Balade à Athènes
photo Michel Ledeuil : Athènes les temples de l'académie et l'université |
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Photo Michel Ledeuil : musée archéologique le masque d'Agamemnon |
Choisir son voyage
Athènes est l’une des destinations qui font rêver : le soleil, les îles, le Parthénon,….
Bien que le rêve soit très loin de la réalité, Athènes vaut la peine d’y passer quelques jours, mais il est bon de combiner cette visite avec un séjour en Grèce. C’est pourquoi je vous propose trois plans de visites ci-après.
Choisir son type de transport
En avion. C’est bien entendu la solution la plus rapide, la moins chère. Vous arrivez alors vers 16 heures 30 heures locale à l’aéroport d’Athènes en prenant un vol régulier à partir de Roissy avec acheminement matinal d’une ville de province. Après avoir récupéré vos bagages, prenez un taxi ou le métro. Évidemment le taxi est plus cher mais il vous permet d’arriver sans fatigue au pied de votre hôtel.
En avion et voiture. Il faut bannir ce type de transport si vous restez plusieurs jours à Athènes car Athènes se visite à pied. Vous pourrez ensuite louer une voiture pour visiter les alentours.
En bateau et voiture. Si vous avez trois semaines de congés hors saison, pourquoi pas. Dans ce cas, reportez-vous à l’article : un voyage en Grèce.
Choisir la saison
La meilleure saison se situe entre la mi-mars et la mi-juin ou à partir de la mi-septembre. Il faut si possible éviter l’été car la chaleur moite et putride des rues d’Athènes, le bruit et la foule, vous gâchera vite du séjour.
En effet, ne comptez pas sur les nuits pour avoir du calme : les Athéniens sont des gens bruyants, ne comptez pas non plus sur la climatisation des hôtels : vous choisirez entre le fait d’avoir chaud ou d’être bercé par le bruit lancinant des climatisations de surcroît le plus souvent inefficaces.
Choisir son quartier
Il faut éviter de réserver un hôtel à l’extérieur d’Athènes. Il n’existe malheureusement aucun hôtel entre Athènes et le cap Sounion qui ne soit pas une usine à touriste et la circulation pour revenir dans Athènes, en voiture ou en bus, vous fera perdre énormément de temps.
Deux quartiers proches du centre s’offrent à vous :
- le quartier situé au sud de l’acropole dans des rues qui donnent sur la via Syngrou. Vous êtes proche de la Plaka et des principaux sites à visiter.
- Le quartier Omonia. C’est le quartier que je préfère. C’est un quartier populaire et vous pourrez ainsi, le soir, vous mêler à la foule bruyante des Athéniens pour prendre un dernier verre. Il y a de bons hôtels, mon préféré étant le Pythagorion.
Vous serez à proximité du métro situé sur la place Omonia et proche du magnifique musée Archéologique National, à moins d’un kilomètre à pied des principales curiosités et à une demi-heure du Pirée par le métro.
Faire son plan de visite
Vous trouverez trois projets de voyage.
- Voyage de 6 jours à Athènes
- Voyage de 10 jours en combinant Athènes et un séjour dans l’Argolide
- Voyage de 8 jours en combinant Athènes, un séjour en Eubée et la visite de Delphes
Quelques astuces
Ne pas négocier les prix
Les Grecs n’aiment pas marchander contrairement à ce qu’affirment certains guides touristiques. Si vous voulez négocier les prix intelligemment, faites en sorte que votre interlocuteur ait envie de vous faire plaisir.
Pour ce faire, il faut être attentif et leur montrer, sans ostentation, le plaisir que l’on a à visiter leur si beau pays.
Attention, la nouvelle génération des Grecs ne parle souvent pas français, c’est comme partout désormais, l’anglais qui prédomine.
À Athènes, les serveurs dans la Plaka parlent français, il est vrai que lorsque vous vous trouvez dans ce quartier touristique, vous avez l’impression, désagréable, d’être à Paris.
Un pays plutôt bon marché
Les prix sont très souvent bon marché. Le prix des hôtels, des petits restaurants et des achats de fruits ont chuté de près de 30% sur les dernières années.
Ce n’est pas la peine de le faire remarquer. La crise a profondément affecté le pays et les Grecs pensent que les Européens du nord y sont pour quelque chose. Donc, n’allez pas les vexer.
