Héraclès
Héraclès est le fils de Zeus et d'Alcmène. Son nom est associé à la force et à l'héroïsme. Ce demi-dieu est devenu le symbole de l'exploit et du courage.
- La naissance d’Héraclès
- L’adolescence d’Héraclès
- La folie d’Héraclès
- Les travaux d’Héraclès
- La trahison de Nessos
- Iole, le dernier amour d’Héraclès
- La mort d’Héraclès
- Héraclès admit sur l'Olympe
La naissance d’Héraclès
La douce et voluptueuse Alcmène, la femme vertueuse d’Amphitryon, avait été remarquée par Zeus qui scrutait les belles mortelles du haut de l’Olympe.
Pour profiter de son corps, dans une nuit d’amour, il imagina, avec la complicité d’Hermès, un stratagème. Il provoqua une guerre entre Thèbes et Athènes, ce qui lui était facile compte-tenu du caractère belliqueux des Grecs anciens. Amphitryon partit à la tête de ses troupes avec son fidèle écuyer Sosie en remontant vers Corinthe, alliée d’Athènes, après avoir serré dans ses bras, une dernière fois, sa jeune femme éplorée.
Cependant, la nuit suivante, alors que la belle allait renvoyer ses servantes et souffler les bougies qui illuminaient sa chambre, Sosie vint la prévenir que son mari, qui venait de mettre en déroute l’armée de Corinthe, allait venir l’honorer cette nuit même, avant de repartir sur le champ de bataille.
Surprise mais ravie, la jeune femme accepta, au cours de la nuit, les caresses de l’homme qui vint à elle et la pénétra au cours d’une folle étreinte, sans rien deviner de la supercherie.
En effet, Hermès avait pris les traits de Sosie et Zeus ceux d’Amphitryon. Le véritable Amphitryon revint, victorieux, quelques jours plus tard et coucha avec sa femme ravie de l’empressement de ce dernier.
A leur vue, Iphiclès, terrorisé, se mit à pleurer alors qu’Alcide se saisit des serpents à la gorge et les étouffa. Amphitryon et Alcmène furent tout surpris de ce prodige, mais, instruits par Hermès des véritables origines d'Alcide, ils acceptèrent le don de Zeus.
Pour tenter de calmer la colère d'Héra, ils donnèrent à Alcide le nom d'Héraclès en l'honneur de la déesse.
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photo Michel Ledeuil : Palazzo Vecchio à Florence |
L’adolescence d’Héraclès
Durant son adolescence, Héraclès était turbulent, désobéissant et d’une force inhabituelle. À dix-huit ans, il avait déjà réalisé son premier exploit en tuant le lion de Cithéron qui dévastait les troupeaux sans que personne ne puisse le supprimer.
La folie d’Héraclès
La renommée d’Héraclès se répandit dans toute la Grèce antique. Le roi de Thèbes, Créon qui était veuf et sans enfant mâle après le suicide de son fils, proposa à Héraclès d’épouser sa fille Mégara.
Héraclès eut d’elle plusieurs enfants. Après la mort d’Amphitryon qui périt dans une bataille contre le roi d'Orchomène et les Minyens, il fit venir Alcmène à Thèbes.
Mais Héra, toujours prête à le tourmenter, le frappa de folie. Lors d’une crise, il tua ses enfants et lorsqu’il revint à lui et qu’il se rendit compte de son méfait, il voulut mettre fin à ses jours.
Les travaux d’Héraclès
Il décida finalement de demander conseil à l’oracle de Delphes. Ce dernier lui conseilla de se rendre à Argos et d’entrer au service de son cousin Eurysthée durant douze années.
Eurysthée craignait qu’Héraclès lui ravisse le trône et, pour s’en débarrasser, il lui intima l’ordre de combattre des monstres qui infestaient l’Argolide.
Homère dans l’Iliade et l’Odyssée évoque déjà un certain nombre de travaux réalisés par Héraclès sur l'ordre d'Eurysthée, dont la descente aux Enfers pour tuer le Cerbère.
Par la suite, de nombreux auteurs parmi lesquels Hésiode et Pisandre, évoquèrent de nouveaux travaux.
La liste canonique des douze travaux est fixée à l'époque hellénistique, en se référant à la liste des travaux représentés sur les douze métopes sculptées du temple de Zeus à Olympie, datant de la première moitié du Ve siècle av. J.-C.
Photo Michel ledeuil : Palazzo Vecchio à Florence: L'hydre |
1. Étouffer le lion de Némée à la peau impénétrable et rapporter sa dépouille. |
Dans le roman « l’Ombre de Polycaste » Hector, qui se trouve à Némée et emmène Sylvia au Lac Stymphale, fait allusion au premier, second et sixième travail imposé à Héraclès par Eurysthée.
L’une des douze métopes du temple de Zeus d’Olympie illustre le mythe du onzième travail d’Héraclès.
Lorsqu’Atlas revint, il refusa de lui donner les pommes en se proposant d’aller les porter lui-même à Mycènes. Naïvement, Atlas accepta, et Héraclès s’enfuit avec les pommes d’or.
