Une balade à Venise
Venise est une destination mythique. Qui n’a pas rêvé d’y passer quelques jours. Afin de ne pas être déçu, il faut bien préparer son voyage et faire dès le départ les choix importants.
Choisir son voyage
Venise est une destination mythique. Qui n’a pas rêvé d’y passer quelques jours. Afin de ne pas être déçu, il faut bien préparer son voyage et faire dès le départ les choix importants suivants :
Profiter de Venise en période de Carnaval ? Ceci peut paraître alléchant mais je ne le recommande pas pour une première visite.
Choisir son type de transport
Y aller en train, en avion ou en voiture ?
- En voiture. Il faut bannir ce type de transport. Si vous profitez d’un voyage itinérant en Italie du nord pour visiter Venise, je vous conseille de choisir un camping avec ou sans bungalow ou un hôtel à Mestre et de prendre le bus qui vous amène à proximité de la gare. Vous prendrez alors la ligne 1 du vaporetto et serez immédiatement dans l’ambiance.
- En train. Cela fait romantique, mais c’est épuisant, beaucoup plus long que par l’avion et pour un prix équivalent. Néanmoins, l’arrivée au ralenti sur la digue qui relie Venise au continent, au petit matin, à un charme fou.
- En avion. C’est ce que je préfère. Vous arrivez alors vers 11 heures 30 à Venise en prenant un vol régulier à partir de Roissy avec un acheminement matinal d’une ville de province.
Exemple de vol régulier avec la compagnie Airfrance :
- À l’aller : Départ de Rennes : 7.30, arrivée à Venise : 11.30 avec escale rapide à Paris Roissy
- Au retour : Départ de Venise : 15.30, arrivée à Rennes : 21.10 avec escale rapide à Paris Roissy
Ces horaires vous permettent, sans fatigue, de bénéficier de deux demi-journées supplémentaires pour visiter la ville tout en réduisant vos frais d’hôtel à Venise.
Choisir la saison
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Photo Michel Ledeuil : Les gondoles et l'île de Saint Giorgio maggiore |
Il faut bannir l’été à cause du monde, des odeurs putrides des canaux et vous serez moins bien reçus par les Vénitiens qui s’agacent, à juste titre, d’avoir un tourisme de masse, pressé et peu désireux d’échanger des impressions avec les habitants et de découvrir l’âme de la ville.
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Faire son plan de visite
Ce plan de voyage réparti sur 5 jours dont quatre nuits à Venise, vous permet d’alterner les visites des nombreux musées et les promenades dans cette ville au charme mythique, avec une excursion dans les îles de Murano et de Burano et de participer pleinement au carnaval de Venise.
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Nous avons pris pour hypothèse que le vol se faisait à partir de Roissy, par vol régulier, avec un acheminement par avion à partir d'une ville de province. Vous arrivez dans ce cas dans l’aéroport de Venise vers 11 heures 30.
- Les repas pris au restaurant sont indiqués R1 (un plat unique est recommandé car très copieux, mais se partager, en entrée, un antipasti prévu pour une personne convient également).
- Les repas pris « sur le pouce » ou dans une brasserie sont indiqués R’1.
- Les repas pris dans un restaurant avec antipasti, un plat et une bonne bouteille de vin sont indiqués R2.
Choisir son quartier
Vous pouvez réserver un hôtel autour de la place San Marco. À 300 mètres à la ronde, il y a une multitude d’hôtels comme le Cavaletto par exemple. Cette proximité vous permet d’être dans l’ambiance vénitienne tout en bénéficiant du calme.
La majorité des touristes loge ailleurs et vous serez étonnés du calme dont vous pouvez bénéficier en soirée, en prenant une pizza sur une terrasse non loin du Rialto ou en déambulant dans les ruelles à peine éclairées.
J’ai un petit faible pour le Palazzo Pruili qui se situe dans le quartier de San Zacharie dans un quartier très calme. À partir de la place San Marco, il vous faut longer la rive jusqu’au pont des Soupirs et bifurquer vers le campo di Zaccaria, passer sous des portiques, enjamber des ponts typiquement vénitiens et aboutir enfin devant le superbe édifice. L’accueil est très professionnel et sympathique et le personnel parle un français impeccable.
Quelques astuces
- Prendre la navette maritime Alilaguna pour rejoindre Venise en effectuant ainsi une belle balade au milieu de la lagune nord et avec des courtes escales à Murano et au Lido.
- Réservez un hôtel dans le quartier San Marco ou vers le Zanipolo et n’hésitez pas à vous faire plaisir dans l’un des petits palais vénitiens situés le long de petits canaux.
- Traitez avec des voyagistes sérieux comme Donatello qui vous permettront d’obtenir un bon rapport qualité-prix et les meilleures chambres dans les hôtels. Leur solution week-end avec la possibilité de prolonger votre séjour se révèle être le plus souvent, la bonne solution.
- Consultez l’annuaire des marées pour choisir vos dates de séjour car l'acqua-alta vous guette. Les bottes et la place San Marco inondée n’amusent que les journalistes et les touristes asiatiques en cohorte. Regardez de toute manière les indications des marées qui vous sont founies à chaque station des vaporetto.