La carte bancaire
Cela n’existe pas vraiment au quotidien. Apprenez à payer cash.
Faites par contre attention au rendu-monnaie. Les Grecs sont très honnêtes mais dans les petits villages, ils n’ont pas tous appris à compter en euros.
Il faut également payer en cash les autoroutes et les traversées en bateau.
Louer une voiture
Vous pouvez bien entendu louer à partir de la France. Ce n’est pas la bonne solution sauf si vous souhaitez disposer d’une voiture à l’aéroport.
Une solution très intéressante est de « prendre son temps » avec des petits loueurs situés près de la via Syngrou, à deux pas de l’acropole.
Dans les exemples que je vous donne, vous louez en dehors du week-end et vous négociez vers 11 heures le matin pour une mise à disposition de votre voiture vers 18 heures. Vous montrez ainsi que vous n'êtes pas pressé et que vous avez tout votre temps pour aller voir ailleurs.
Vous poursuivez ensuite votre promenade vers l'acropole ou le mont Filopapou.
Vous rendrez la voiture quelques jours plus tard à 18 heures soit à Athènes, soir à l'aéroport (petit supplément). Vous aurez de bonnes réductions si vous la louez pour au moins trois jours.
Au restaurant
Les Grecs sont habitués à servir tous les plats que vous avez commandés en même temps. Il faut donc insister si vous souhaitez prendre tout d’abord des mezzés, puis le plat principal.
Les Grecs boivent à table du vin blanc ou rouge à la carafe. Il n’est pas nécessaire de prendre « un bon vin » dans une taverne, vous pairez cher sans avoir la qualité. Un vin local en carafe coûte environ 4 euros pour un litre.
Dans les petits villages, méfiez-vous du tavernier qui a une carte. Vous aurez du surgelé. Le mieux est de demander ce qu’ils proposent, ce qu’ils ont mijotés : tomates ou poivron farcis par exemple, agneau rôti…
Si vous voulez du poisson, demandez à le voir auparavant en cuisine. C’est plutôt bien vu dans les tavernes qui sont spécialisées dans le poisson.
Pas de café et de dessert au restaurant. Il arrive que les Grecs vous servent en entrée un petit plat de bienvenue : courgette ou aubergine grillée ou à la sauce tomate. C’est pour vous remercier de les avoir choisis. Souvent, lorsque c’est la saison, vous aurez également droit en fin de repas à des fruits qui proviennent le plus souvent de leurs vergers.
Ne laissez pas de pourboire. Le service est compris donc ne leur donnez pas cette mauvaise habitude qui peut paraître d’ailleurs comme de la condescendance.
Bien évidemment, vous payez cash. Dans de nombreuses tavernes des villages, il n’y a pas de carte ou menu et donc vous ne savez pas combien vous allez payer. Ne vous en faites pas, les Grecs sont très honnêtes. Depuis quelques années, vous avez un ticket qui arrive juste après la commande. C’est depuis que les contrôles se sont renforcés, mais cela a fait automatiquement augmenté les prix.
En Grèce, un bon repas (entrée, vin en carafe, plat de poisson ou de viande ou moussaka, salade grecque) vous coûtera moins de 40 euros pour deux personnes.
L’apéritif, cela n’existe pas en Grèce au restaurant. Si vous voulez prendre un ouzo avant d’aller dîner, aller le prendre dans un café et demandez à l’accompagner des mezzés.
Première découverte
Vous êtes venus pour cela. Vous vous dirigez donc vers l’acropole en descendant la rue Eolou ou en prenant le métro jusqu’à la station Monastiraki.
Depuis quelques années, un billet groupé est obligatoire pour visiter l’acropole et le reste des vestiges : ne vous laissez cependant pas abuser par cet ensemble de curiosités et choisissez celles qui valent vraiment la peine, à savoir l’ancienne agora**, le théâtre de Dionysos** et l’acropole*** évidemment.
Comme le billet est valable quatre jours, vous aurez loisir de pénétrer un autre jour dans les enceintes pour découvrir l’Agora romaine ou le temple de Jupiter*. Mais vous pouvez voir ces curiosités et prendre des photos en restant à l’extérieur.
