Une balade à Vienne
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Photo Michel ledeuil ; Vienne le palais du Belvédère |
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Choisir son voyage
Faire son plan de visite
Ce plan de voyage réparti sur 6 jours vous permet d’alterner les visites des nombreux musées et les promenades dans cette ville calme et agréable.
Nous avons pris pour hypothèse que le vol se faisait à partir de Roissy, par vol régulier, avec un acheminement par avion à partir d'une ville de province.
Vous arrivez dans ce cas dans l’aéroport vers 12 heures 30.
Vous pouvez rejoindre votre hôtel, soit en prenant un taxi, soit par le bus puis le métro, soit par la ligne de chemin de fer.
Les taxis à Vienne sont assez bon marché. Vous n’aurez pas à dépenser plus de 30 euros pour vous rendre à votre hôtel.
Les repas pris au restaurant sont indiqués R1 (un plat unique est recommandé car très copieux). Les repas pris « sur le pouce » ou dans une brasserie sont indiqués X ou R'1.
Le midi, il est préférable de s’installer dans un café viennois, même si ce n’est pas donné ou de manger sur le pouce.
La colonne tr (transport) fait allusion au 72 heures de transports gratuit dont vous bénéficier en achetant la Wiencard.
Exemple de vol régulier avec la compagnie Airfrance :
- A l’aller : Départ de Rennes Saint-Jacques : 7.30, arrivée à Vienne : 12.05 avec escale rapide à Paris Roissy
- Au retour : Départ de Vienne : 16 : 00, arrivée à Rennes : 21 : 10 avec escale rapide à Paris Roissy
Ces horaires vous permettent sans fatigue, de bénéficier de deux demi-journées supplémentaires pour visiter la ville tout en réduisant vos frais d’hôtel à Vienne.
Choisir son quartier
Du côté de l’hôtel de ville (Rathaus), à l’extérieur du ring et du centre ville. Ceci vous permet de trouver des hôtels à un bon rapport qualité - prix et d’accéder à pied à la majorité des musées et monuments à voir absolument.
Sur le ring, circulent les trams qui vous permettront d’accéder très rapidement aux monuments un peu plus éloignés comme le Prater ou le Belvédère ou Schöbrunn.
Choisir son type de transport
Si vous restez plus de 3 jours, la Wiencard constitue une excellente solution. Elle vous permet d’accéder gratuitement à tous les transports en commun pendant 72 heures et d’avoir une réduction dans certains musées.
Le réseau de trams vous permet de visiter la ville sans effort et vous prendrez vite l’habitude d’en saisir un au vol, sur l’une des nombreuses stations du ring.
Quelques astuces
Vienne est une ville agréable calme et accueillante. Vous pouvez construire votre projet par vous-même et vous n’avez nullement besoin d’utiliser un circuit guidé pour apprécier la ville.
Les Viennois sont des gens agréables, notamment avec les touristes individuels qui prennent le temps et visitent la ville au rythme lent qui convient à la ville.
Il n’est pas nécessaire de connaître l’Allemand pour se faire comprendre, tout le monde parle un anglais correct et même le français dans les hôtels.
Il y a un certain nombre de recommandations que je peux vous faire pour réussir pleinement votre séjour :
• Evitez le syndrome « Sissi ».
• Evitez les spectacles pour touristes. Si vous voulez voir un spectacle, choisissez-le avant de partir ou alors à l’aventure. Les spectacles du style « Valse de Vienne » sont particulièrement affligeants et chers.
• Profitez des promenades dans les parcs pour découvrir les personnages par les statues. Les principaux parcs sont accessibles à pied à partir du ring : Karlplatz*, Opéra*, Stadpark**
• Allez faire un tour au Prater et profiter des douze minutes de la grande roue et du vaste parc aux alentours.
• Découvrez la Sécession grâce à Klimt et les autres artistes qui l’ont accompagné dans cette révolte contre la pesanteur artistique des Habsbourgs.
