Préraphaélite
L'histoire des préraphaélites débute avec la rencontre entre Dante Gabriel Rossetti, William Holman Hunt et John Everett Millais à la Royal Academy. Considérant que l'art anglais était sclérosé par le conformisme académique, ils souhaitaient retrouver les tonalités claires, vives et chantantes des grands maîtres italiens ou flamands d'autrefois.
- Les origines du mouvement
- Les objectifs
- L'importance des femmes
- L’histoire du groupe
- Impressions personnelles
- Quelques illustrations
Les origines du mouvement.
L'histoire des préraphaélites débute avec la rencontre entre Dante Gabriel Rossetti, William Holman Hunt et John Everett Millais à la Royal Academy. Considérant que l'art anglais était sclérosé par le conformisme académique, ils souhaitaient retrouver les tonalités claires, vives et chantantes des grands maîtres italiens ou flamands d'autrefois.
Ils passaient leurs soirées à contempler un recueil de gravures des fresques des maîtres primitifs italiens toscans et à se moquer du maniérisme des peintres de la Renaissance italienne qui ont oublié les fondements de l'art et le respect des textes qu'ils étaient sensés illustrés.
En 1847, ils débattirent dans l'atelier de Millais, de l'une des œuvres les plus représentatives du talent de l'artiste Raphaël : la Transfiguration qui est exposée aujourd'hui à Rome dans les musées du Vatican.
|
Millais, Hunt et Rossetti fondèrent officiellement la confrérie en 1848, avant d’être rejoints par James Collinson, le sculpteur Thomas Woolner et les critiques d'art William Michael Rossetti et Frederick George Stephens, auxquels se joindront par la suite Walter Deverell, Arthur Hughes et Charles Allston Collins.
Les objectifs
L'importance des femmes
Dans l'art préraphaélite, les femmes sont vues à la fois comme des anges salvateurs, telle la Béatrice de Dante, ou comme des beautés dangereuses comme Médée.
Les femmes représentées sont Anne Ryan, Ellen Frazer, Elisabeth Siddal, Annie Miller ou Jane Morris. Plusieurs d'entre elles ne sont pas que modèles mais aussi artistes elles-mêmes, telles qu'Elisabeth Sidall, Jane Morris, Marie Spartali, Emily Hunt, Rebecca Solomon ou Maria Zambaco.
L’histoire du groupe
Les expositions qu’ils firent en 1849, 1850 et 1851 à la Royal Academy furent très critiquées par les partisans de l’art victorien.
Cependant le journaliste John Ruskin prit la défense de la jeune confrérie par deux lettres restées célèbres qu'il avait envoyées au magazine Times et qui permirent de réhabiliter la popularité des artistes. Au Salon de 1852, The Huguenot et Ophelia de Millais reçurent un succès important et Hunt triomphait avec The Light of the World.
Les préraphaélites vécurent l'apogée de leur triomphe lors de l'Exposition universelle de 1855 qui eut lieu à Paris. À partir de 1857, la confrérie se disloqua. Les peintres du début prirent des chemins différents : Woolner partit chercher fortune en Australie, Hunt voyagea en Palestine, Collinson se réfugia dans un couvent et Millais fut élu membre associé de la Royal Academy of Arts, tandis que Rossetti continua dans la veine archaïsante des premiers tableaux préraphaélites.
Rossetti tenta de refonder la confrérie qui vit l’arrivée notamment d'Edward Burne-Jones, de William Morris et de Frederick Sandys. Mais ce qu’on nomme communément la « seconde génération » ne respectait plus aussi scrupuleusement le précepte de représentation fidèle de la nature.
Beaucoup d'entre eux furent photographiés par leur contemporaine Julia Margaret Cameron, pionnière de la photographie, qui s'inspira de leur mouvement dans ses propres travaux et Marie Spartali Stillman réalisa de nombreuses œuvres qu’elle exposa aux États-Unis.
Impressions personnelles
Quelques illustrations
L'éveil de conscience à William Hunt en 1854 | oeuvre de John Melhuish Strudwick en 1906 | Flora par Edward Burne Jones en 1885 |
le suicide d'Ophélie réalisé par Millais avec Elisabeth Siddal comme modèle | The Lady of Shalott par John William Waterhouse |