L’Acropole***
Quelle que soit l’heure, vous ne serez jamais seuls pour arpenter les marches qui vous mènent jusqu’aux Propylées**, puis au pied du Parthénon***.
La beauté du Parthénon n’est pas usurpée. Par contre, vous aurez toujours une grue ou un échafaudage qui gâchera la photo carte postale dont vous aviez rêvé.
Photo Michel Ledeuil : La face Ouest du Parthénon en 1991 |
photo Michel Ledeuil : la face Est du Pathénon en 2012 |
L’Erechthéion*** est un petit temple très élégant qui combine les ordres doriques et ioniques. Il a été terminé en 407 av. J.-C.
Il présente un plan complexe en raison de la déclivité du terrain. Il était dédié à plusieurs divinités : Athéna et Poséidon et aux deux rois mythiques d'Athènes : Erechthée et Cécrops.
Les statues originales se trouvent désormais dans le nouveau musée de l’Acropole, mais les copies sont fidèles et superbes, alors que vous serez déçus par les originales très mal exposées dans le musée.
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Photo Michel Ledeuil : les cariatides de l'Erechthéion |
Photo Michel Ledeuil : l'Odéon et le Filopapou vus de l'acropole |
En faisant le tour le long des remparts, vous découvrez, au nord, l’oppressante multitude d’immeubles sans charme qui s’amoncellent jusqu’à mi-pente des montagnes. Par contre vous aurez un coup de cœur par la vue*** qui vous est offerte lorsque vous vous trouvez sur le belvédère situé à l’autre extrémité de l’acropole.
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Le charmant petit temple de Niké*** se dresse en saillie auprès des Propylées. Vous ne pouvez pas vous en approcher, il faut donc y jeter un œil, en montant par le chemin de terre battue qui précède le grand escalier, puis lorsque vous allez sortir de l’acropole avant de rejoindre les Propylées.
Photo Michel ledeuil : le temple d'Athéna Niké |
Photo Michel ledeuil : le temple d'Athéna Niké vue des Propylées |
L’aréopage*
Cette colline calcaire se dresse à droite en quittant l’acropole. Selon la légende, c’est ici que le Conseil de l’Aréopage aurait été jugé Oreste, meurtrier de sa mère Clytemnestre et poursuivi pour son méfait par les Érinyes.
Vous pouvez grimper sur la colline si vous voulez disposer de nouveaux angles sur la vue d’Athènes, mais faites très attention aux pierres très glissantes. Depuis quelques années, les Grecs ont mis un escalier pour éviter les accidents.
L’ancienne Agora**
On accède à l’agora grecque par un portail situé sur la gauche du chemin piétonnier qui vous amène du pied de l’acropole à la Plaka. C’est à cet endroit que vous disposez une belle vue générale** sur l’ensemble du site, avec la belle petite église byzantine et le Théseion.
L’Agora n’est qu’un vaste champ de ruines, peu lisible pour les profanes, malgré la qualité des plans fournis par les différents guides touristiques.
Vous vous dirigerez vers le Théseion* qui est, avec celui de la Concorde à Agrigente en Sicile, l’un des mieux conservés du monde grec.
Il n’a cependant pas l’élégance de celui de Sounion*** ou du Parthénon. Il était dédié à Héphaistos, le dieu grec patron des forgerons et des artisans travaillant les métaux.
Situé sur un monticule, il permet de mieux voir l’ensemble des maigres vestiges qui datent d’époques très différentes et dans lesquels, malgré les indications fournies, il est bien difficile de se retrouver.
Photo Michel Ledeuil : vue générale de l'agora grecque et le Théséion |
Photo Michel ledeuil : vue du Théséion dans l'agora grecque |
À l’autre extrémité, les Américains ont reconstruit un portique*, avec des chapiteaux ioniens, selon les plans antiques de l’époque hellénistique. Il abrite un musée qui présente différents objets découverts durant les fouilles de l’agora.
Il y a quelques fragments de statues et des objets insolites comme cette curieuse machine à voter.