• Profitez de la Wiencard qui vous permet en 3 jours de bénéficier des trams silencieux et très pratiques. Choisissez vos musées. Ce n’est pas parce vous aurez une réduction que vous allez vous être intéressés par la visite.
• Allez jusqu’à Schönbrunn** : visite du Château**, du jardin*, du parc*, de la Gloriette** et du zoo** qui est, malgré sa petite taille, très intéressant.
• Profitez du calme et des cafés viennois même si c’est cher.
• Faites la connaissance même sommaire des personnages et des peintres pour ne rien rater des 3 ou 4 galeries de peintures qui valent vraiment la peine.
• Profitez du musée de la ville pour faire une bonne synthèse de votre séjour.
Les visites
La découverte*
Après s’être installés à votre hôtel, aller à la découverte de la Hofburg.
Ce repérage vous permet de découvrir la place des Héros et la célèbre Porte de Suisse. Vous débouchez alors sur la Joseph Platz entourée de bâtiments classiques et vous vous retrouvez bientôt face à l’église Saint Augustin.
Nous avions ainsi pris nos places pour un fabuleux concert « Requiem de Mozart » en 2002. |
Photo Michel Ledeuil cour d'honneur de la Hofburg |
Eglise Saint-Augustin*
L’église n’a en soit rien d’extraordinaire. La nef, gothique, est élancée. Les décorations sont plutôt sobres. Sur la droite, se trouve le tombeau** de Marie-Christine, la fille préférée de Marie Thérèse.
Pour ce tombeau, Canova a repris le thème, superbe, que vous pouvez découvrir dans l’église d’I Frari, à Venise. Conçu, au départ, pour devenir le mausolée du Titien, Canova se l’attribua à lui-même.
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photo Michel Ledeuil : tombeau de Marie-Chrisine à Saint-Augustin |
Le musée national***
Revenez vers le ring pour rejoindre le musée national***. Le bâtiment est à lui tout seul une œuvre d’art**. Construit pour l’exposition internationale, en 1891 dans un style Renaissance Italienne, il possède des hauts-reliefs somptueux sur sa façade et à l'interieur, des colonnes de marbre, des fresques, et des trompes-l’œil.
photo Michel Ledeuil : haut-relief de la porte de l'entrée du musée | photo Michel Ledeuil : escalier et l'accès à la coupole |
Photo Michel Ledeuil : zoom sur un détail du portique avec Emilie Flöge |
L’escalier majestueux** qui permet d’accéder aux salles d’exposition vous amène jusqu’aux colonnes et aux portiques ornés des fantasques figurines*** de Gustav Klimt et des fresques plus classiques de Munkàcsy.
Jeter un œil sur la robuste statue de Canova représentant Thésée terrassant le Minotaure avant de pénétrer dans les nombreuses salles finement décorées. Puis rechercher les multiples et savoureux détails** des fresques qui ornent le portique.
Vous passerez ainsi d'une princesse égyptienne à l'égérie de Gustave Klint, la très belle Emilie Flöge qui lui servira de modèle dans de nombreux tableaux. Ce détail se situe, en haut, à l'angle droit du portique tel que vous pouvez le découvrir dans la photo précédente. |
La galerie de peinture***
Les œuvres exposées sont de grande qualité. Vous admirerez les œuvres du Titien**, les couleurs vives de Véronèse, les Caravage*** et un superbe Vermeer**.
L’école flamande est présente avec une série de fêtes au village de Bruegel, avec ses scènes de vie aussi frustes que sa peinture, avec des portraits réalisés par Hals, par Jordaens, par Rembrandt et des peintures baroques de Rubens.
Le Titien, portraitiste extraordinaire, a réussi, avec la représentation d'Isabelle d’Este, un tableau d’une grande sobriété.
