Rossetti Dante Gabriel
Fils d'un poète italien émigré à Londres, Dante Gabriel Rossetti est né à Londres en 1828. Il est l’un des plus grands peintres du mouvement préraphaélite.
- Un artiste précoce
- Sa rencontre avec Elizabeth Siddal
- Une succession d’événements tragiques
- Une réorientation de sa peinture
- Une fin solitaire
- Une oeuvre gigantesque
Un artiste précoce
Rossetti montre très tôt un grand intérêt pour la littérature et l'art médiéval italiens. Aspirant à devenir poète, comme la plupart des membres de sa famille, il devient finalement l'élève du peintre Ford Madox Brown avec qui il tisse des liens d'amitié étroits qu'il entretint toute sa vie.
A vingt ans, il rencontre William Holman Hunt avec qui il partage les mêmes valeurs artistiques et littéraires. Devenus amis, ils fondent en 1848, avec quelques autres artistes, la Confrérie préraphaélite.
Rossetti montre très tôt un grand intérêt pour la littérature et l'art médiéval italiens. Aspirant à devenir poète, comme la plupart des membres de sa famille, il devient finalement l'élève du peintre Ford Madox Brown avec qui il tisse des liens d'amitié étroits qu'il entretint toute sa vie.
Le portrait réalisé en 1853 par son ami montre un personnage tourmenté bien dans la ligne des romantiques qui déferlent, sous différentes formes d'art en Europe.
Il a alors 25 ans et réalise alors les oeuvres les plus belles avec les différentes jeunes femmes que côtoient les artistes du groupe préraphaélite: Annie Miller et Elizabeth Siddal notamment.
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Portrait de Rossetti par William Holman Hunt |
Sa rencontre avec Elizabeth Siddal
Il rencontre Elizabeth Siddal en 1850. Elle deviendra son égérie et dix années plus tard sa femme. C’est durant cette période qu’il réalise les œuvres majeures, cependant son tempérament romantique et son refus du monde qui l'entoure précipitent sa séparation d'avec le mouvement préraphaélite, bien qu'il en fût l'artiste le plus important.
Voici quelques exemples de gravures réalisées par Dante Gabriel Rossetti entre 1853 et 1855 avec Elizabeth Siddal comme modèle. La chevelure, qui retombe en désordre sur les épaules de la jeune femme, encadre un visage superbe.
L'artiste n'a pas cherché dans les deux premières épreuves à donner à son modèle une expression particulière alors que dans la troisième, elle représente Délia, l'égérie du poète romain Tibullus.
Une succession d’événements tragiques
Une succession d'événements vont le plonger dans une profonde dépression. En 1862, son épouse meurt à 33 ans, d'une overdose de laudanum, après avoir donné naissance à un enfant mort-né.
Dans le même temps, n'arrivant pas à faire publier ses propres poèmes, il les enterre dans la tombe de son épouse au cimetière de Highgate. C'est aussi pendant cette période qu'il peint ses plus belles toiles, notamment Beata Beatrix, dans laquelle il idéalise, sous les traits de son épouse décédée, la Béatrice de Dante.
La jeune femme apparaît dans un halo de lumière avec deux personnages flous. Elle est agenouillée devant un autel avec les mains rassemblées mais non jointes.
Nous retrouvons dans ce tableau l'amour posthume pour celle qui fût son modèle préféré et son idole. Elle a la bouche entrouverte avec les lèvres bien dessinées et les yeux fermés par des paupières fardées. Les habits sont d'inspiration de l'Italie médiévale ce qui correspond bien au personnage voulu par Dante Aligheiri.
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Béatrice sous les traits de Siddal par Rossetti |
Une réorientation de sa peinture
Une fin solitaire
En 1871, il décide de déterrer ses poèmes et les fait enfin publier. Ils font aussitôt scandale par leur érotisme et leur sensualité qui choquent le Royaume-Uni victorien.
Délaissant peu à peu l'idéal féminin, il emprunte aux légendes arthuriennes et à l'œuvre de Dante les sujets de ses dernières toiles.
Les dernières années de sa vie sont sombres : ses passions de la littérature et de la peinture l'ont quitté, il devient sénile et se retire à Birchington-on-Sea où il vit, totalement reclus, souffrant d'un délire de persécution.
Fanny Cornforth a pu très logtemps supporter ses humeurs mais lasse du manque d'amour, elle le quitte à son tour. Il s'éteint, seul, en 1882 à 53 ans.
Une oeuvre gigantesque
Malgré la fulgurance de sa carrière, Rossetti a eu une influence considérable sur le développement du mouvement symboliste en Europe. Il a laissé de nombreux tableaux, des dessins et des poèmes qui valent la peine d'être découverts.