Une balade à Berlin
|
Photo Michel Ledeuil : Postdamerplatz |
Choisir son voyage
-
Faire son plan de visite
Pour une première visite de 4 ou 5 jours en atterrissant à l'aéroport de Tegel à Berlin
Pour un séjour de 7 jours en atterrissant à l'aéroport de Tegel à Berlin
Ces plans de voyage vous permettent de préparer, de manière équilibrée, votre séjour. Nous avons pris pour hypothèse que le vol se faisait à partir de Roissy, par vol régulier, avec un acheminement par avion à partir d'une ville de province.
Les taxis à Berlin sont assez bon marché. Vous n’aurez pas à dépenser plus de 20 euros pour vous rendre de l’aéroport Tegel à votre hôtel.
Les repas pris au restaurant sont indiqués R1 (un plat unique est recommandé car très copieux). Les repas pris « sur le pouce » ou dans une brasserie sont indiqués X. Les saucisses avec des sauces pimentées sont un des plats préférés des Berlinois et c’est très bon.
-
Choisir son quartier
Berlin est une ville très vaste, beaucoup plus étendu que Paris, mais dispose d'un grand réseau de métro, de train et de bus avec un accès très aisé.
Le choix du quartier est important, pour son bien-être et pour gagner du temps. Le choix du quartier de Wittenberg est pertinent, car bien situé vis-à-vis des lignes de métro qui permettent de se rendre vers les principaux sites à visiter et les lignes de bus 100 et 200 qui desservent les principales curiosités passent devant ou à proximité de l'hôtel que vous aurez choisi.
-
Choisir son type de transport
Si vous restez plus de 4 jours, la carte hebdomadaire (avec ou sans zone C selon que vous décidez d'aller jusqu'à Postdam) sera la plus rentable, sinon vous avez intérêt à prendre un billet journalier.
La carte hebdomadaire donne une liberté plus grande, car les parcours sont longs et vous pourrez visiter à votre guise, par les bus n°100 et 200, tous les monuments de la ville.
Par ailleurs, il est très facile de prendre le métro et le RER sans avoir comme à Paris de portique à passer. Enfin, une grande partie du réseau se trouve à l’air libre, ce qui permet de découvrir les nombreux quartiers que vous êtes amenés à traverser.
Postdamerplatz* et le kulturforum***
C’est un lieu qui n’a rien de mythique malgré le nom de la célèbre place. Cette place aurait pu devenir le véritable centre d'affaire de Berlin après la réunification, mais pour de nombreuses raisons, elle ne peut prétendre à ce statut aujourd'hui.
On y voit des grandes tours qui font penser au quartier de la Défense et, vers l’ouest et jusqu’au parc de Tiergarten, un vaste espace, désolé et parsemé d’immeubles qui abritent un espace culturel.
Photo Michel Ledeuil : immeuble de la Postdamerplatz | Photo Michel Ledeuil la coupole du Sonycenter |
Vous pouvez également, devant un pan du mur de Berlin, acheter un visa qui simule le passage d’un secteur à l’autre. Un jeune Allemand sympathique vous tamponnera votre passeport en vous expliquant votre parcours virtuel.
Photo Michel Ledeuil : Postdamerplatz fac-similé d’un visa de passage |
|
|
Photo Michel ledeuil fac-similé de visa |
Le musée du cinéma, situé dans le Sonycenter, ne présente pas un grand intérêt mais vous pourrez le voir lors d’un deuxième séjour.
Le Kulturforum est constitué d’un ensemble de bâtiments qui abrite différents musées. Il faut voir absolument la galerie de peinture*** qui présente un ensemble d’œuvres exceptionnelles.
Petrus Christus portait d’une jeune fille |
Elles sont bien exposées et il est possible de prendre des photos sans flash. Lorsqu’on y va tôt le matin, c’est-à-dire à l'ouverture à 10 heures, il est possible de flâner d’une pièce à l’autre en toute quiétude. Je conseille fortement de « tourner à l’envers », c’est-à-dire de ne pas respecter la numérotation des salles afin de passer tout de suite au milieu des œuvres les plus prestigieuses pour terminer par l’école allemande. Vous y verrez tour à tour des œuvres de Fra Angelico, de Botticelli, du Titien, du Caravage, de Vermeer, de Rembrandt, de Jan Van Eyck pour terminer par Dürer ou Cranach. Cette galerie vaut tous les jours, celle des Offices à Florence ou celle du Louvre et vous ne ferez pas la queue. Par contre, les indications ne sont faites qu’en allemand et en anglais. Parmi les plus belles oeuvres, vous remarquerez le splendide portrait réalisé par Petrus Christus vers 1468. Cette jouvencelle pourrait bien être la petite fille du grand capitaine anglais Talbot. Cette jeune fille a, comme le veut la mode du temps, les sourcils et le front épilés. Le visage est admirable malgré ou peut-être a cause de son manque d'expression. |
Le complexe dispose d’une excellente cafétéria que je vous recommande. Vous pourrez ainsi bien couper la journée et reposer vos jambes avant de poursuivre votre visite des autres musées du quartier.
La nouvelle galerie nationale présente des œuvres « surprenantes » qui intéresseront les amateurs d’œuvres modernes. Il y a toujours des expositions temporaires qui s’ajoutent aux œuvres classiques. Comme vous aurez acheté un billet valable pour l’ensemble des musées du Kulturforum, vous profiterez de ces expositions pour mesurer la différence avec les tableaux des grands peintres d’antan.
N’oubliez d’entrer dans la petite église Saint-Matthieu, qui fut la seule à survivre aux destructions de la Seconde Guerre mondiale. Il faut déambuler dans la nef et monter dans le clocher, non pas seulement pour la vue mais pour admirer les fresques qui valent largement celles que vous pourrez trouver dans la galerie moderne.
La Porte de Brandebourg*
En revenant sur vos pas, vous vous retrouverez sur la Postdamerplatz. Vous pouvez remonter à pied la large avenue qui conduit jusqu’à la porte de Brandebourg. Cette avenue longe dans sa deuxième partie, le vaste parc Tiergarten et l’émouvant mémorial* rappelant l’extermination des juifs par un peuple soumis, revanchard et imbu de sa puissance militaire.
Photo Michel Ledeuil : le mémorial sur l’extermination des Juifs |
Photo Michel Ledeuil : La Porte de Brandebourg du côté de berlin Ouest |
La célèbre Porte de Brandebourg est un monument assez terne mais il est à la fois l’un des symboles de ville de Berlin et de la Guerre Froide.
Elle a été construite entre 1788 et 1791 dans le style néo-classique s’inspirant des Propylées antiques. Elle se trouve à l’extrémité de l'avenue Unter den Linden et est couronnée d’un quadrige figurant la déesse de la Victoire sur un char tiré par quatre chevaux. Il s’agit d’une œuvre grandiloquente réalisée par Schadow.
Le haut de la porte est orné de bas-reliefs sans grande signification mythologique avec un centaure.
Le soir, vous pouvez prendre une bière et dîner sur la terrasse d’une des brasseries situées sur la place Wittenberg. Vous êtes assurés de manger pour un prix raisonnable des plats cuisinés typiquement allemands.