Elle me fait immédiatement penser à Lucrèce Borgia, sa superbe belle-sœur dont elle fut, à juste titre, jalouse lors de leur cohabitation dans le palais des ducs de Ferrare ou de Mantoue. Lucrèce était la plus belle et fille du Pape et romaine, elle pouvait régner sur le coeur des courtisans et des grands esprits de l'époque.
Lorsque ce tableau fut réalisé, Isabelle était âgée et le portrait est donc inexact mais c'est ainsi qu'elle a voulu rester dans l'Histoire.
Le bonnet turc est à la mode du temps. La coiffure ondulée ramenée en arrière, laisse voir une boucle d’oreille, unique bijou pour parer la jeune noble dont la beauté candide se suffit à elle-même. |
Même si l’on peut se moquer en déclarant que Vermeer peint toujours le même tableau, le peintre apporte toujours la délicatesse des coloris et de la pose. La lumière est douce et donne une ambiance feutrée au lieu de renforcer comme dans les tableaux du Caravage, les contrastes.
L’artiste ne cherche pas à faire parler ses personnages. Ils posent. Le jeune modèle, les yeux baissés, est appliquée et le peintre se concentre sur son art.
tableau de Vermeer | tableau du Caravage : La madone du rosaire |
portrait de Sonja Knips en 1898 par Klimt |
Le Caravage, égal à lui-même, nous propose ses tableaux profanes pour lesquels les scènes inspirées de l’Ancien ou du Nouveau Testament ne sont que prétexte.
Le David qui est venu à bout de Goliath est le triomphe de la jeunesse sur l’homme adulte et corrompu.
Et que dire de la présentation de l’enfant Jésus. Marie, décontenancée, demande au prédicateur ce qu’elle doit annoncer. Ce dernier n’ayant pas l’air trop inspiré non plus, semble lui dire de faire de son mieux.
De manière irrévérencieuse, les apôtres semblent se tourner vers le prélat et non vers Marie, sauf la femme qui est de dos. Elle regarde Marie plutôt par curiosité que par envie.
Par ailleurs, l’un des apôtres ressemble tellement au David du tableau précédent que l’on a l’impression de se retrouver devant les mêmes modèles.
Les coloris, les contrastes, le souci du détail et de la précision, les fuyantes et le sens de la lumière sont, comme d’habitude, les points remarquables de ses peintures.
Le portrait de Sonja Knips** est une oeuvre de Klimt, il nous apporte le romantisme qu'avaient découvert les Préraphaélites en Angleterre et qui nous annonce les impressionnistes.
La série des “Vues de Vienne” de Bellotto que nous connaissons mieux sous le pseudonyme Canaletto, nous projette dans le Vienne du XVIII° siècle, avec la Cathédrale Saint–Etienne ou le château de Schönbrunn, par exemple. D'autres tableaux nous amène à Prague, à Venise bien sûr. Le goût est raffiné et les détails de chaque tableau très évocateur de l'époque. |
L’école allemande est bien représentée, avec sa rudesse habituelle, mais il ne faut pas manquer la très belle “jeune fille vénitienne” de Dürer. |
Vous retrouverez également l’incontournable “Infante Marguerite-Thérèse” de Velázquez, qui vous rappellera des visites que vous auriez faites au Prado à Madrid.
Sous la célèbre coupole, en face de l’escalier, vous pouvez reposer vos jambes en prenant un café et un gâteau au chocolat.
Au rez-de-chaussée, vous pouvez faire un tour dans la galerie égyptienne*. Évidemment, malgré une présentation soignée, aucune pièce ne peut rivaliser avec le musée de Berlin, celui de Turin ou encore celui du Louvre. Vous remarquerez cependant les grandes statues de Sekhmet, toujours impressionnante, et les momies du dieu crocodile, Sobek.
Le trésor impérial***
Cette galerie présente, d’une manière fabuleuse, de prestigieux objets ayant appartenu aux Habsbourgs. En quelques salles, on peut parcourir six siècles d’histoire. Cependant, la présentation prime sur la chronologie, il faut donc simultanément se laisser prendre par la splendeur des objets et rétablir au passage leur contexte historique.