- Faites attention à votre rendu-monnaie, comme un peu partout en Italie, mais payez en liquide, vous serez mieux vu qu’avec un paiement par carte.
- Prenez un billet 72 heures pour le Vaporetto. Cela vous donne une impression de liberté incroyable et vous permet d’aller rapidement d’un quartier à l’autre ou vers l’île de Murano juste pour déjeuner par exemple, tous les midis.
- Visitez les églises I Frari et Zanipolo qui contiennent de magnifiques œuvres d’art, ainsi que l'Académie*** qui possède une grande collection de toiles malheureusement mal exposées.
- Achetez un billet groupé pour les musées, cela vous coûtera moins cher et vous fera gagner du temps en évitant la queue.
- Faites un tour de gondole pour un euro en profitant des traghetto. Il s'agit de traversée en gondole du Grand Canal qui vous évite un détour pour emprunter l'un des trois ponts qui enjambent le Canal.
- Dotez-vous d'un bon guide touristique. Le guide vert Michelin est excellent et dispose d'une série de plans détaillés qui vous évitent d'acheter un plan de la ville et vous donne de bonnes indications sur les visites et sur les traghetto.
- Et surtout, prenez votre temps et soyez aimable avec les Vénitiens qui sont des personnes adorables si vous les respectez et leur montrez que vous êtes venus découvrir la ville et ses habitants. Mi piace molto Venezia !
L’arrivée à Venise
Vous arrivez vers 11 heures 30 et récupérez vos valises une vingtaine de minutes plus tard. Il vous reste à les rouler jusqu’à l’embarcadère de la compagnie Alilaguna.
Cette compagnie vous emmène, à travers la lagune, vers la place San Marco en faisant escale à Murano et au Lido, pour débarquer les touristes qui ont choisi le bord de mer au lieu de la féerie des soirées vénitiennes.
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Installez-vous à l’avant. Ceci nous évite le bruit des moteurs. La vedette avance lentement, en respectant les limitations de vitesse, ce qui n’est pas le cas des bateaux taxis qu’il faut éviter absolument.
Ne craignez rien, très rapidement, vous retrouvez le calme en filant par les ruelles vers l’hôtel que vous avez choisi.
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photo Michel Ledeuil: Venise dans la brume en quittant de l'île de Murano |
Promenade vers la galerie de l’Académie***
Après une installation rapide, vous prenez connaissance du quartier et recherchez un endroit pour déjeuner, d’une succulente pizza pour vous mettre dans l’ambiance.
Je vous conseille de revenir ensuite vers la place San Marco. Il est alors 15 heures 30. Elle grouille de monde. Durant la période du Carnaval, vous croiserez des gens déguisés, des gens qui s’amusent et d’autres qui s’extasient devant les costumes.
Vous traversez la place sans la visiter. Vous aurez tout le temps de le faire durant votre séjour.
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Vous devez vous faufiler au milieu du flot de badauds, par les charmantes petites ruelles** et arrivez bientôt à proximité du vaste campo de San Stefano*, puis de l’Académie.
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photo M. Ledeuil : le Canal Grande vu du pont qui mène à l'Académie |
Lorsque vous ressortez en début de soirée, la pénombre s’installe mais c’est l’occasion de poursuivre votre promenade jusqu’au Zattere, de déambuler sur le quai jusqu’à la dogana et d’arriver au pied l’imposante église baroque Santa Maria della Salute**.
Pour retourner vers la piazza San Marco, vous revenez sur vos pas jusqu’au pont ou vous tentez votre chance en prenant le traghetto soit au pied de San Maria soit auprès du Palazzo Salviati.
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Photo Michel Ledeuil: Le palais des Doges tout illuminé |
Vous êtes de retour sur la place San Marco. Elle est tout illuminée et c’est prodigieux. Evidemment si vous êtes en période de carnaval, vous aurez en prime un spectacle ou quelques personnes masquées qui accepteront de poser pour vous.
Il y a quelques restaurants qui vous proposent des mets classiques pour Venise : des spaghettis assaisonnés d’anchois revenus aux oignons, la sèche cuite dans son encre ou un plat d’anguille à la polenta sont plaisants et le vin blanc, légèrement frizzante, a un bon goût de terroir.
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Les lignes utiles du vaporetto
Vous avez acheté vos billets 72 heures pour le vaporetto, la veille au soir et, après un copieux petit-déjeuner, vous commencez une grande journée de visite de Venise.
Le guide vert Michelin fournit une bonne carte de toutes les lignes du vaporetto. Deux stations sont à retenir : celle de San Zaccaria, la plus proche de votre hôtel, qui vous donne la possibilité d’aller dans toutes les directions et celle de Fontana Nove.
Les lignes que vous fréquentrez la plus souvent sont :
- La ligne 1 qui vous permet d’effectuer la visite complète du Canal Grande
- La ligne 82 qui vous permet de faire le grand tour de Venise. Elle dessert l’île de San Giorgio* et le Zaterre. Elle passe par le canal della Giudecca, puis devant la gare avant d’emprunter le Canal Grande, mais sans faire autant d’arrêts que le vaporetto numéro 1.