Les terrasses disposent de chauffage au gaz et de couverture ce qui vous permet de goûter pleinement votre plaisir sans avoir froid, lorsque vous y allez à la mi-saison.
Le zoo*** et son quartier
Le zoo de Berlin se visite absolument. Il fut durant la séparation de la ville, l’un des poumons et une attraction pour les Berlinois de l’Ouest. Il y a beaucoup d’animaux qui sont traités avec un soin particulier, ce qui explique le nombre exceptionnel de naissance chaque année.
Vous pouvez y aller à pied à partir du quartier Wittenberg. L’accès est facile après une marche d’une quinzaine de minutes.
Le zoo se compose de deux parties séparées mais il existe un billet groupé pour l’aquarium et pour le reste du zoo. L’entrée ornementale, dans un style asiatique, est décorée d’éléphants de pierre.
Vous découvrirez dans l’aquarium les méduses, les poissons multicolores, les gros poissons d’eau douce de l’Amérique du Sud et les deux grands bassins dans lesquels se meuvent les requins, roussettes, raies et autres grands poissons.
Photo Michel Ledeuil : l'aquarium de Berlin les méduses |
Photo Michel Ledeuil : l'acquarium de Berlin les poissons exotiques |
À l’étage, se trouve la fosse aux caïmans et aux tortues. Les iguanes se chamaillent autour de leur écuelle avant de reprendre leur immobilité. Les caméléons se déplacent avec lenteur au milieu des buissons de leur cage. Les grenouilles se cachent dans la jungle verdoyante et humide qui est mis à leur disposition. Les corps des reptiles se mélangent les uns les autres et il est parfois difficile de discerner leur nombre véritable.
Photo Michel Ledeuil : l'acquarium de Berlin gros lézard |
Photo Michel Ledeuil : l'acquarium de Berlin un caméléon. |
Il vaut mieux commencer par l’aquarium afin de profiter au maximum du zoo car tôt le matin, les animaux sont encore dans leur cage. À partir de onze heures, à la mi-saison, les fauves sont sortis et se prélassent au soleil. Vous pourrez voir le lion et l’une des femelles. Plus loin, le tigre qui arpente son territoire, au bord de l’eau ou dans les minces futaies. Les petits loups blancs et les guépards sont très photogéniques.
Photo Michel Ledeuil : zoo de Berlin le petit loup blanc |
Photo Michel ledeuil : zoo de Berlin le tigre en balade |
Grâce au plan qui vous est fourni à l’entrée, il est possible de se repérer et de parcourir, en une dizaine de kilomètres, les animaux de la terre entière. : pandas, zèbres, kangourous, autruches, la vallée des ours bruns et des ours blancs, les otaries qui adorent s’amuser avec leur gardienne, les pingouins, les hippopotames dans leur vaste bassin, les éléphants, les girafes, les grands singes, les oiseaux de proie,….
Il est possible de déjeuner dans l’un des restaurants à l’intérieur du zoo et il vaut mieux choisir celui qui est proche du parc des bisons et des buffles parce qu’il est plus calme et vous permet de bien couper la journée.
Le Musée de la ville de Berlin*
Si vous n’êtes pas trop fatigues après votre belle balade, vous pouvez prendre le métro pour aller jusqu’au terminus de la ligne 15 pour aboutir deux cents mètres plus loin, devant une galerie marchande dans laquelle se trouve un musée intitulé de manière grandiloquente : la story of Berlin.
Il s’agit plus d’une exposition que d’un musée, avec différentes reconstitutions ou évocations de faits historiques, mais vous apprendrez tout de même des choses. Cependant, le véritable intérêt de cette visite est constitué par la descente impressionnante** dans un vaste abri d’antinucléaire.
Il s’agit d’une visite guidée soit en langue anglaise soit ou française. Tout est impressionnant : le bunker est un vaste bâtiment souterrain qui pouvait abriter plus de 3.000 personnes et garantir une autonomie complète durant deux semaines.
Vous descendrez les 4 étages du sous-sol et débouchez dans un très vaste dortoir avec ses multiples rangées de lits superposés.
Il y a de quoi se perdre. Vous découvrez ensuite les différents équipements nécessaires à la survie : central téléphonique, centrale électrique, toilettes pour hommes, pour dame, cuisine, entrepôts divers de produits de première nécessité et pour l’alimentation.
Photo Michel Ledeuil Abri antiatomique |
|
|
Photo Michel Ledeuil : musée de la ville de Berlin Ce couloir symbolise la période grise des autodafés avec les livres foulés au pied et de la montée du nazisme, puis de la séparation de Berlin pour se terminer par la chute du mur et le renouveau berlinois. |
Vous revenez ensuite vers la place Wittenberg par la ligne 15 qui vous dépose, trois stations plus loin à proximité de votre hôtel.
Le soir, pour changer de la cuisine allemande, vous pouvez dîner dans la grande pizzeria située sur la place. L’accueil est correct, très professionnel et les mets sont excellents.
Le quartier de Charlottenburg**
Vous visiterez tout d’abord le Vieux Château qui avait été détruit par les bombardements des alliés mais qui a été restauré fidèlement. Dans une salle, sont exposées des photos montrant l’état du château après le pilonnage effectué par les bombardiers, on se rend compte de l’étendue des dégâts et de l’admirable travail de restauration qu’il a fallu entreprendre.
Il faut passer de salle en salle, sans se presser et prendre son plaisir. Ne pas oublier de jeter un coup d’œil sur le parc*, car c’est du château que l’on peut l’apprécier le mieux.
Photo Michel Ledeuil : galerie du palais de Charlottenburg |
Photo Michel Ledeuil : salle d’apparat du palais de charlottenburg |
Photo Michel Ledeuil : galerie de tableaux et de bustes |
Photo Michel Ledeuil : vue du parc à partir du palais |
Avant de vous lancer dans la visite du parc, vous pouvez aller déjeuner dans une taverne typique située sur la droite du château, de l’autre côté d’un large boulevard.
Vous avez toutes les sortes de bières et de plats typiquement berlinois, servis dans un lieu sympathique, mais faites attention à y aller dès midi car vous ne serez sans doute pas les seuls.
Photo Michel Ledeuil : taverne dans le quartier Charlottenburg |
Photo Michel Ledeuil : arrivée dans le parc de Charlottenburg |
Vous poursuivez alors notre balade dans le parc, jusqu’au Belvédère. Il s’agit d’un édifice aux formes et aux couleurs harmonieuses et qui se marie bien avec le paysage bucolique du fond du parc.
Vous prendrez plaisir à découvrir les services de porcelaine et, parfois, les mallettes permettant de les transporter pour un pique-nique ou lors de leur transfert dans une autre résidence.
Photo Michel Ledeuil : Le Belvédère dans le parc du château de Charlottenburg |
Photo Michel Ledeuil : service en porcelaine à Charlottenburg |
Il y a moyen de faire un grand tour et d’admirer le château qui se mire dans l’étang, avant d’aller visiter le mausolée des souverains de Prusse. Il n’y avait, avant sa restauration récente, que la reine Louise mais il contient désormais les dépouilles de son mari Frédéric Guillaume III ainsi que celui du premier Empereur d’Allemagne Guillaume 1er et de sa femme Augusta.