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Photo Michel Ledeuil : musée d'Olympie : métope du temple de Zeus |
La trahison de Nessos
Héraclès souhaite épouser Déjanire, fille du roi de Calydon. Pour la conquérir, il doit se mesurer à un rival, Achéloüs, le dieu-fleuve, qui se transforme en vain en taureau pour l'affronter : Héraclès le terrasse et lui arrache une de ses cornes.
Alors qu'Héraclès et sa femme cherchent à traverser le fleuve Evénos alors en pleine crue, le centaure Nessos leur affirme qu'il est le passeur accrédité par les dieux pour remplir avec sérieux ce travail.
Il propose à Héraclès de porter sur son dos Déjanire pendant que le héros traverserait à la nage. Ainsi, la robe de Déjanire ne serait-elle pas mouillée.
Photo Michel Ledeuil : Florence Héraclés tue le centaure Nassos |
Héraclès accepte, payant le centaure, puis lance ses armes sur l'autre berge avant de plonger dans l'eau.
Arrivant sur l'autre rive, il entend les cris de sa femme et, se retournant, il voit le centaure qui essaye d'en abuser.
Saisissant son arc, il décoche une flèche sur le centaure. Ce dernier, la poitrine traversée par la flèche, décide de se venger avant de mourir et dit à Déjanire :
si tu mélanges la semence que je viens de répandre sur le sol en essayant de te violer avec le sang de ma blessure que tu ajoutes de l’huile d’olive et que tu en enduises secrètement la chemise d’Héraclès, tu n’auras plus jamais à redouter ses infidélités.
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Iole, le dernier amour d’Héraclès.
Le roi Eurytos avait bien imprudemment proposé de donner sa fille en mariage au prétendant qui gagnerait un concours de tir à l’arc.
Toujours en quête d'exploit, Héraclès se présente à ce concours qu'il emporta. Mais le roi refusa de lui offrir sa fille sous le prétexte qu’Héraclès était déjà marié avec Déjanire.
Pour se venger de l'affront, Héraclès rassembla une armée composée d’Arcadiens et de Locriens et attaqua la capitale d’Eurytos. Il prit la ville d’assaut et massacra une grande partie de la population. Il cribla de flèches Eurytos et son fils avant de se précipiter vers les appartements de Iole.
Mais la jeune fille s’enfuit sur le rempart et se jeta dans le vide, se refusant ainsi à Héraclès et à la honteuse vie de captive. Elle fut cependant sauvée du trépas par le vent qui gonfla sa robe légère et amortit sa chute.
Iole se releva et injuria Héraclès. Elle affirma qu’elle ne se donnerait jamais à l’assassin de sa famille. Le Héros fût étonné et sans doute émoustillé par cette résistance, il en tomba amoureux.
Il emmena Iole en captivité mais fit en sorte qu’elle soit bien traitée. Avant de partir guerroyer en Eubée, Héraclès envoya Iole à Trachis. Déjanire fit ainsi la connaissance d’Iole et elle fut bouleversée par l'immense beauté et la grâce de la malheureuse princesse.
Elle n’avait aucune animosité envers la belle jeune fille qui avait subi l’épouvantable supplice de voir la destruction d’Oechalie et le massacre de sa famille. Cependant elle n’était pas prête à accepter de voir, sous son toit, son mari convoler avec Iole et elle craignit d’être répudiée à son profit.
La mort d’Héraclès
Déjanire se souvint alors de la prédiction de Nexos lorsqu’il retira la flèche que lui avait décochée Héraclès. Si elle faisait en sorte que son mari endosse la tunique, la potion magique ferait son effet. Elle n'aurait plus à souffrir de ses infidélités, son mari lui reviendrait et il chasserait Iole du palais.
Déjanire s’empressa de préparer la mixture à partir des ingrédients qu’elle avait conservés dans ses appartements. Elle ne souhaitait pas la mort de son mari, mais elle ne pouvait se douter qu’elle préparait un poison violent qui allait consumer la tunique sur la peau d’Héraclès.
Lorsqu’Héraclès l'enfila, la tunique resta coller à sa peau, le faisant horriblement souffrir à tel point qu’il demanda à son ami Philoctète d’allumer un bûcher pour qu’il puisse mettre fin à ses jours, mais son corps ne fut pas consumé par les flammes.
Zeus intervint alors pour sauver son fils. La foudre tomba sur le foyer et un énorme nuage recouvrit le bûcher. Lorsque ce dernier se dissipa, Héraclès avait disparu aux yeux des mortels.
Héraclès admit sur l'Olympe
Ramené sur l’Olympe où il se réconcilia avec Héra, il épousa Hébé, la déesse de la jeunesse et les Grecs commencèrent alors à le vénérer comme un dieu.
C'est ce qui explique sa magnificence de ses exploits sur les métopes de nombreux temples antiques comme le célèbre temple de Zeus à Olympie.