- La ligne 41 ou 42 que vous prendrez pour aller visiter et déjeuner dans l’île de Murano.
- La ligne 12 que vous prendrez à Fontana Nove si vous voulez visiter l’île de Burano*** ou Torcello* située à l’extrême nord de la lagune.
Les quartiers Ouest***
Vous rejoignez la station San Zaccaria pour prendre le vaporetto 82. Vous vous retrouvez ainsi au milieu du « Bacino di San Marco ». Le spectacle*** est prodigieux durant la courte traversée qui vous amène tout d’abord vers San Gorgio Maggiore* avec derrière vous le palais des Doges, le Campanile, et sur votre droite Santa Maria di Salute.
Vous pouvez faire une courte halte sur l’île San Gorgio, mais le mieux est de poursuivre la traversée. Le vaporetto longe le Zattere et vous pouvez descendre à la station San Sebastiano.
Après cette demi-heure sur l’eau, il vous faut marcher un peu pour déambuler dans un quartier populaire et calme : I Carmini.
En suivant le petit canal, vous débouchez devant l’église San Sebastiano qui vaut la visite, puis vous poursuivez vers la scuola grande dei Carmini qu’il n’est pas nécessaire de visiter lors d’un premier séjour.
Vous traversez la place du campo San Magherita avant de rejoindre le Campo di Frari autour duquel se situent la scuola di Rocco et l’immense église I Frari.
Scuola Di Rocco***
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Cette exceptionnelle galerie*** se compose de trois salles. La plus célèbre est celle de l’“albergo”. Elle présente une impressionnante “crucifixion” qui couvre l’ensemble du mur.
La lumière semble déjà venir de l’horizon, laissant présager la suite heureuse de la résurrection, alors que le drame, épouvantable, se noue. On attache les deux brigands qui seront, eux-aussi, crucifiés, deux hommes se cachent, des femmes se lamentent, les soldats exécutent les ordres.
Sur l’autre mur, près de la porte, deux vastes tableaux préfacent le martyr. Il s’agit du jugement devant Ponce Pilate*** et la montée au calvaire**.
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I Frari***
Lorsque vous ressortez de cette galerie, allez boire un café sur la place avant de pénétrer dans la basilique I Frari. Comme la plupart des églises vénitiennes, elle est extérieurement plutôt austère, par contre, dès que l’on pénètre dans l’édifice et que l’on prend son temps, on découvre, comme un peu partout en Italie, des œuvres superbes.
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Tout d’abord, il y a le mausolée de Canova***, que le sculpteur avait, au départ, conçu pour le Titien.
La composition est originale, avec les deux jeunes femmes qui viennent se recueillir devant la porte qui donne accès au caveau en forme de pyramide. Les personnages féminins sont graciles et donnent à la fois une grande majesté à la démarche et une subtile compassion. Les drapés des statues et les visages forcent l’admiration.
Il n’a cependant pas la même intensité que celui qu’il réalisa, dans l’église Saint-Augustin à Vienne, pour la fille préférée de Marie-Thérèse, la princesse Marie-Christine d’Autriche. |
Photo Michel Ledeuil: église I Frari le tombeau du sculpteur Canova |
En déambulant dans la nef, vous passez ensuite devant la belle toile du Titien réalisée pour le compte du Doge Giovanni Pesaro. La toile présente Jacopo Pesaro, commandant victorieux de la flotte pontificale d’Alexandre Borgia, contre les Turcs en 1503.
La bataille n’a pas marqué les esprits mais le peintre, au milieu d’une composition très classique, a glissé, un peu comme le fait le Caravage, un personnage au visage juvénile, qui s’intéresse davantage aux spectateurs que nous sommes qu’à la scène pleine de ferveur qu’on lui propose.
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Photo M. Ledeuil : église I Frari |
Au milieu du chœur, vous découvrirez l’extraordinaire Assomption** peinte par le Titien. Cette composition a surpris et déçu les contemporains car elle n’était pas conforme à la tradition.
La Vierge Marie semble aspirée par le souffle de Dieu. Portée par des anges, elle s’élève au milieu des apôtres qui sont partagés entre l’étonnement et la compassion.
Malgré la distance de la toile, car on ne peut pénétrer dans la chapelle majeure, on peut découvrir la qualité des coloris et le mouvement profond inspiré par la composition générale de l’œuvre.
Avant de sortir, arrêtez-vous un moment pour comparer le véritable mausolée du Titien réalisé au XIX° siècle, et celui de Canova. Il ne suffit pas au « nouveau » mausolée d’être en marbre de Carrare pour y retrouver trace du Génie qu’il prétend représenter. |
Le merveilleux sculpteur Canova a eu raison de conserver pour lui, son splendide monument. Quant au Titien, mort de la peste en 1576, il repose sans doute dans quelques fosses communes, comme Mozart ou bien d’autres, sous un manteau de chaux vive, ou alors incinéré en vitesse, pour réduire la propagation de la terrible maladie.