Photo Michel Ledeuil : Le portique de l'agora grecque |
Photo Michel Ledeuil : une machine à voter dans le musée de l'agora |
Je vous conseille de ressortir du site par la porte qui donne sur le quartier Monastiraki. La rue qui borde la ligne de métro vous ramène vers la Plaka. Vous trouverez une place sur l’une des nombreuses terrasses pour déjeuner d’une salade grecque arrosée de la meilleure bière grecque : la Mythos, mais l’Alpha qui se vend davantage à Athènes, n’est pas mal non plus.
Théâtre de Dionysos*
Vous revenez ensuite en direction de l’acropole et vous vous perdez un peu, avec plaisir, dans les ruelles qui vous amènent jusqu’à l’agora romaine et la célèbre tour des vents**. Vous contournez l’acropole par la partie est. Profitez des ruelles situées à mi-pente pour prendre quelques photos des chats grecs qui se prélassent sur les marches et les murets.
Vous allez visiter le théâtre de Dionysos. Cela ne vaut pas celui d’Epidaure***, de Delphes** ou même d’Argos*, mais puisque vous êtes là et que vous avez déjà payé l’entrée, je vous conseille d’y faire une pause et d’admirer les quelques sièges et le bas-relief situé au-dessous de la scène.
Photo Michel Ledeuil : La Tour des vents dans l'agora romaine |
Photo Michel Ledeuil : le théâtre de l'Odéon au pied de l'acropole |
Le musée de l’acropole*
Photo Michel Ledeuil: le bâtiment qui abrite le musée de l'acropole |
Ce vaste bâtiment abrite les quelques statues et objets qui étaient exposés auparavant dans le petit musée situé sur l’acropole. Auparavant, lorsqu’on visitait l’acropole, le petit musée, présentait en quelques salles, le peu de choses à voir. Il apparaissait comme un complément utile, une sorte de cerise sur le beau gâteau que l’on venait d’apprécier. Cela fait au moins travailler les fonctionnaires grecs car le nombre de gardiens est presque aussi élevé que le nombre de statues.
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Les statues sont écrasées par le côté pompéien du bâtiment. On a l’impression que les objets que l’on vient voir servent de décors au bâtiment et non l’inverse.
Vous apprécierez quand même la vue des caryatides**, des fresques** des métopes du Parthénon dont la plupart sont des copies car pour voir les originaux il faut malheureusement aller à Londres.
Musée de l'acropole : la procession |
musée de l'acropole le porteur de bélier |
musée de l'acropole : Koré |
La cafétéria ressemble à un self et manque complètement d’intimité. Lorsque vous aurez terminé cette visite, je vous conseille plutôt de retourner vers la Plaka pour prendre un rafraîchissement avant d’aller assister à la levée de la garde sur la place Syntagma.
La relève de la garde**
Photo Michel Ledeuil : Les Evzones devant le monument aux morts |
La place Syntagma a été complètement rénovée et a perdu, au fil du temps, son caractère populaire.
Elle borde le Jardin National qui est régulièrement fermé depuis des années à cause des manifestations qui se déroulent dans le quartier.
Elle reste l'un des points le plus visité par les touristes pressés qui viennent assister à la relève de la garde.
Elle a lieu toutes les heures. Les evzones, avec leur curieux uniformes, font plutôt soldats d’opérette, mais leur gestuelle, saccadée et bien huilée, est divertisante et cela est bien moins ridicule que la relève de la garde royale que vous pourriez voir à Stockholm ou à Copenhague. |
Le Stadium*
Le stade olympique occupe l’emplacement du stade antique. Ce stade avait été aménagé au 4e siècle av. J.-C. et reconstruit en 144 apr. J-C. Après la décadence d’Athènes au profit de Byzance, il fut dépouillé de ces gradins et l’espace de verdure au milieu duquel il se dresse aujourd’hui fut consacré à la culture de blé. Le stade actuel a été reconstruit sur son plan d’origine pour la célébration des Jeux Olympiques de 1896 puis rénové pour accueillir l’arrivée du marathon et les épreuves de tir aux jeux de 2004. Du haut des gradins de marbre, vous avez une belle vue* sur le Jardin National et sur l’Acropole. Les explications données dans l’autoguide sont à la fois didactiques et très intéressantes. N’hésitez donc pas à profiter pleinement de cette visite un peu à l’écart de la foule pour vous ressourcer. |
Photo Michel Ledeuil : vue générale du stade olympique d'Athènes |
Le Lycabette*
Selon la légende, c'est Athéna qui aurait laissé tomber ce rocher haut de 277 mètres, alors qu'elle le destinait à relever l'Acropole.
