Blixen Karen
Karen Blixen est l’écrivain danois du vingtième siècle la plus connue dans le monde entier après que l’un de ses romans « la ferme africaine » ait été porté à l’écran sous le nom de Out of Africa en 1985.
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Karen Dinesen est née en avril 1885 à Rungstedlund dans une famille aristocratique très fortunée. Sa vie n’est qu’une série de déchirements. En effet, son père se suicide alors qu’elle n’a que neuf ans.
Karen n’est pas scolarisée mais elle reçoit une éducation stricte assurée par sa mère et sa grand-mère et sa tante, dans la tradition protestante. Elle se passionne très tôt pour l’écriture, le dessin et la peinture.
Cet échec sentimental la plonge dans une longue période de déprime jusqu’à ce qu’elle décide, sans doute par dépit, d’épouser en 1914, le frère jumeau de Hans, le baron Bror Blixen. Ce dernier est un débauché, sans fortune et sans génie.
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Portrait de Karen à vingt ans |
La même année, la guerre éclate en Europe. Son mari, par désœuvrement, part se battre avec les Anglais sur la frontière qui sépare le Kenya, colonie anglaise, et le Tanganyika, colonie allemande.
Karen prend une part active à l'effort de guerre. Elle organise le ravitaillement des faibles garnisons au milieu desquelles se trouve son mari. Ce dernier, volage, contracte la syphilis qu’il transmet à sa femme.
Karen Blixen retourne alors en Europe pour se faire soigner. Elle doit y effectuer des séjours prolongés et comme son mari se désintéresse de la gestion du domaine, l’affaire risque de péricliter.
En 1918, elle fait la connaissance du pilote anglais Denys Finch Hatton. Malgré une méfiance instinctive vis-à-vis des hommes, elle sera cependant séduite par cet ancien pilote de l’armée britannique aux allures désinvoltes.
Leurs relations sont souvent orageuses et elle résiste longtemps aux avances feutrées de son futur amant. Un certain nombre de lettres très touchantes traitant de ce sujet sont exposées dans le musée qui lui est consacré.
Karen se justifie auprès de son oncle qui est pasteur et se fait tancer par cet ecclésiastique et par sa mère pour son inconduite. Une femme d’origine bourgeoise, mariée de surcroît, ne doit pas avoir de pensées amoureuses et ne doit pas se jeter dans les bras d’un autre homme.
Le couple va à vau-l’eau. Karen et Bror divorcent par consentement mutuel en 1925. Karen Blixen a alors quarante ans. Pour gérer son domaine, elle fait appel à son frère qui l'assiste pendant quelques temps mais ce dernier finit par rentrer au Danemark.
Au milieu des difficultés de toute sorte, Karen passe pourtant la plus belle période de sa vie qu’elle partage avec Denys Finch Hatton.
Elle participe alors à des safaris et se laisse emporter par la grande passion de l’Afrique qu’elle partage avec son amant.
Lorsque Denys se tue dans un accident d'avion le 14 mai 1931, à l'âge de 44 ans, Karen vit un véritable cauchemar.
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photo de Karen Blixen au Kenya lors d'un safari |
photo de Denys Finch Hatton lors d'un Safari |
De mauvaises conditions météorologiques plusieurs années de suite et la crise économique mondiale ont eu raison de sa fortune, mais tant que Denys vivait, ses gros ennuis financiers passaient au second plan.
Désormais, son véritable lien avec l’Afrique a disparu. En 1931, à 46 ans, elle décide de tout vendre et de rentrer au Danemark où elle s’installe dans la maison familiale à Rungstedlund.
Elle se lance dans l’écriture et publie plusieurs romans dont le plus célèbre est bien évidemment « la ferme africaine ».
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, des projets de reportage qu’elle avait échafaudés avec un grand quotidien danois s’écroulent.
Elle créé une fondation et s’entoure de jeunes artistes et effectue un voyage aux États-Unis au cours duquel elle rencontre Marilyn Monroe.
Elle connaît cependant de graves problèmes de santé et finit sa vie invalide dans sa maison de Rungstedlund où elle s’éteint en 1962 à l’âge de 77 ans.