Il est treize heures bientôt et vous avez faim. Vous pouvez déjeuner sur le pouce, d’une pizza achetée sur la place avant de reprendre votre chemin.
Le Grand Canal***
Vous pouvez rejoindre le Canal Grande à la station San Toma, puis emprunter le vaporetto 1 aller jusqu'à la station Ca’d’Oro. Ce sera l'occasion de passer sous le pont du Rialto et d'admirer les palais qui bordent de part et d'autre le canal.
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Photo Michel Ledeuil: Les vaporetto sur le Grand Canal |
Photo Michel Ledeuil : le célèbre pont du Rialto |
Le Grand Canal est le véritable poumon de Venise. Il fait l'objet d'une circulation nautique intense au milieu duquel doivent se faufiler les traghetto qui assurent pour les Vénitiens une traversée bon marché en dehors des trois ponts.
De nombreuses vedettes privées permettent aux Vénitiens de se déplacer et des bateaux utilitaires transportent des marchandises ou des denrées alimentaires en direction du mercato.
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Photo Michel Ledeuil : le traghetto de San Silvestro |
Photo Michel Ledeuil : le grand canal dans le quartier du Rialto |
Le palais Ca' d'Oro**
Ce palais fait illusion avec sa façade flamboyante et asymétrique. Il faut l’admirer en prenant son temps, sur l’autre rive du Grand Canal ou lorsque vous passez devant au milieu de la foule, dans le vaporetto.
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photo Michel Ledeuil : façade du palais vénitien Ca' d'Oro |
Comme il y a un traghetto juste à côté, je vous conseille d’en profiter pour traverser le Grand Canal et parcourir le grand marché qui se situe sur l’autre rive.
Les deux meilleurs endroits pour faire des photos du Grand Canal sont du haut du Rialto** et du pont conduisant à l’Académie. |
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Le passage par le traghetto d'une rive à l'autre est toujours un moment très plaisant. Celui du campo de San Sophia situé à côté du Ca' d'Oro est très usité par les Vénitiens qui vont faire leurs courses au marché.
Empruntez-le et revenez vers le Rialto à travers ce quartier animé et populaire. Vous penserez sans doute, chemin faisant, à faire quelques emplettes.
Il y a en effet de très nombreux camelots qui vous proposent toutes sortes de bibelots, de gravures ou masques vénitiens.
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Photo Michel Ledeuil : le traghetto du campo San Sophia auprès du Ca'd'Oro |
La soirée à Venise***
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Photo Michel Ledeuil: Les gondoliers près du Rialto |
Vous reprenez le vaporetto 1 pour revenir vers la Piazza San Marco, par la partie la plus belle du Canal Grande.
Ce sera l’occasion d’admirer les nombreux palais qui bordent le canal, avec notamment le très beau palais Salviati, de passer sous le pont de l’Académie, de revoir Santa Maria di Salute.
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Photo Michel Ledeuil : Palais vénitien vu du Grand Canal |
Photo Michel Ledeuil : le palais Salviati vu du Grand Canal |
Le soir, retournez vers la place San Marco, pour voir les illuminations des Procuraties de la Basilique Saint-Marc. Si vous voulez boire une bière ou un apéritif auparavant, je vous conseille d’aller, à travers les ruelles désormais paisibles jusqu’au campo san Stefano.
Vous pouvez goûter une excellente bière ambrée servie par un personnel professionnel et très aimable. C’est un quartier où les gens passent sans s’arrêter.
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Photo Michel Ledeuil : vers le campo San Stefano |
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Vous pourrez ensuite rejoindre la station San Angelo, pour prendre le vaporetto jusqu’au Rialto où vous pourrez dîner.
Le retour vers San Marco, à la nuit tombée, sur le Grand Canal, est sublime***. Vous accostez à Vallaresso et redécouvrez la piazza San Marco, sans les groupes de touristes qui sont repartis vers les hôtels de Mestre.
Bien entendu, si vous vous trouvez en période du Carnaval, vous aurez peut-être la chance de prendre de belles photos de couples déguisés qui poseront pour un plaisir réciproque.
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Photo Michel Ledeuil : sur le canal grande à la nuit tombée |
Photo Michel Ledeuil : Masque dans la nuit sur la piazza San Marco |
Escapade à Murano**
C’est votre deuxième journée complète à Venise. Vous passez par la charmante place San Zaccaria pour prendre le Vaporetto 41 ou 42.
L’église San Zaccaria dresse sa haute façade de marbre. Elle se veut rutilante, mais ce n’est pas celle que je préfère. Je trouve qu’elle n’est pas le style vénitien. Il y a, à l’intérieur un grand nombre d’œuvres de Bellini du Tintoret et de Tiepolo qui valent la peine d’être vues, néanmoins vous pourrez faire l’impasse de cette visite lors d’un premier séjour.