La montée vers le Lycabette est épuisante, surtout sous un soleil de plomb. La rue Ploutarchou se termine par une série d’escaliers qui aboutissent devant le funiculaire.
Lorsque vous débouchez sur le Belvédère, vous avez une vue** d’Athènes et de ses environs extraordinaire.
L’endroit était mythique avec son église** aux murs blancs, le drapeau qui flotte et le ciel d’un bleu carte postale.
Malheureusement, vous risquez d’être déçu. Le site est désormais délabré avec de nombreux graffitis et la forêt d’antennes qui entoure l’église gâche le plaisir.
Photo Michel Ledeuil : Le parthénon et le Lycabette vus du Filopapou |
Photo Michel Ledeuil : Le Lycabette vu de la colline du Filopapou |
La colline de Filopapou**
Vous prendrez du plaisir à grimper sur cette colline en musardant par les sentiers parsemés de mauvais escaliers de pierre ou de terre retenue par des rondins. Vous passez par la grotte prétendument appelée “prison de Socrate” avant de déboucher au sommet.
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Photo Michel Ledeuil au 300 mm : vue sur l'Acopole à partir du Filopapou |
Les principaux musées***
Photo Michel Ledeuil : musée archéologique Aphrodite et Pan |
Les autres musées*
Les autres sites ou musées que vous pourrez découvrir lors d’un séjour prolongé ou lors d’un autre voyage sont listés ci-dessous.
Le musée byzantin**
Il est situé à proximité du musée Bénaki et vous pouvez donc combiner sa visite avec celui-ci.
Il présente de manière didactique l’évolution de l’art byzantin entre la fin de l’antiquité et la chute de Byzance en 1453. Il a été rénové en 2003 et expose désormais les collections de façon chronologique et thématique.
Le premier thème est la transition entre l’antiquité et l’art byzantin avec comme sous-thèmes abordés dans les différentes salles : la vie quotidienne, la christianisation des temples antiques, les premières basiliques chrétiennes, l’Égypte chrétienne et copte, les chrétiens face à la mort.
Le deuxième thème est l’Empire byzantin avec des salles consacrées à l’organisation de l’empire et aux nombreuses crises qu’il traverse, puis à l’art religieux avec de nombreuses icônes et les fresques des églises byzantines.
D’autres salles concernent la période de la domination franque commencée par le sac du Constantinople par les Croisés et les Vénitiens en 1204 et l’occupation de l’Attique et du Péloponnèse par les Francs.
Les dernières salles s’intéressent à la fin de l’Empire exsangue qui se limitait alors à Constantinople et à un certain nombre de principautés réparties sur les pourtours de la mer Noire ou en Méditerranée et à la conquête ottomane.
Dans une autre aile sont abordés l’histoire post ottomane et les échanges culturels entre l’occident et la Grèce. Chaque thème géographique ou culturel est présenté non pas dans une salle spéciale, mais au milieu de tous les autres. Ce type de présentation séduira les passionnés, mais lassera vite les visiteurs qui souhaitent déambuler à leur guise sans se faire imposer une vision trop intellectuelle.
Le musée Kanellopoulos
Situé dans une belle demeure sur les hauteurs de la Plaka, il domine l’ancienne agora grecque. Il présente les différents objets faisant partie de la collection privée léguée à l’État par la famille Kanellopoulos. Après avoir vu le Bénaki, vous serez forcément déçus mais vous pourrez en faire la visite lors d’un autre séjour.
Le musée d’art populaire*
Il est situé dans la Plaka. Il présente une riche collection d’objets de la vie quotidienne et des costumes du dix-neuvième siècle d’hommes et de femmes des différentes régions de Grèce.
Si vous poursuivez votre voyage vers Nauplie après votre séjour, je vous conseille plutôt de voir le charmant petit musée folklorique situé dans la vieille ville de Nauplie.
Le musée d’histoire national**
Ce musée est situé dans les locaux de l'ancien parlement hellénique.