Nous retiendrons, les deux couronnes*** avec une préférence pour celle, beaucoup plus récente de Rodolphe II (1604) au détriment de la prestigieuse couronne du Saint-Empire Germanique ainsi que les magnifiques tenues d’apparat des monarques.
Dans une autre salle, se trouve le beau portrait officiel de Marie Louise lorsqu’elle devint, jeune fille sacrifiée sur l’autel de la politique, la seconde femme du despote français.
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couronne et globe du Saint-Empire Romain Germanique |
On peut même découvrir le Saint-Graal. Il s’agit, en fait, d’une coupe en agate achetée par les Habsbourgs à des Byzantins. Peut-être cette acquisition date-t-elle du pillage de Constantinople par les Croisés en 1204 ? Dans le même style, au niveau des fausses reliques, vous retrouvez un fragment de la vraie-croix (un de plus !) et la lance qui aurait servi pour percer le flanc de Jésus.
L’évocation de la période bourguignonne fait plaisir. On peut découvrir des portraits des quatre ducs bourguignons (notamment ceux, très rares, de Philippe le Hardy et de son fils Jean sans Peur), les portraits sans complaisance de Marie de Bourgogne, morte à 25 ans d’une chute de cheval et de son mari désargenté, Maximilien de Habsbourg, tout content de récupérer le fabuleux héritage bourguignon.
On peut admirer la puissance formidable d’une épée à deux mains, l’arme défensive majeure de l’époque médiévale. C’est l’occasion de vous remémorer la genèse de la toison d’or que portèrent, après Philippe le Bon et son fils, tous les Empereurs Habsbourgs. L’un des colliers*** composé d’anneaux sculptés et représentant les armoiries des possessions ou titre des Habsbourgs est une pure merveille.
Le palais impérial***
Portrait officiel de l'Impératrice |
La visite des Appartements Impériaux et de l’argenterie se fait dans la Hofburg qui était la résidence favorite de la famille des Habsbourgs.
La visite d’un palais est toujours chose difficile. Ou bien on défile d’une pièce à l’autre et l’on s’intéresse au mobilier, aux décorations, aux tableaux sur les murs, ou bien on essaie de faire revivre quelques personnages illustres pour mieux comprendre leur vie et découvrir, au travers de cette évocation, d’une manière plus réaliste, les appartements.
Concernant la Hofburg, il nous est facile de mettre en scène les deux personnages les plus médiatiques : François Joseph et sa belle et espiègle épouse, Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach, plus connue sous son surnom de Sissi.
La disposition des pièces révèle le manque d’intimité et la lourdeur du protocole qui a tant exaspéré Sissi et avant elle, dans un autre décor - celui du Château de Versailles - Marie Antoinette.
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Lorsqu’on poursuit cet alignement de pièces, on retrouve la chambre à coucher de l’Empereur, un vestibule, son bureau, la salle des conférences où il réunissait quotidiennement ses ministres, un autre vestibule, une salle d’attente, une salle d’audience, une grande salle d’audience et enfin la grande salle où l’Empereur pouvait dîner avec une vingtaine de personnes.
Si on en croit le menu du dîner de famille du 1er février 1906, il fallait avoir grand faim et beaucoup de temps pour déguster les différents mets.
On se voyait présenter : les huîtres d’Ostende, le potage des rois, le médaillon de saumon à la Vatican, la pièce de bœuf, les coquilles de foie gras à la marquise, les sorbets, les poulardes rôties, les asperges de Brunswick, le gâteau Duc de Clarence, le fromage, les glaces aux fraises et au caramel.
Nous n’avons pas la carte des vins. On sait pourtant que chaque plat était servi avec un vin différent, dans un verre spécifique.
La disposition des convives relevait d'une science encore pratiquée de nos jours dans les grands dîners d'affaire ou politique ce qui revient au même.