Il est bientôt 9 heures et la foule est peu dense. Les vaporetto vous emmènent bientôt vers l’île de Murano. La traversée est plaisante. La rive sur la gauche tranche avec la somptuosité du palais du grand canal. Vous dépassez tout d’abord l’Arsenal avec ses tours qui le protège d’une incursion ennemie, puis vient une partie boisée de l’île de Sainte-Hélène.
La vedette contourne alors la pointe extrême à l’est de Venise pour rejoindre, après de multiples escales la station de Fondamenta nove. C’est de cette station que partent toutes les lignes en direction de la lagune du nord, la plus prestigieuse avec Murano, Burano et Torcello.
Installez-vous à l’arrière. Venise s’éloigne au fur et à mesure que la vedette avance, au ralenti dans l’étroit chenal qui mène tout d’abord au cimetière. On meurt aussi à Venise. Il est fréquent de se retrouver avec des personnes en noir qui vont rendre hommage à leurs défunts. Respectez leur recueillement et leur chagrin.
Après cette rapide escale, vous découvrez l’île de Murano distante de Venise d’à peine trois kilomètres.
Retour vers Venise
Vous reprenez le vaporetto 41 ou 42 et vous revenez vers Venise. Vous irez jusqu’à Burano un autre jour. La vedette va vous ramener jusqu’à San Zaccaria, soit par le même tracé qu’à aller, soit en passant par le Nord. C’est toujours la surprise, mais comme vous êtes bien installés, vous goûterez pleinement cette balade d’une demi-heure.
En revenant vers la place San Marco, vous en profiterez pour jeter un œil sur le très célèbre Pont de Soupirs et je parie que vous ne serez pas seuls.
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Photo Bertrand Ledeuil : Le Pont des Soupirs |
Photo Michel Ledeuil : Vue du quartier San Zaccaria |
La Basilique Saint-Marc***
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photo Michel Ledeuil : Porche de la Basilique Saint-Marc |
Il est 15 heures bientôt et vous allez visiter la Basilique Saint-Marc. Sa façade** est connue dans le monde entier avec ses cinq coupoles et sa balustrade qui surmonte les cinq portails au décor flamboyant.
Les mosaïques*** qui ornent les porches, l’atrium, la nef et le chœur sont d’inspiration byzantine et très colorées. On en a plein les yeux. Partout où se porte votre regard, vous trouverez des œuvres d’art sublimes*** qu’il est inutile de vous conter.
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La Pala d'Oro**
On ne connait pas grand-chose de ce retable. Il pourrait être daté du cinquième ou sixième siècle, à l’époque de la reconquête byzantine d’une partie de la péninsule italienne occupée par les Ostrogoths de Théodoric. Il serait alors d’origine ravennate.
Les premières décorations ont été commandées en 976 par le doge Pietro Orseolo et réalisées par des artistes byzantins. Ce chef-d'oeuvre d'orfèvrerie gothique a été enrichi à la demande du doge Ordelafo Falier puis, en 1209, par le doge Pietro Ziani qui fait ajouter les sept grands émaux du registre supérieur.
Ces émaux proviennent probablement du monastère du Pantocrator de Constantinople, lieu de sépulture des empereurs, et apportés à Venise après le sac de la capitale byzantine par les Croisées en 1204.
La dernière modification lui donnant son aspect actuel est faite en 1342 à la demande du doge Andrea Dandolo par l'orfèvre vénitien Giovanni Paolo Boninsegna. Elle concerne la partie inférieure de la pala qui est entourée de 27 médaillons réalisés par des artistes grecs.
Il est difficile d’apprécier, au premier coup d’œil, les émaux, les autres pierres précieuses, les représentations des différentes scènes de la création. Il faut jongler avec les faux-jours provoqués par la vitre de protection. Le retable est encadré de colonnes d’albâtre richement sculptées et repose sur le tombeau dans lequel ont été placées les reliques de l’apôtre.
Marc était présent à Rome avec Pierre mais il a pu quitter la capitale de l’Empire avant d’être, lui-même, arrêté et devint évêque d’Alexandrie en Égypte. Son arrivée à Venise fut rocambolesque. Deux espions déguisés en marchands arrivèrent à soustraire les saintes reliques et les cachèrent dans un panier qui contenait des pièces de viande de porc. Ceci aurait empêché un contrôle réalisé par les musulmans qui occupaient, dès cette époque, l’Égypte et toute l’Afrique du Nord ainsi que la péninsule Ibérique.
Le musée Marciano**
Le musée Marciano** vaut la peine d’être vu. Il présente des tapisseries, des mosaïques et une excellente documentation sur l’histoire de la Basilique. Le clou du musée est bien évidemment les chevaux de Saint-Marc***.
Ceux qui ornent la façade ne sont que des copies. Les originaux ont été restaurés et fort justement protégés depuis 1974 dans ce musée. Leur histoire est digne d’un feuilleton. Ils ornaient l’hippodrome de Constantinople et furent ramenés comme butin par les Vénitiens lors du sac de la ville par les Croisées en 1204.
Napoléon les emporta à Paris pour orner le haut de l’Arc de Triomphe du Carrousel et ils furent restitués à Venise après la défaite française, en 1815.