Il a été fondé en 1882 et est entièrement consacré à l’histoire de la Grèce entre la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453 et la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Vous découvrirez ainsi les portraits des principaux héros de l'indépendance grecque comme Kolokotronis, Karaïskakis, Capo d'Istria et Lord Byron.
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photo Michel ledeuil : l'ancien parlement et musée historique national |
Le cimetière du Céramique*
Le cimetière du Céramique est le plus important d’Athènes. Il est situé à l’extérieur de l’enceinte de la ville antique, le long de la voie sacrée et à proximité de la porte du Dipylon.
Cette porte double dominée par deux tours constituait l’entrée principale d’Athènes. Les importants vestiges qui subsistent valent la peine d’être vus en même temps que la visite du cimetière.
Photo Michel Ledeuil : moule de stèle funéraire dans le Céramique |
Le nom que porte ce cimetière provient du nom donné à l’argile (Keramos) utilisé pour la fabrication des vases funéraires.
Ils ont été érigés par les riches familles athéniennes durant la période du quatrième siècle av. J.-C. au premier siècle de notre ère.
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Le temple de Jupiter*
Le temple dont on aperçoit les fabuleux vestiges a été achevé par les Romains sous le règne d'Hadrien en 132 apr. J.-C. Il était l'un des plus vastes du monde antique. On peut admirer les 15 colonnes corinthiennes en marbre qui ont été redressées, à partir de l'acropole ou en se promenant le long de la Vassilia Olgas.
Il est possible d'accéder au site puisque sa visite est prévue dans le billet groupé avec l'acropole. Ceci vous permettra d'avoir une meilleure impression sur le gigantisme du temple qui était dédié à Zeus.
Photo Michel Ledeuil : Athènes le temple de Jupiter vu de l'acropole |
Photo Michel ledeuil : Athènes le temple de Jupiter |
Le Jardin national**
Il a été aménagé à partir de 1840. C’est un beau parc bien ombragé qui constitue un havre de calme au centre d’Athènes. Au détour des nombreuses allées, vous découvrirez des tortues ou des chats qui se faufilent au milieu de la végétation touffue.
Vous aboutirez devant le petit bassin, avec ses canards et les familles qui se prélassent autour tout en se protégeant du soleil. Un peu plus loin, vous ferez le tour du petit zoo avec ses loups et ses quelques animaux exotiques.
Il est situé à côté de la Plaka et des musées Bénaki et Cycladique et constitue une étape incontournable pour une longue pause.
J’espère cependant qu’il sera ouvert car depuis la crise et les nombreuses manifestations qui se produisent à proximité, les forces de l’ordre y interdisent parfois d’y accéder, si la situation devient trop chaude.
Promenade en ville
En dehors de la Plaka et des sites historiques, la ville d'Athènes n'a aucun charme.
La crise n'a rien arrangé. La ville est délabrée et la majorité des magasins situés dans les deux galeries marchandes sont fermés.
Pour trouver des boutiques à la mode, il faut se rabattre sur la Plaka, mais attention aux arnaques ou près de la grande Métropole.
Cependant lorsque vous allez d'un site à l'autre, vous pourrez observer des scènes de tous les jours. Les passants qui s'arrêtent devant les kiosques à journaux pour lire les gros titres, le cireur de chaussures.... |
Photo Michel Ledeuil : Athènes le cireur de chaussures |
Les églises byzantines
Elles existent encore, mais il est parfois difficile de les retrouver au milieu des immeubles sans charme qui se dressent autour d'elles. La petite Métropole se situe à côté de la Grande Métropole qui vaut également la peine d'être vue.
Photo Michel Ledeuil : Athènes église byzantine la petite Métropole |
Photo Michel Ledeuil : Athènes église byzantine moderne |
Visiter les alentours d'Athènes**
Poursuivre le voyage***
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Visite de Delphes***, d'Ossios Loukas*** et de Erétria**
Ce tableau vous présente un plan de voyage de 3 jours d'Athènes à Athènes avec location de voiture pour ces 3 jours et l'hébergement dans deux hôtels à Itéa et à Amarynthos. Vous pouvez combiner les plaisirs de la visite de superbes sites archéologiques avec la plage et la baignade chaque jour. |
Pour consulter le plan détaillé du séjour vous cliquer sur Delphes ou Eubée.