Photo Michel Ledeuil : le palais de Charlottenburg vu du parc |
Photo Michel Ledeuil : Charlottenburg mausolée des Rois et Reines de Prusse |
Dans ce quartier, il y a également d’autres musées ou expositions que vous pourrez aller voir si vous aimez l’art moderne, notamment la collection Berggruen qui évoque Picasso et son époque. Vous pourrez également déguster au calme un café avec une pâtisserie dans la belle cafétéria dans le musée situé dans l’ancien corps de garde.
Si elle est ouverte, il ne faut pas rater la collection** des moulages d’œuvres antiques où sont exposées de magnifiques copies d’œuvres connues dans le monde entier.
Photo Michel Ledeuil : Cafétéria du musée de l'ancien corps de garde |
Photo Michel Ledeuil : moulage d’œuvres antiques : supplice de Dircé |
La Gendarmenmarkt***
Vous revenez jusqu’au métro. La ligne, qui file jusqu’à Pankow, vous conduit jusqu’à la station Stadtmitte, où vous pourrez découvrir la Gendarmenmarkt***.
Cette place, encadrée par le théâtre et les églises protestantes françaises et allemandes à un petit goût italien avec sa belle fontaine au centre.
Je vous conseille de monter dans la coupole de l'église française pour avoir un beau point de vue** sur la place et sur l'ensemble des monuments berlinois.
S'il fait beau, vous pourrez ensuite vous prélasser, au soleil, devant une bière berlinoise et un gâteau, sur la terrasse située au pied de l’église française et du théâtre.
Photo Michel Ledeuil : Vue générale de la Gendarmenmarkt |
Photo Michel Ledeuil : le dôme de l'église française |
Photo Michel Ledeuil : la fontaine vue à partir de la coupole de l'église |
Photo Michel Ledeuil : un moment de détente sur la Gendarmenmarkt |
Puisque vous êtes dans ce quartier, allez faire un tour aux Galeries Lafayette* et aller voir les grosses voitures en exposition dans la galerie marchande de prestige située à proximité.
Vous débouchez alors sur l’avenue Unter den Linden où vous pourrez faire des achats de souvenirs et prendre le Bus 200 qui vous permettra de faire une belle balade dans le centre de Berlin avant de vous déposer en face du zoo, à proximité de votre hôtel.
Photo Michel Ledeuil : la vue plongeante à l'intérieur des Galeries Lafayette |
Photo M. Ledeuil : avenue Unter den Linden vers la Porte de Brandebourg. |
L'île aux musées***
C’est la journée qui est consacrée aux musées de Berlin. Vous êtes obligés de prendre un billet groupé pour les quatre musées et, pour une raison inconnue, il est plus cher s’il est valable 3 jours que pour une seule journée.
Il est possible de tout faire dans la même journée si vous faites l’impasse sur les collections médiévale présentées dans le musée Bode dont l’intérêt est mineur.
Les musées n’ouvrent qu’à dix heures. Vous pouvez vous y rendre, soit par le Bus 100, soit par le métro jusqu’à la station Stadtmitte.
Dans ce cas, vous pouvez effectuer une belle balade en passant par la Gendarmenmarkt** et arriverez dans le parc situé devant l’immense cathédrale protestante. |
Photo Michel Ledeuil : Cathédrale protestante |
Le musée de Pergame***
La billetterie se trouve à l’entrée du musée de Pergame. La queue n’est jamais très longue et l’organisation très efficace. Vous devez déposer vos sacs à la consigne mais vous conservez bien évidemment vos appareils photo, car les photographies sont permises, à quelques exceptions près, dans les trois musées.
Ce fabuleux musée comporte quatre parties correspondants à différentes périodes de la civilisation. Dès que vous pénétrez dans le musée vous avez un coup de cœur : il est là, devant vous. L’autel de Pergame*** parfaitement reconstitué. Il date de 180 av. J.-C.. Le roi Eumène II voulait se hausser du col en faisant construire ce vaste autel.
Photo Michel Ledeuil. Musée de Pergame, maquette de l’Autel |
|
Après la disparition d’Alexandre le Grand et le morcellement de son Empire éphémère, les Attalides espéraient marquer l’Histoire de leur empreinte, pour se comparer à l’Athènes de Périclès ou aux villes fabuleuses construites sous les ordres d’Alexandre le Grand, mais c’était sans compter avec la grande puissance qui étendait son emprise sur tout l’occident et qui prenait pied en Grèce. Rome allait en un siècle balayer les petits royaumes de l’Asie Mineure pour imposer sa loi. Les deux maquettes** présentent, pour l’une la cité, pour l’autre l’autel complet. De l’immense édifice, seule la partie avant, avec le grand escalier a été reconstituée, par contre, la frise*** est complète. |
Elle représente le combat des Géants contre les nouveaux dieux avec, bien entendu, la victoire de ces derniers.
Il ne faut pas avoir une grande connaissance de la mythologie grecque pour s’intéresser à chacune des scènes représentées. Les personnages ont près de 2,3 mètres de haut. Pour faciliter la compréhension des scènes, les noms des déesses ou des dieux ont été placés en bas de chaque panneau.
La scène** qui présente Athéna qui prend par les cheveux le fils de Rhéa, Alcyonée est la plus connue. L’intrépide fille de Zeus sait qu’il lui suffit de détacher Alcyonée de sa mère : la Déesse Terre, pour qu’il devienne mortel.
Photo M. Ledeuil : musée de Pergame : combat des dieux contre les géants. |
|
Photo M. Ledeuil : musée de Pergame : combat d’Athéna et d’Alcyonée |
Vous pénétrez ensuite dans la salle monumentale qui présente une belle reconstitution** de l’entrée du sanctuaire d’Athéna et un certain nombre de fragments du temple ou des autres édifices du sanctuaire.
En revenant sur vos pas, vous changez de style et d’époque avec la très belle porte*** du marché de Millet qui rappellera pour ceux qui connaissent celle de la bibliothèque d’Éphèse qui se dresse sur la côte égéenne de Turquie. Elle a été construite en 120 apr. J-C et marquait l'accès au marché méridional de la ville qui était à cette époque un grand carrefour commercial. Lorsque vous passez cette porte, vous changez à nouveau d’époque et de contrée. Vous êtes transportés en Mésopotamie. |
Photo Michel Ledeuil : la Porte de Millet |
Photo Michel Ledeuil : la porte d’Ishtar |
La porte d’Ishtar*** vous emmène dans l’univers des Assyriens au moment de leur apogée. Nous sommes en 600 av. J.-C., sous le règne de Nabuchodonosor II. L’Égypte est vaincue et occupée. Finis les Pharaons. La Mésopotamie devient à nouveau le centre du monde. C’est le temps de la tour de Babel, des jardins suspendus de Babylone, et du prestige illustré par la voie processionnelle*** avec ses ornements de lions, d’antilopes, de guerriers. La voie a, bien entendu, été réduite en largeur, de plus des 2/3 ainsi qu’en longueur mais les proportions sont ainsi faites que l’on garde une impression de beauté et de puissance. C’est certainement ce que voulaient imposer les Empereurs à leurs invités et futurs ennemis. |
Il y a, dans d’autres salles, des bas-reliefs* et des maquettes très intéressantes*, notamment sur les différentes hypothèses de la construction de la tour de Babel.