À partir du balcon, vous découvrirez les magnifiques perspectives*** sur la place San Marco et les Procuraties, sur la Piazzetta et sur le Campanile.
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photo Michel Ledeuil : la piazzetta vue du balcon de la Basilique |
photo Michel Ledeuil : la piazza San Marco vue du balcon de la Basilique |
Faire le tour de la place San-Marco.
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S’il y a du soleil, les touristes fortunés ou inconscients se prélassent sur les terrasses ou entrent dans les cafés de grand renom comme le Florian ou le Quadri.
Retourner plutôt, par les ruelles plaisantes jusqu’au campo San Stefano pour prendre une bière ou une douceur puis faites un saut jusqu’au pont de l’académie pour admirer une fois de plus le Grand Canal, les Palais et la jolie vue sur Santa-Maria de Salute.
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photo Michel Ledeuil : le café Florian sur la place San Marco |
Balade romantique
Le soir, si vous retournez dîner dans le quartier du Rialto, vous pouvez passer devant le très célèbre théâtre : la Fenice, et déambuler dans les rues commerçantes qui vous rapprochent du Rialto.
C'est fléché. Vous ne pouvez pas vous perdre. Après avoir diné aux chandelles, vous reviendrez vers San Zaccaria par le Vaporetto pour une nouvelle balade nocturne et romantique.
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photo Michel Ledeuil : l'entrée de La Fenice prise à la nuit tombée |
photo Michel Ledeuil : vue de nuit du Rialto |
Le quartier Zanipolo***
Après s’être faufilés, sans se perdre, au milieu des ruelles encaissées et faites de lignes brisées, vous débouchez sur le Campo di Santi Giovanni e Paolo.
Ce dernier n’a pas changé depuis que Canaletto l’a représenté, vers 1750, avec sa précision de photographe. L’ensemble monumental se compose de la Scuola di San Marco, de l’église** construite par les Dominicains et de la statue équestre dédiée à Bartolomeo Colleoni*.
Ce condottiere bergamasque s’est mis tantôt au service de Venise, tantôt au service du Milanais des Visconti. Il perdit beaucoup de batailles, en gagna quelques-unes, parfois sur tapis vert.
Général en chef des armées vénitiennes à la fin de sa vie, il légua à la ville une énorme fortune, à la condition qu’on lui édifie un monument à sa gloire sur la place San Marco. Les Doges touchèrent l’argent mais sa statue fut érigée en face de la Scuola San Marco.
Le faux jour donne à la place, des couleurs exquises dans lesquelles se mêlent la poésie du petit matin, les scènes de la vie de tous les jours, les odeurs d’un printemps qui frissonne. Vous pouvez prendre un café sur le campo avant de pénétrer dans l’église.
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Photo Michel Ledeuil : le campo Zanipolo tôt le matin |
Photo Michel Ledeuil : l'église Zanipolo et la statue Colleoni |
L'église Zanipolo***
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Photo Michel Ledeuil : la nef de l'église Zanipolo et les tombeaux |
L'intérieur est à la fois riche et sobre. Riche des œuvres qu’elle abrite, notamment les tombeaux de plus d’une dizaine de Doges. Celui réalisé pour Alvise Ier (doge de 1570 à 1577) est le plus imposant, mais il en est beaucoup d’autres qui prennent leurs racines dans la mode du temps. Ce sont, pour la plupart, des gisants avec tympan et baldaquin où se marient des éléments gothiques et de la renaissance italienne.
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La sacristie et la chapelle du rosaire présentent d’autres tableaux, de Véronèse qui est l’un des autres piliers de la peinture vénitienne. Les tableaux du Titien et du Tintoret qui commémoraient, auparavant, la bataille de Lépante ont été détruits dans un incendie en 1867.
On peut noter le nombre d’incendies qui ponctuaient la vie de Venise. Ici, comme ailleurs, ils étaient provoqués, le plus souvent, par des bougies mal surveillées qui mettaient le feu aux tapisseries et aux boiseries. De nombreuses œuvres d’art ont disparu ainsi.
Vous poursuivez votre visite, de chapelle en chapelle et vous admirerez le magnifique ensemble** de l’abside centrale, avec ses quatre chapelles murales qui renferment les tombeaux de Doges qui ont marqué l'Histoire de Venise : Marco Corner dont le tombeau est surmonté de la célèbre “Vierge à l’Enfant’ de Nino Pisano, Vendramin, avec ses riches réminiscences classiques, Leonardo Loredan (1501 – 1521) qui fut un acteur principal de la ligue de Cambrai.
Depuis des dizaines d’années, Venise, après avoir mené d’âpres luttes contre sa principale rivale, Gènes et étendue ses possessions en Orient (l’Eubée, Chypre, ...) en utilisant des moyens souvent obscurs, veut prendre le contrôle de l’arrière-pays.
Elle se heurte, tantôt à Milan, tantôt à Ferrare et parfois au roi de France ou à l’Empereur du Saint-Empire qui interviennent dans “les Affaires d’Italie”. La victoire de la ligue de Cambrai verra la perte de toutes les possessions terrestres de Venise. La vilenie l’empêchera de sauver Rhodes et sa politique à courte vue, qui consiste à négocier sans cesse avec les Ottomans, entraînera son déclin.