Visiter le musée Karen Blixen**
Le musée consacré à Karen Blixen se trouve dans sa maison natale, à Rungstedlund, face à la mer.
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Photo Michel Ledeuil : entrée du musée Blixen |
Vous pouvez vous garer dans le petit parking situé à proximité de l’entrée du musée et qui est réservé aux visiteurs
Avant de visiter le musée, je vous conseille de faire une promenade en sous-bois jusqu’à l’endroit où repose désormais Karen Blixen.
Elle a souhaité être enterrée dans le parc où elle aimait passer un peu de son temps et a ordonné que le sous-bois soit entièrement dédié aux nombreuses espèces d’oiseaux qui se sont ainsi protégés.
La personne qui vend les billets parle très bien le français. Elle pourra donc vous donner tous les renseignements complémentaires dont vous auriez besoin et peut vous aider dans le choix de cadeaux ou de souvenirs que vous pouvez acheter dans le shop.
Comme les visites ont lieu toutes les demi-heures, vous pouvez prendre en attendant une collation dans la cafétéria aménagée dans le salon et sur la terrasse côté jardin. |
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Photo Michel Ledeuil : la maison de Karen Blixen transformée en musée |
Photo Michel Ledeuil : le sous-bois menant à la tombe de Karen Blixen |
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Photo Michel Ledeuil : tombe de Karen Blixen sous le grand arbre |
Photo Michel Ledeuil : pierre tombale de Karen Blixen |
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Photo Michel Ledeuil : musée Karen Blixen la cafétéria |
Photo Michel Ledeuil : musée Karen Blixen le premier salon |
La personne qui vous fait visiter se contente de vous faire prendre les patins pour la protection des parquets cirés, de vous introduire dans les différentes salles et de répondre à vos éventuelles questions, en danois ou en anglais. On vous remet également un document en anglais qui vous fournit les informations pertinentes.
La première salle est consacrée à la découverte des différentes périodes de la vie de Karen.
Elle se fait à travers des photos et des lettres échangées avec sa mère et son oncle. Ce pasteur la met en garde sur les rapports qu’elle entretient avec Denys Finch Hatton. La réponse presque fautive de Karen est très touchante.
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photographie d'une carte postale : musée Karen Blixen souvenir d'Afrique |
De nombreuses photos montrent Karen avec ses serviteurs et les voisins qu’elle reçoit dans sa ferme.
Vous serez frappés par la ressemblance entre les principaux serviteurs de Karen et ceux qui jouent le même rôle dans le film « out of Africa ».
D’ailleurs, de nombreuses scènes sont tournées dans la ferme qui lui appartenait au Kenya et qui a été transformée en musée.
La visite se poursuit lorsque l’on passe d’une pièce à l’autre. Grâce au document en anglais qu’on vous a remis, vous découvrirez, à travers le mobilier et sa disposition, les habitudes de Karen.
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Visiter Rungstedlund
Rungstedlund est une banlieue aisée de Copenhague. La ville est située au bord de la mer, à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale danoise. Lorsque vous y arrivez en voiture, vous pouvez vous garer sur le grand parking du port.
Vous profiterez de cette halte pour effectuer une promenade sympathique sur les quais du port de pêche et du port de plaisance dans lequel s’aligne une multitude de voiliers.
Si vous avez de la chance avec le temps, vous profiterez des rayons du soleil obliques qui renforcent le contraste scandinave des teintes sur un fond de ciel gris et d’une mer couleur acier.
Cela vous permet de faire de belles photos et de transformer l’attente de l’ouverture du musée en un moment très agréable.
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Photo Michel Ledeuil : voiliers dans le port de Rungstedlund |
Photo Michel Ledeuil : voiliers dans le port de Rungstedlund |
En face de la maison qui abrite le musée Karen Blixen, il y a plage de sable aménagée qui domine la mer peu profonde et calme. Il s’agit d’une plage à marée haute puisqu’il faut descendre par des escaliers pour se baigner.
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Photo Michel Ledeuil : les terrasses des bars dans le port de Rungstedlund |
Photo Michel Ledeuil : le rivage et la plage de Rungstedlund |