À l’étage, se situent les collections de l’art islamique. Vous y découvrirez, sans y vous attarder les mihrabs des mosquées de Kachan et de Konya.
Vous découvrirez dans une autre salle une série de vases en verre finement décoré. Puis un intérieur d’une maison avec des murs décorés entièrement de panneaux de bois peints et agrémentés de maints sujets dans lequel dominent les fleurs chatoyantes.
Avant de ressortir du musée, vous pouvez acheter de très belles reproductions des œuvres exposées sous forme de cartes postales.
Il est désormais un peu plus de midi et c’est l’occasion d’aller déjeuner dans une taverne très branchée et conviviale, située sous les arches du pont de la voie ferrée à deux cents mètres de l’entrée du musée.
Photo Michel Ledeuil : train de la DB passant au dessus de la taverne |
Photo Michel Ledeuil : plafond décoré dans une taverne berlinoise |
Le musée Egyptien***
Vous reprenez alors le chemin de l’île aux musées. Vous contournez le grand bâtiment et pénétrez dans le musée où sont exposées les œuvres des antiquités égyptiennes, grecques et romaines, en se réjouissant, à l’avance dans la perspective de revoir les merveilleux objets retrouvés, en Égypte, lors des fouilles d’Amarna.
Même si la nouvelle disposition de la galerie égyptienne est plutôt ratée, vous serez impressionnés par la qualité des œuvres exposées.
Vous vous arrêtez longuement devant le sphinx de Shepenoupet II. La statue est de type classique, mais le visage de la princesse est splendide. Les spécialistes nous affirment qu’elle venait du Sud. Son cartouche précise qu’elle est « épouse d’Amon » ce qui démontre qu’elle était une princesse de sang royal.
Elle fait une offrande au dieu à tête de Bélier alors que le corps de la princesse prend des allures d’un lion très stylisé.
Photo Michel Ledeuil : sphinx de la princesse Shepenoupet II |
Photo Michel Ledeuil : Musée Egyptien de Berlin fresque |
Il serait vain de décrire toutes les autres œuvres. Évidemment, une très large place est faite à la période amarnienne avec l’ensemble des statuettes et fresques découvertes dans la capitale éphémère d’Akhenaton et vous retrouverez avec plaisir le buste de Néfertiti***, ainsi que les têtes ayant probablement servi de modèles pour la fabrication de nombreuses copies avec plus ou moins de variantes.
Photo Michel Ledeuil : le buste de Nefertiti |
Photo Michel Ledeuil : statue inachevée de Nefertiti |
Le Musée des arts anciens**
Ce musée présente un grand nombre de sculptures et objets datant de la période grecque et romaine.
Vous pourrez notamment admirer la célèbre tête de Périclès**, le vase des guerriers achéens qui sont contemporains de la guerre de Troie, une copie du tireur d’épine qui ne fait cependant pas oublié la magnifique copie exposée au musée des conservateurs à Rome, le sarcophage de Médée***, la petite joueuse aux osselets*, plusierus merveilleuses statues d’Aphrodite**, de très beaux pendentifs en or finement ciselés**, des vitrines présentant de l’argenterie, ainsi que des statuettes hellénistiques**…
photo Michel Ledeuil : statue d'Aphrodite |
Photo Michel Ledeuil : statue hellénistique |
Photo Michel Ledeuil : Artémis |
photo Michel Ledeuil : buste de Périclès |
Photo Michel Ledeuil : détail du haut-relief du sarcophage de Médée |
Ce sublime sarcophage*** conte l’une des plus effroyables scènes du mythe de Médée. Celle-ci va, par jalousie, assassiner les deux enfants qu’elle a eus de Jason. Une belle servante se jette en sa direction pour l’empêcher de commettre le terrible forfait, alors qu’un autre homme, peut-être le tuteur des enfants, semble tétanisé par le crime épouvantable que la jeune femme va commettre.
L’innocence des enfants qui jouent à la balle, la beauté et la précision des drapés des chitons et des péplos, l’aspect dramatique révélé par la gestuelle de chaque personnage et par le caractère soutenu des traits des visages en font l’un des plus prodigieux sarcophages de l’histoire romaine.
L'ancienne galerie nationale***
Pour découvrir l’ancienne galerie nationale, vous revenez vers le musée égyptien. Le bâtiment néo-classique qui abrite l’une des plus belles collections*** d’Europe de sculptures et de peintures du dix-neuvième siècle est situé au milieu d’un parc dans lequel se dressent deux statues de bronze de grande qualité : celle qui représente une amazone* sur son cheval et une merveilleuse** Artémis prenant son bain.
Photo Michel Ledeuil : entrée de l’ancienne galerie nationale |
photo Michel Ledeuil : Artémis |
Lorsque vous pénétrez dans le musée, c’est l’émerveillement. La première salle présente une série de bustes** néo-classiques, de marbre blanc, superbement présenté sur un fond sombre avec des colonnes de marbre noir et des décors brun foncé.
Elle présente également la célèbre statue des deux sœurs réalisée*** par Schadow et un ensemble d’œuvres qui font référence à la mythologie.
Photo Michel Ledeuil : Les deux sœurs Louise et Frédérique. |
Photo Michel Ledeuil : musée des arts anciens : Prométhée et Zeus |
Il y a un immense médaillon de marbre** qui représente Thésée qui emmène Andromède après l’avoir libérée du monstre marin qui apparaît en bas du médaillon. Pégase, le cheval ailé emmène la jeune femme, en état de choc, dont le visage marque encore la terreur de l’épouvantable fin qui lui était réservée.
Thésée tourne vers elle un regard qu’il veut rassurant. À droite, un Amour ailé annonce la fin de l’histoire. Thésée sera récompensé de son acte de bravoure.
Une autre statue* nous montre Déméter et sa fille, la blonde Perséphone. La déesse de la fécondité qui, il y a quelque temps déjà, à montrer aux hommes comment faire germer les épis de blé, demande à sa fille de l’aider dans sa distribution.
Nous pouvons encore admirer, l’œuvre de Canova qui présente une Déesse** qui se sert de l’ambroisie d’un geste majestueux dans une coupe d’or, pour garantir son immortalité, la splendide Victoire*** réalisée par Daniel Rauch.
Photo Michel Ledeuil : Thésée sauve Andromède du monstre marin |
Photo Michel Ledeuil : statue de la Victoire réalisée par Daniel Rauch. |
Photo Michel Ledeuil : Psyché et le dieu Éros endormi |
|
Le mythe de Psyché est illustré par trois statues. Celle dans laquelle elle profite du sommeil de son amant pour allumer une lampe à huile afin de percer le mystère qui l’entoure. Elle découvre alors le jeune homme le plus radieux qu'elle n'ait jamais vu. Mais Psyché, captivée par la vue d’Éros, fait preuve de maladresse. Une goutte d'huile brûlante tombe sur l'épaule du dieu endormi, qui se réveille aussitôt et s'enfuit, furieux d'avoir été trahi par sa bien-aimée. Celle qui présente Psyché consolée par le Dieu Pan, après sa tentative de suicide et une autre, située dans une des alcôves du portail de l’entrée, nous montre le dieu de la communication Hermès, emmenant Psyché, pas trop rassurée et peut-être incrédule, vers l’Olympe. |
Photo Michel Ledeuil : Le Dieu Pan console Psyché |
|
Photo Michel Ledeuil : Hermès emporte Psyché |
Dans les autres salles, vous découvrirez les toiles romantiques de David Friedrich, de Schinkel et de l’époque néo-réaliste avec son maître Liebderman et des œuvres de Krüger qui réalise de belles fresques d’événements d’époque comme les parades militaires qui attiraient tant de Berlinois.