Escapade à Burano**
Vous quittez Zanipolo pour rejoindre, en longeant les murs de l’hôpital, la lagune et Fondamenta Nove. Vous y prendrez la ligne 12 pour Burano.
Après avoir repéré les horaires, vous pouvez prendre un excellent expresso dans le café situé en face de l’autre station de vaporetto.
Burano est, avec Torcello, l’île située la plus au nord et la plus éloignée de Venise. Il s’agit donc d’une mini-croisière de près de quarante minutes qui vous amène tout d’abord à Murano, puis à Saint Francesco di deserto avant d’aboutir à l’île la plus colorée de la lagune.
Dernière balade en Vaporetto**
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Après avoir déjeuné à Burano ou à Murano, vous revenez vers Venise par la vaporetto. Profitez alors de cette demi-journée pour parcourir les canaux de la belle cité, sachant que la ligne 42 vous ramènera vers la place San Marco ou dans le quartier de la gare.
Si vous êtes à la période du Carnaval, la féerie des costumes bat son plein du pont des soupirs jusqu'au campo San Stefano. Il sera difficile, avec la foule, de faire de belles photos mais vous goûterez malgré tout votre plaisir.
Je vous conseille également d'effectuer un dernier tour complet de Venise en remontant le Grand Canal. On ne s'en lasse jamais. Vous finirez la journée par quelques achats et par quelques gâteries prises sur une terrasse.
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Photo Michel Ledeuil : la foule sur la piazzeta |
Dernière journée
C’est le jour du départ. Toujours difficile de gérer cette demi-journée, sans avoir constamment en tête le syndrome du départ.
C’est pourquoi il faut préparer particulièrement le programme de cette matinée :
- 9 heures – 10 heures 30 Le Palais des Doges***
- 10 heures 45 – 11 heures 45 : Musée Correr**
- 12 heures 10 : retour à l’hôtel
- 12 heures 30 : prendre la vedette Aliluguna à San Zaccaria
- 13 heures 45 : arrivée à l’aéroport puis enregistrement
- 15 heures 30 : décollage
Vous conservez ainsi, pour cette matinée, des visites importantes et vous n’aurez pas le syndrome du départ.
Après avoir bouclé vos valises et libéré votre chambre, vous partez, l’esprit tranquille, par les petites ruelles désertes à cette heure matinale, en direction de la piazza San Marco. Vers 9 heures, vous profiterez de la place à peu près déserte et c’est bien agréable.
Palais des Doges***
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Photo Michel Ledeuil : Le Palais des Doges |
Photo Michel Ledeuil : Le Palais des doges et le campanile en arrière plan |
Vous ne ferez pas, à cette heure une longue queue surtout si vous avez acheté, comme je vous le conseille un billet groupé.
Vous commencez la visite par les appartements des doges, avant de vous retrouver dans les salles de réception.
Elles sont connues mais on a l’impression, à chaque fois, de les redécouvrir. Celle des quatre portes avec le tableau qui représente la visite que fit le futur Henry III, en fuite de la Pologne dont il était le Roi. Celle des cartes géographiques grâce auxquelles on peut mesurer la connaissance de l’époque et les approximations. Celle de l’antichambre avec une merveilleuse “enlèvement d’Europe par Zeus déguisé en taureau” réalisée par Véronèse. Celle du collège dans laquelle le Doge réunissait le “plein collège”. Celle des sénateurs dans laquelle les membres du sénat étaient priés de formuler leurs requêtes, celle du conseil des dix, celle de la boussole enfin.
Vous découvrez ensuite les salles consacrées aux armures, lances, couleuvrines et canons avant de pénétrer dans la salle du Grand Conseil***.
Que dire de cette salle, sinon qu’elle impressionne par ses très vastes dimensions (1.300 m² d’un seul tenant), par la toile d’énorme dimension, peinte par le Tintoret et qui représente le paradis, par ses tableaux qui glorifient outrageusement les hauts faits d’armes pour lesquels, le plus souvent, Venise n’aura fait que de louer, fort cher, ses galères. On en oublie le plafond qui nous écrase !
Lorsque vous quittez la salle, il est impossible d’éviter le pont des Soupirs et les geôles. Ces geôles où on ne restait pas longtemps d’ailleurs car la justice était très souvent expéditive après avoir vérifié que les dénonciations faites par les “bouches de la vérité” n’étaient pas pures calomnies.
Vous retrouvez ensuite dans la loggia intérieure, en direction de la sortie. La cour est assez terne malgré les quelques statues qui ornent les piliers.
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Photo Michel Ledeuil : entrée du Palais des Doges |
Photo Michel Ledeuil : cour interieur du Palais des Doges |
Musée Correr**
Situé dans les Procuraties, ce musée présente des tas d’objets de qualité inégale. Toutes les œuvres de Canova sont magnifiques, avec l’ensemble sublime de Dédale et de son fils Icare***.
