Feuerbach Anselme
Feuerbach Anselme est l’un des peintres allemands du dix-neuvième siècle. Il est né en 1829 à Spire et étudie l’art de la peinture à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf entre 1845 et 1848.
En 1860, Feuerbach fait la connaissance d’une femme romaine mariée à un cordonnier : Anna Risi. La beauté farouche du visage de la jeune femme brune le séduit aussitôt et elle deviendra son modèle préféré et sa maîtresse.
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Anna Risi fut pendant plus de cinq années l’égérie du peintre Feuerbach. Ce dernier disait d’elle qu’elle était la femme parfaite.
Elle correspondait, avec son profil digne du classicisme antique, ses cheveux noirs, son expression noble et idéalisée selon la mode de l'époque à l'idée qu'il se faisait des modèles qu'il voulait représenter dans ces tableaux dont l'inspiration mythologique était la plus fréquente.
Elle fut ainsi tour à tour Iphigénie, Médée, une nymphe, mais lorsqu'il la peint avec les yeux de l'amour, il a réalisé ce portrait le plus célèbre.
Le peintre l'a réalisé en 1861 soit un an après avoir fait sa connaissance, alors qu'elle vient de quitter son mari et ses enfants pour vivre avec lui.
Ce superbe tableau*** est aujourd’hui exposé dans la galerie du musée Wallraf-Richartz à Cologne. Le visage de profil et le noir des cheveux encore renforcé par un foulard et un diadème de la même couleur attirent le regard. La main ramenée vers la gorge, en signe d'humilité et le fond monocolore donne à l'ensemble une parfaite harmonie. |
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Cependant, Anna, grisée par son succès, accepte de poser pour d’autres artistes comme Scarborough qui réalise avec elle la « Romaine ».
Feuerbach n’a pas apprécié l’infidélité d’Anna qui accepte de servir de modèle à d’autres artistes, alors que, dans son esprit, elle lui appartenait et ne pouvait s’épanouir qu’à travers lui.
Elle comprit, un peu plus tard, que sa beauté méditerranéenne n’était transcendée qu’à travers les œuvres de son ex-amant car il la peignait avec les yeux de l’artiste et de l’amour.
Lorsqu’elle voulut redevenir, quelques années plus tard, à nouveau son modèle, ce dernier, sans doute vexé et jaloux, la repoussa sans ménagement pour la femme blessée.
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Il ne pouvait pourtant se libérer de son visage qui l'avait tant marqué puisque l'on retrouve le profil d'Anna dans un grand nombre d'oeuvres réalisées après leur rupture.
Médée au départ de Jason, en pleurs puis comme femme aimante avec ses deux enfants est le symbole de la tromperie.
Dans un jour, Médée va assassiner ses enfants avant de s'enfuir à son tour vers la terre de ses ancêtres et se réconcilier avec son père. |
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La nymphe endormie a été peinte en 1870, après la rupture avec Anna Risi. La tête, de profil, avec ses cheveux noirs, est pourtant la sienne. L'artiste ne peut se passer dans ses rèves de son ancienne maîtresse qu'il a pourtant repoussé. |
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Feuerbach a réalisé une grande série de tableaux représentant Iphigénie.
Cette oeuvre montre la fille aînée d'Agamemnon pleine de nostlagie de son Péloponèse natal.
Cette inspiration est classique au temps du romantisme allemand et l'artiste reprend ainsi la thèse officielle d'une Iphigénie épargnée au dernier moment à Aulis à la condition qu'elle devienne la prêtresse d'Artémis.
Ce n'est certainement pas le meilleur tableau du peinte car le personnage apparait bien figé dans son attitude. |
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La lutte des Amazones contre les Athéniens emmenés par Persée est un prétexte pour représenter une série de personnages qu'il faut étudier séparément. En effet, le tableau manque d'unité et de mouvement. On dirait une série de scènes juxtaposées. L'artiste n'a pas fait preuve d'une grande originalité. Les corps s'enchevêtrent et on se tue sans que le sang ne coule. Où se trouve la reine des Amazones Antiope et Thésée qui doit se saisir d'elle ? Il reste quelques nus intéressants et les deux amazones à cheval de part et d'autre du tableau pour nous tenir en haleine.
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En 1873, Feuerbach devient professeur à l'Académie des beaux-arts de Vienne et meurt sept années plus tard à Venise. Il a été inhumé dans le cimetière Saint-Jean à Nuremberg.