Il y a plusieurs salles qui ne sont consacrées qu’à des œuvres de Menzel, avec notamment “The balcony room” réalisée en 1845, “The bedroom », réalisée deux ans plus tard, et le très célèbre “concert de flûte pour Frédéric le Grand à Sans-souci” qui date de 1851.
Ce tableau*** représente un concert donné par le roi en l’honneur de sa sœur que l’on voit compassée, assise sur le divan et entourée de proches. L’attitude de chaque personnage, musiciens ou membres de la famille royale est étudiée avec soin.
Les chandeliers et les nombreuses bougies sont les seules sources de lumière et donnent une ambiance feutrée qui prévalait le plus souvent dans les salons de Sans-souci.
Cet artiste a également été un peintre de son temps. Les "ouvriers dans l’aciérie" est une oeuvre puissante pour laquelle l’artiste s’est soigneusement documenté en visitant une aciérie en Silésie.
Par ailleurs d’autres œuvres de la même veine comme les fileuses** de Max Liebermann, sont des œuvres réalistes et poignantes.
Photo Michel Ledeuil : oeuvre de Manzel concert à Sans-souci |
Photo Michel Ledeuil : les fileuses de Max Liebermann |
photo Michel Ledeuil : Pauline Charlotte Bendemann |
Le plus beau portrait*** est réalisé par Julius Hübner. Il est vrai qu'il l'a peint avec les yeux de l'amour puisqu'il s'agit de sa fiancée, la belle et gracile Pauline Charlotte Bendemann, sœur de l'artiste du même nom.
Il l’a rencontrée dans l’atelier de peinture de son ami. Elle a dix-neuf ans et elle a tous les attraits qui peuvent séduire le peintre.
Elle est belle, langoureuse, vive d’esprit, disponible. Il l’a représentée magnifiquement parée, avec un petit coffret à bijoux sur les genoux, dans lequel se trouvent des colliers et bracelets qu’elle n’a pas encore passés, ce qui donne une allure intime, presque érotique à l’affaire.
Lorsque j’ai vu ce tableau pour la première fois, en 2009, je me suis dit : Amélie de Bratorgue, c’est elle ! Elles ont le même âge, sans doute la même volupté cachée sous une apparente timidité qui vient soit de leur éducation, soit de leur volonté de se prémunir contre les courtisans.
|
Vous déambulerez dans les salles, très intéressantes, consacrées à Arnold Böcklin qui représentent des œuvres fantastiques, comme l’île de la Mort** qui date de 1883 et qui fait penser, par l’inspiration sinon par la composition, à des œuvres préraphaélites.
Anselm Feuebach, est présent par le portait académique d’Anna Risi, femme qui l’inspira pendant plus de cinq ans.
Une large place est faite également aux peintres français : Delacroix, Courbet, Corot, Manet, Renoir notamment le beau tableau** représentant un intérieur bourgeois. Nous sommes en milieu d’après-midi. Une petite fille va jouer à la poupée avec sa grande sœur qui lui prépare un costume. Sur le divan, l’autre fille, sage et concentrée, lit un livre.
Photo Michel Ledeuil : Oeuvre de Renoir |
Photo Michel Ledeuil : les Guillemets peints par Manet |
Manet a réalisé un double portrait de ses amis, les Guillemets. La jeune femme a posé une main alanguie et dégantée sur le dossier du banc alors que son mari ne peut s’en saisir puisqu’il fume le cigare. Le regard de l’homme semble pourtant exprimer le désir de l’autre alors que la jeune femme marque une apparente indifférence.
Vous terminerez peut-être par la magnifique statue** de Canova qui nous présente une jeune femme étendue voluptueusement sur un lit défait.
L’inspiration de la célèbre statue hellénistique représentant Hermaphrodite est évidente, mais je préfère cette jeune femme à cet homme avec un corps de femme que serai devenu le fils d' Hermès et Aphrodite après l'amour fou qu'il conçut pour une nymphe.
Voici une journée bien chargée, mais que de belles choses avez-vous vu !
|
|
Photo Michel Ledeuil : jeune fille allongée de Canova |
Si vous êtes trop fatigués, vous pouvez reprendre le bus n°100 pour revenir à proximité de la place Wittenberg, mais vous pouvez aussi aller détendre vos jambes en vous installant en terrasse pour déguster une bière et goûter un gâteau sur la Gendarmenmarkt, après avoir arpenté à pied les quelques centaines de mètres qui vous séparent de cette magnifique place.
Balade à Postdam
-
Comment y aller
Si vous avez pris soin d’acheter une carte comprenant la zone C, pas de problème car vous n’aurez rien à payer, sinon il vous faut prendre un billet. Vous allez à pied jusqu’à la Gare Centrale du Zoo. Vous avez alors le choix entre prendre le train ou la ligne RER S7
Le RER vous amène en une grosse demi-heure en gare de Postdam, après avoir effectué quelques arrêts dans des gares de banlieue, alors que les trains sont en général directs mais moins fréquents.
Pour rejoindre le centre-ville, vous pouvez soit y aller à pied mais le chemin n’a rien de plaisant, soit prendre le tram. Les trams numéro 90 et 92 vous conduisent, en une dizaine de minutes, dans le centre-ville. La ville elle-même a son Histoire avec son quartier hollandais et ses rues commerçantes, que vous pouvez découvrir en vous rendant vers le parc sans-souci.
Photo M. Ledeuil : Postdam, rue commerçante et porte fortifiée de Nauen |
-
Visite du parc
Le parc est très vaste et vaut, à lui seul la visite. Il s’agit alors d’une longue promenade de cinq à sept kilomètres selon votre engouement et le temps qui doit être clément si vous voulez profiter de cette visite.
Pour éviter la foule des touristes pressés et des groupes, je vous conseille de vous éloigner du château que vous pourrez voir au retour.
Tournez à gauche dès l’entrée et découvrez vers la partie italienne du parc. L’église de la paix**, avec son beau campanile et son abside qui se reflète dans l’étang, a été construite en 1844, à la demande du roi Frédéric-Guillaume IV.
Ce monarque, féru d’Italie, a souhaité retrouver, dans ce magnifique édifice, une copie de la Basilique Saint-Clément de Rome.
Hors saison, vous ne pouvez pas rentrer dans l’église où se trouvent les sarcophages de Frédéric-Guillaume et de sa femme Élisabeth de Bavière. D’ailleurs l’ensemble des édifices, hormis le château lui-même, n’est pas ouvert au public en dehors de l’été.