Cette composition est absolument magnifique. On peut, grâce au génie du sculpteur, pénétrer les sentiments des deux personnages : Thésée installe les ailes sur un bras de son fils, il est persuadé que son système va fonctionner, Icare regarde le travail de son père. Il est partagé entre la confiance et la crainte et passe délicatement son bras dans le dos de son père, en parfaite communion.
Auparavant, nous avons pu admirer la série des Bas-reliefs** de Canova, quel artiste ! Un peu plus loin, les maquettes des navires et certains tableaux ne sont pas dépourvus d’intérêt, par contre, le musée archéologique ne présente rien qui attire vraiment l’attention si ce n’est une belle statue de Déméter.
Retour vers l’hôtel.
Je vous conseille de revenir par la Piazzetta et la riva degli Schiavoni jusqu’à l’embarcadère Alilaguna. Cela vous permet de prendre votre billet, de vérifier les horaires et de bien calculer votre temps.
Vous filez ensuite jusqu’à votre hôtel situé à 300 mètres à peine pour récupérer vos bagages et féliciter le personnel de leur bon accueil.
La vedette passe parfois par des chenaux où la vitesse est limitée à sept kilomètres à l’heure pour aller jusqu’au Lido, puis à Fonte nove et à Murano avant de filer vers l’aéroport où vous arrivez après une heure vingt de traversée.
Vous pouvez déjeuner dans le self situé à l’une des extrémités de l’unique salle des pas perdus avant de prendre votre avion qui vous déposera en douceur à Roissy une heure et demie plus tard. Si le temps est beau, vous aurez l’occasion d’admirer de très belles vues sur les Alpes enneigées.
Les visites de la lagune
Balade à Murano**
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L'île de Murano est accessible à partir de Venise par les lignes 41, 42 ou 12 du vaporetto. La traversée dure d’une quinzaine de minutes. Cette petite escapade vaut vraiment la peine.
Vous pouvez combiner cette excursion, soit avec celle que vous ferez à Burano**, soit avec une autre visite que vous effectuerez l’après-midi en revenant par la ligne 41 ou 42 vers la place San Marco.
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Photo Michel ledeuil : église dans l'ïle de Murano |
Balade à Burano**
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Photo Michel Ledeuil : Une place à Burano |
Burano est, avec Torcello, l’île située la plus au nord et la plus éloignée de Venise. Il s’agit donc d’une mini-croisière de près de quarante minutes qui vous amène tout d’abord à Murano, puis à Saint Francesco di deserto avant d’aboutir à l’île la plus colorée de la lagune.
Les couleurs vives** des maisons de Burano constituent un prétexte pour attirer le touriste qui a le temps de venir flâner jusqu’ici car le charme désuet des dentelles ne suffirait pas à faire en sorte que vous preniez le temps d’aller jusqu’à ce bout de terre.
Le choc des couleurs vives, mises en valeur par un soleil généreux, est parfaitement réussi. C’est un plaisir des yeux et du photographe. |
L'acqua Alta
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Photo Delphine Ledeuil : L'acqua Alta sur la place San Marco |
Photo Delphine Ledeuil : L'acqua Alta |
Le Carnaval de Venise***
Le carnaval de Venise se déroule dix jours avant les Cendres et dure deux semaines. Cette manifestation fait rêver et pour y assister, il faut réserver longtemps à l'avance.
Je ne conseille pas de profiter du Carnaval pour une première visite à Venise, mais si vous vous laissez tenter, il vaut mieux :
- réserver la première semaine et si possible arriver la veille de l'ouverture.
- contrôler que vous ne serez pas gênés par l'Acqua Alta en prenant la période de morte-eau (loin de la lune).
- Evitez les "manifestations" ou "spectacles" sur la place San Marc. Cela ne vaut rien, même si c'est gratuit et vous perdez un temps précieux, parmi une foule compacte, car il y a souvent une grosse heure de retard.
- Préférez les balades dans les ruelles ou en nocturne. Les Vénitiens se déguisent pour leur plaisir et pour le vôtre. Vous aurez alors tout loisir de faire de belles photos en fin d'après-midi ou en soirée (quand les groupes de touristes sont repartis).
- Montrez-vous courtois et patient.
- Travaillez avec un bon zoom si vous aimez les belles photos.
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Photo Michel Ledeuil : La jeune femme au miroir |
Photo Michel Ledeuil : Le couple en bleu avec bec |
Le Carnaval de Venise devient au fil des années de plus en plus commercial, dans le mauvais sens. Et puis, que de monde ! L'arrivée de la photographie numérique et des voyages organisés à bas coût n'ont rien arrangé.
Il est possible de combiner le Carnaval et la visite de Venise et des îles de la lagune. Ceci est compatible avec le plan de voyage que je vous propose et je l'ai expérimenté plusieurs fois.
Si vous voulez participer au carnaval, c'est possible. Sans dépenser trop d'argent. Acheter un beau chapeau et un masque et laissez-vous aller. Mettez-les lors de vos promenades ou lors de vos sorties au restaurant le soir. Vous serez d'autant mieux accueilli.