Photo Michel Ledeuil : parc de Sanssouci l’église de la Paix. |
|
Photo Michel Ledeuil : Sanssouci le patio de l'eglise de la Paix |
Vous pouvez ensuite jeter un coup d’œil sur le château que l’on aperçoit à peine avec les vignes qui forment une cascade de verdure en été, mais qui ne sont que tiges d’un bois sans feuilles au printemps.
Vous empruntez alors l’allée étroite et dépourvue de promeneurs qui suit le ruisseau jusqu’à proximité de pavillon chinois. Les arbres se reflètent agréablement dans l’eau que la faible brise fait frisottée et des coloris divers générés par les arbustes en fleurs s’harmonisent, au printemps, avec les dorures des statues du pavillon chinois.
Le pavillon chinois est une petite merveille**. Conçu vers 1750, il est dans la mode du temps. Tous les princes voulaient leur petite Folie et l’engouement des cours européennes pour la Chine se traduit ici comme à Stockholm, par exemple, par ces excentricités.
Le pavillon est entouré de groupe de personnages grandeur nature, dorés et avec une gestuelle très réaliste.
Faites tranquillement le tour du bâtiment et découvrez ainsi, chaque personnage. Le thé n’est qu’un prétexte pour former les groupes et peut-être trouverez-vous que les musiciennes sont finalement les plus belles alors que les autres femmes semblent un peu figées.
Photo Michel Ledeuil : parc Sanssouci vers le pavillon chinois. |
Photo Michel Ledeuil : parc Sanssouci le pavillon chinois |
Vous poursuivez votre cheminement jusqu’aux termes romains, construit en 1830. Il s’agit d’un ensemble assez terne qui ne laisse en rien imaginé, de l’extérieur tout du moins, la féerie des bains dont on apprécie les vestiges à Pompéi ou à Rome par exemple.
Lorsque vous apercevrez, de loin le petit château de Charlottenhof**, vous aurez un coup de cœur. Ce charmant édifice est un joli cadeau fait au prince héritier Frédéric-Guillaume. Il était déjà un admirateur de l’Italie et le bâtiment lui correspondant tout à fait. Lui l’éternel rêveur.
Vous admirez le portique digne d’un petit temple dorique, le petit bassin entouré de colonnes et de statues romaines.
Même si le château est fermé, jetez un coup d’œil à travers la vitre et vous découvrirez de magnifiques médaillons. Rien n’est dit sur ces personnages mais je miserai pour la princesse héritière, Élisabeth de Bavière et le prince Frédéric-Guillaume.
Photo Michel Ledeuil : parc de Sanssouci château de Charlottenhof |
Photo Michel Ledeuil : parc Sanssouci statue de bronze d’une Néréide |
Vous contournez le bâtiment et poursuivez en direction de la partie la plus boisée du parc. C’est à cet endroit que l’on retrouve la très belle statue de la néréide*.
Vous pouvez alors vous installer sur un banc pour vous y reposer et pour goûter le calme avant de filer vers le Nouveau Palais.
Vous avez désormais la possibilité de faire le grand tour en poursuivant votre promenade en direction du pavillon des dragons* où vous pourrez prendre une collation, et vers le Belvédère qui offre une vue d’ensemble* du parc.
Par contre vous pouvez également couper en passant près du temple de Diane pour vous rendre directement sur le parvis de l’Orangerie.
L'Orangerie est un vaste bâtiment de trois cents mètres de long, réalisé en 1864. L’architecte s’est, paraît-il, inspiré, assez librement, de la villa Médicis de Rome.
Il abrite de nombreuses plantes exotiques mais son attrait réside surtout dans les belles statues** qui décorent sa façade et le jardin qui domine l’ensemble du parc.
Photo Michel Ledeuil : statue à l’Orangerie |
photo Michel Ledeuil : parc Sanssouci vue de Belvédère à partir de l’Orangerie |
Lorsque vous poursuivez votre promenade, vous passez devant le moulin qui domine les “Nouvelles Chambres” et arrivez enfin devant le château de Sanssouci.
Sa structure est originale, mais il manque d’ampleur et ne peut rivaliser, de ce fait, avec Versailles ou Schönbrunn. La véritable prouesse provient de la cascade de verdure qui nous permet, lorsque l’on monte les escaliers de la découvrir progressivement.
Il paraît que l’intérieur comporte des choses intéressantes, mais après avoir visité quelques jours auparavant le château de Charlottenburg, faites attention à ne pas avoir l’impression de “déjà vu”.
Photo Michel Ledeuil : Montée vers le château de Sanssouci en été |
Photo Michel Ledeuil : le châtezu de Sanssouci au printemps |
Nous revenons vers le vaste bassin entouré de statues rococo qui traitent de sujets divers.
Vous reconnaitrez « le suicide de Cléopâtre », par contre il est bien difficile de savoir si les autres œuvres s’inspirent de mythes où s’il s’agit de prétexte pour mettre en valeur les formes de nymphes ou déesses.
L’une d’entre elles présente deux jeunes femmes qui tirent dans leur filet un jeune garçon. La gestuelle est plutôt réussie et lorsqu’on la regarde, placée devant un rideau arbre, elle devient très photogénique.
Photo Michel Ledeuil : bassin du parc de Sanssouci vu du château |
Après cette longue promenade, lorsque vous sortez du parc, vous pouvez prendre une collation à l’une des terrasses des bars installés sur la place au milieu de laquelle se situe la Porte de Brandebourg. Cet édifice rococo qui assurait l’entrée dans la ville de Postdam était relié aux remparts de la ville.
Vous revenez à Berlin en reprenant le tram qui vous ramène à la gare. Vous prenez alors le premier train ou RER en partance pour finir la journée sur la place Wittenberg ou sur la Gendarmenmarkt, ou encore dans le Sonny Center.
Le Musée Allemand et son quartier***
Pour rejoindre le quartier du Reichstadt et de musée allemand, il vous suffit d’attendre le premier bus numéro 100 qui passe à proximité de votre hôtel. La balade est plaisante. Le bus passe devant les différents monuments qui parsèment le parc Tiergarten avant de vous déposer non loin du Reichstadt. Vous vous trouvez alors à une centaine de mètres du musée allemand qui constitue, même si on ne s’intéresse pas à l’Histoire, une divine surprise.
Il ouvre à dix heures. Vous pénétrez alors dans le vaste hall. Je vous conseille fortement de faire, avant de commencer la visite, un tour dans le shop pour acheter l’excellent guide du musée dont il existe une version française. Il est aussi possible de prendre des photos.
Photo Michel Ledeuil : nouvelle façade du musée historique allemand |
Photo Michel Ledeuil : hall d'entrée du musée historique allemand |
Les différentes œuvres sont disposées selon un ordre chronologique strict. Chaque époque est convenablement évoquée et vous pourrez ainsi, pendant des heures, passer de la préhistoire au moyen-âge puis à l’époque moderne sans jamais vous lasser.
Il est très intéressant de voir comment les Allemands traitent de sujets communs à notre Histoire : l’époque de Charlemagne, de Charles de Téméraire,… ou conflictuels : la guerre de Sept Ans, les guerres napoléoniennes, celle de 1870, et les autres….
Rien n’est jamais vulgaire et au contraire admirablement traité.
Vous passez de l’époque romaine évoquée à travers des cartes bien faites et des maquettes à l’époque du Saint-Empire romain germanique avec la domination de Charlemagne. Viens ensuite l’époque du morcellement de l’Empire et l’accroissement de l’importance des Grands-Electeurs et des familles qui font l’Histoire : Les Habsbourg bien entendu, mais aussi les Hohenstaufen, les Wittelsbach, les Hohenzollern un peu plus tard.
Vous découvrirez aussi des armures médiévales occidentales et turcomanes de grande qualité. N’oublions pas le péril ottoman qui par deux fois a touché Vienne, la capitale impériale des Habsbourgs.
Le grand schisme provoqué par Luther et les guerres qui s’en suivirent sont largement évoqués. Dans une autre salle, est exposée une série de 4 vastes tableaux**. Ils présentent de manière très imagée les quatre saisons d’une ville médiévale. Nous découvrons à cette occasion une foultitude de détails piquants, souvent bien vus, avec juste ce qu’il faut de paillardise mais sans tomber dans l’obscénité d’un Bruegel ou d’un Cranach par exemple.
Le grand schisme provoqué par Luther et les guerres qui s’en suivirent sont largement évoqués. Dans une autre salle, est exposée une série de 4 vastes tableaux**.
Ils présentent de manière très imagée les quatre saisons d’une ville médiévale.
Nous découvrons à cette occasion une foultitude de détails piquants, souvent bien vus, avec juste ce qu’il faut de paillardise mais sans tomber dans l’obscénité d’un Bruegel ou d’un Cranach par exemple.
Dans d’autres salles, sont exposés de nombreux portraits de l’époque moderne puis nous arrivons à Napoléon : le vainqueur imbu de sa personne puis la défaite traitée notamment autour de deux tableaux* très intéressants. |
Photo M. Ledeuil : musée allemand tableau de la série des 4 saisons |
Photo Michel ledeuil : musée historiques allemand : La défense de Paris |
La bataille de Leipzig : Nous sommes justes après la bataille. Les généraux vainqueurs se rejoignent et se concertent. La défaite des troupes napoléoniennes est consommée. La Russie et l’Angleterre sortent les grands vainqueurs et l’Autriche et la Prusse peuvent enfin se libérer de l’alliance obligée qu’ils avaient dû contracter.
L’autre tableau** doit se situer dans un faubourg de Paris. Les derniers grognards français sont épuisés.
On sent le décalage entre les officiers fringants qui les poussent à la résistance alors que les nombreux soldats blessés ne paraissent plus être en mesure ni de se battre, ni de partager l’enthousiasme de façade de leurs chefs.
|
Nous changeons d’époque. La paix est revenue. Les bourgeois se rassemblent dans des clubs de lecture et jouent en bourse. Pendant ce temps, les miséreux cherchent à migrer vers l’Amérique. Aujourd’hui, il est admis que l’on parle anglais aux États-Unis, mais pourtant, vers 1850, le nombre de migrants allemands ou du centre de l’Europe était plus important que le nombre d’Irlandais.
Deux beaux tableaux traitent, à leur manière, de l’émigration. L’un d’eux présente une famille restée au pays qui reçoit un courrier d’un émigrant qui donne de ses nouvelles, vraies ou fausses mais rassurantes.
L’autre présente un naufrage d’un bateau surpeuplé de migrant. Il y a eu un incendie qui a pris dans les ponts du navire. Sans doute cela est-il dû à une imprudence, mais le feu concerne tout le monde. Il faut abandonner le navire. D’aucuns ont atteint une embarcation de sauvetage, d’autres sautent dans la mer et vont se noyer. La foule des rescapés se masse à la proue. La mer est mauvaise et une embarcation s’est renversée. Au loin, on aperçoit une voile. Peut-être le salut pour les quelques survivants, s’il met le cap sur eux, ce qui n’a rien d’évident.
La période industrielle est évoquée à travers les portraits de Krupp, le retour des blessés de la guerre de 1870, la révolte des ouvriers qui réclament de meilleures conditions de travail et l’enterrement d’un ouvrier sans doute victime d’un accident à l’usine.
C’était fréquent à cette époque où la protection des travailleurs autour des machines-outils n’était pas la préoccupation principale des grands propriétaires des mines et des usines de fabrication.
La période de la Première Guerre mondiale est illustrée à partir d’un certain nombre de peintures évocatrices mais aussi d’affiches comme celle qui incite les Américains à s’engager ou celle qui magnifie l’entente entre les soldats allemands et autrichiens.
L’entre-deux-guerres et la montée du nazisme sont traités avec tact. Il y a des affiches comme celle du film Métropolis, mais surtout des affiches de propagande illustrant la montée du nouveau régime.
Une photo montrant une manifestation des chemises brunes est particulièrement attachante avec le regard méfiant de la jeune femme ou celui emprunt de curiosité du vieux monsieur. D’une manière générale, la population semble inquiète sur cette photo et aucune adhésion ne se lit sur les visages.
L’évocation de l’extermination des juifs est traitée par une belle et épouvantable maquette qui rappelle la barbarie du peuple allemand à Auschwitz. Une foule anonyme avec les quatre scènes poignantes et révoltantes : l’arrivée, le déshabillage, le gazage et la crémation.
La défaite est traitée par une série de photographies, du bombardement de Dresde, de la population qui fuit, puis de l‘arrivée de l’Armée Rouge dans Berlin.
Le reste de l’exposition est tout aussi suggestif avec la séparation des deux Allemagnes et le développement différencié illustré par une automobile coccinelle d’une part, de la traban de l’autre.
Comme toute belle histoire, les dernières pages du musée sont consacrées à la réunification après la chute du mur de Berlin.
Il est impossible de voir tout ceci d’une seule traite. Fort heureusement, vous pouvez faire une pause-déjeuner dans la vaste et sympathique cafétéria qui donne sur le quai qui nous sépare de l’île aux musées.
Après cette longue visite, vous pouvez découvrir de nombreuses curiosités dans le même quartier : les statues qui ornent le pont qui mène à l’île aux Musées, la cathédrale protestante, la très belle statue équestre** de Frédéric II, la cathédrale catholique,…
Photo Michel Ledeuil : quartier du musée historique allemand |
Photo Michel Ledeuil : statue de Frédérick II |
Vous pouvez faire un détour vers le quartier de Gendarmenmarkt soit pour s’installer en terrasse pour déguster une bière et un gâteau, soit pour monter dans la coupole de l’église française, ce qui vous permet de découvrir l’ensemble du quartier sous un autre angle.
Vous pouvez prolonger votre visite par les galeries Lafayette, la galerie qui présente de très belles voitures de luxe puis remonter l’avenue Under der Linden pour acheter des souvenirs : L'Ourson célèbre de Berlin ou le buste de Néfertiti, de vieilles cartes postales, un fragment du mur de Berlin, garanti véritable et toutes sortes de babioles ou des copies d’œuvres que vous avez pu admirer dans les différents musées. Faites un premier tour avant de vous décider car il y a plusieurs magasins avec des objets de qualité inégale.
Vous revenez vers Wittenberg par le Bus 200, pour changer, à moins que vous préfériez avec le Bus 100, revoir l’ensemble des monuments berlinois et le parc de Tiergarten.
Le quartier Alexanderplatz*
Pour vous rendre dans ce quartier qui n’a rien de féerique, vous pouvez prendre le métro à Wittenbergplatz puis changer à Kottbusser Tor pour prendre la direction d’Alexanderplatz.
Cette place n’a aucun charme particulier mais vous pouvez prendre de la hauteur en grimpant dans la tour de télévision. Elle était la fierté du régime d’Allemagne de l’Est et a été inaugurée en 1969 par Walter Ulbrich. Sa flèche culmine à 368 mètres et on peut monter jusque dans la « boule de métal et de verre ».
Photo Michel Ledeuil : Berlin la tour de télévision au printemps |
|
Photo Michel Ledeuil : Berlin la tour de télévision au printemps |
Nous vous conseillons d’y être dès l’ouverture à dix heures pour éviter la queue, surtout en week-end, pour atteindre l’ascenseur où un groom débonnaire raconte, en quelques mots simples, la hauteur, la vitesse que vous allez prendre et le temps qu’il nous faut pour monter.
En redescendant, vous pourrez faire une visite rapide du quartier : la fontaine de Neptune, mais il y cent fois mieux en Italie et l’hôtel de ville en brique rouge. Vous pouvez poursuivre à pied jusqu’à l’imposante cathédrale protestante et prendre le Bus 100 ou 200 pour changer de quartier.
Les autres visites*
Si vous avez le temps vous pourrez combiner la découverte d’un ou plusieurs de ces trois musées avec d’autres escapades.
-
Musée éthnographique de Dalhem***
Ce musée est situé dans une banlieue riante et paisible, mais facilement accessible par le métro par la ligne U3 qui passe à la station Wittenberg.
Il présente, de manière ordonnée, des objets ramenés des différentes régions du monde et vous permet donc de passer ainsi d’un continent à l’autre en déambulant dans les vastes pièces.
Dès l’entrée, on se retrouve face à une série de grandes stèles*** provenant Cozumalhuapa, au Guatemala. Les éclairages discrets mettent très bien en valeur les figures tracées sur ces pierres et qui dénotent d’une civilisation complexe et évoluée.
Il y a des statuettes de toutes tailles et des parures en or, des gravures, des maquettes des pyramides ainsi que de nombreuses cartes qui nous permettent de situer les lieux dans lesquels ont été découverts ces vestiges. Vous découvrez ainsi agréablement les civilisations incas, Maya ou Aztèques.
Photo Michel Ledeuil : bas-relief du temple d'Angkor |
Vous passez ensuite dans la section océanique. Il y a de splendides** embarcations comme ce catamaran qui fait plus de douze mètres de long et qui provient des îles Tonga. Il y a, à l’avant, un foyer, au milieu une cahute pour se protéger des flots, du soleil et pour se reposer et, à l’arrière, deux rames qui servaient de gouvernails et peut-être de godilles lorsque le vent était absent. Il y a également, dans la même section, des habitations reconstituées** ainsi qu’une grande collection de masques. La partie asiatique présente une grande collection de statues de toutes tailles de Chiva, avec ses multiples bras. Il y a également des bas-reliefs de temple d’Angkor, comme cette très belle danseuse**. La partie africaine est très riche en objets de toute sorte. Des masques évidemment, des statuettes de bois brut ou peint. La plus belle pièce est constituée par cet animal en bronze** qui provient du Bénin. La mise en valeur de tous les objets, dans des salles claires-obscurs, nous assurent des splendides visions des détails artistiques qui, sans cela, nous auraient échappé. |
À la fin de la visite, vous pouvez goûter une pâtisserie et un café dans l’atmosphère ouatée de la cafétéria et vous pourrez acheter quelques cartes postales de grande qualité
-
Musée des techniques*
La ligne de métro au départ de Wittenberg vous mène directement dans le quartier de Kreuzberg où se situe le musée des techniques.
Le quartier dans lequel se situe le musée est assez glauque mais, malgré le manque d’indication, vous finirez bien par le trouver. Le musée ouvre normalement à 9 heures et se situe dans d’anciens ateliers ferroviaires. Pour apprécier l’ambiance, il faut aimer les odeurs et l’atmosphère des usines sidérurgiques.
Ce musée présente toutes sortes de techniques et de moyens de transport. Autant le dire tout de suite, le département des transports ferroviaires constitue une grande déception, par rapport à celui de Mulhouse ou de celui de Camlik que vous pouvez découvrir près de Selçuk en Turquie ou encore celui d’Utrecht.
Il y a certes des locomotives à vapeur, mais uniquement dans les hangars et des wagons mais pas toujours en bon état. Dehors, sur les plaques tournantes, il y a deux locomotives diesel, sans charme évidemment. De plus, l’enchevêtrement des bâtiments est incompréhensible. On n’a jamais vu un musée aussi mal conçu. C’est même étonnant de la part des Allemands qui sont des apôtres de la logique et de la rigueur.
Vous découvrirez donc, un peu par hasard, le chemin qui nous mène vers l’imprimerie, puis vers le vaste hall qui expose, sur trois étages, des maquettes de bateaux, un remorqueur, des avions de toute sorte et de tous les âges.
Il y a des avions de guerre de la première et de la Seconde Guerre, des Anglais et des Allemands surtout.
On s’arrête un moment devant les vestiges des bombardiers et des chasseurs ainsi que sur les V1 qui permettaient d’envoyer des bombes sur les villes et les armées qui avaient débarqué en Normandie.
De la terrasse, qui est dominée par un avion américain, on peut voir un vaste panorama sur la ligne de métro aérien et sur les quartiers alentours.
Photos Michel Ledeuil : musée des techniques : avion américain à l’entrée du musée et chasseur allemand exposé dans la section aviation
Le musée du cinéma allemand est situé dans le Sonny center où vous pourrez déjeuner en terrasse sous la vaste coupole avant d’aller visiter le musée. Vous trouverez forcément, malgré le monde, un endroit tranquille. Il faut dire que Berlin, à l’image de Vienne, est une ville calme. Les Berlinois sont des gens posés et dès que l’on s’écarte des sites où des groupes de touristes pressés s’agglutinent, le calme règne. Ce musée porte essentiellement sur le cinéma allemand, avec de nombreuses maquettes et accessoires qui auraient servi pour le tournage du film Métropolis. Vous découvrez donc, à cette occasion, les prouesses de Fritz Lang qui réalisa en 1927 des trucages surprenants. Il y a également des extraits de films de propagande réalisés par la très controversée Leni Riefenstahl qui mit tout son art au service du nazisme. Marlène Dietrich est aussi très présente à travers des lettres, des affiches de film, des vêtements et de très belles photos**. On peut tout de même s’étonner de ne pas voir la célèbre photo de « l’Ange bleu ». Il y a d’autres lacunes dans ce musée trop sélectif. La grande oubliée, par exemple, est Romy Schneider dont on ne présente ni portrait, ni extrait de film. Est-ce parce qu’elle a préféré la France pour faire sa véritable carrière ? |
Photo Michel Ledeuil : affiche pour Métropolis |