En effet, l'invité d'honneur se place en face de l'Empereur puis un homme une femme à l'alternat en respectant le degré de parenté ou leur rang.
La conversation était seulement autorisée entre voisins de table. Il y avait intérêt à connaître tous les sujets qui ne fâchent surtout pas. Il n'était pas question de s'apostropher d'un bout à l'autre de la table et de se mettre à rigoler.
On voit qu'un repas de famille, même dans la haute bourgeoisie aujourd'hui, en France, devient, par rapport à cela, une véritable partie de plaisir.
La disposition des pièces et leur ameublement sont classiques, intéressants pour nous, ennuyeux pour les monarques, pris par cet immuable quotidien.
Le café Silberkammer
Pour reposer vos jambes, faire la synthèse de toutes les informations ou impressions que vous aurez recueillies ou encore pour feuilleter l’une des brochures que vous aurez acheté au shop, je vous conseille de pénétrer dans le café Silberkammer qui se trouve dans le même bâtiment.
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photo Michel Ledeuil : pause dans le café Silberkammer |
Le quartier de la cathédrale*
A partir de la Hofburg, partez, à l’aventure, dans les rues de la vieille ville et déambuler jusqu’au large boulevard la Graben.
Apprenez à lever la tête pour découvrir les hauts-reliefs rococo et les décors réalisés par les artistes de la Sécession.
Photo Michel Ledeuil : détails de la toiture de la Hofburg |
Photo Michel Ledeuil : détail d'une façade rococo dans le quartier Graben |
Sur la place de la Cathédrale Saint-Étienne, il y a généralement une ambiance très sympathique. Il y a des marchands de saucisses, de pains épicés, de ballons. Il y a des « automates » qui s’évertuent à rester immobiles. Il y a un orgue de barbarie qui joue, au rythme des feuilles perforées, qu’un Autrichien, aux allures bonhommes, fait défiler en tournant, sur un rythme régulier, une manivelle. Le tout au milieu d’une foule bigarrée et joyeuse.
La cathédrale n’a rien d’exceptionnel. Sa toiture, refaite à l‘identique après les bombardements américains, resplendit, mais le reste est austère, grisâtre, même sous le soleil et l’intérieur est quelconque. C’est au musée de la ville** que se trouvent les statues qui ont été récupérées et probablement restaurées.
Photo Michel Ledeuil : vue de la cathédrale de Vienne |
photo Michel Ledeuil : détail de la belle toiture restaurée de la cathédrale |
Le Belvédère***
Le parc**
À partir du ring, le tram D vous amène directement au Belvédère. S’il fait beau, je vous conseille d’arriver de bonne heure. La visite du Palais, construit par le prince Eugène de Savoie, ne commence qu’à dix heures et vous pouvez auparavant parcourir le parc et prendre, sans hâte aucune, des photos des nombreuses statues qui entourent le bâtiment principal.
Photo Michel Ledeuil : détail de la façade sud du palais du Belvédère avec le plan d'eau | Photo Michel Ledeuil : détail de la façade sud du palais du Bélvédère avec statue et sphinx |
Les thèmes des statues sont peu variés. L’homme qui dresse le cheval qui se cabre est présent un peu partout dans les parcs de Vienne. Il s'agit peut-être d'une évocation d'Alexandre le Grand qui dompte Bucéphale qui avait peur de son ombre. Par contre, laissez-vous envoûter par la beauté tranquille des visages féminins des différentes sphinx.
Cette dernière aurait d’ailleurs bien aimé acheter le Belvédère à la nièce du Prince de Savoie mais cette princesse, trop gourmande, n’a pas fait affaire avec l’Impératrice qui gérait ses deniers en bonne mère de famille. Marie-Thérèse fit construire Schönbrunn. |
Le Palais**
Photo Michel Ledeuil : le parc du Belvédère |
Le Palais, dont la conception a été directement inspirée par l’image qu’a laissée le prince Eugène de “pourfendeur des Turcs”, apparaît en faux jour.
L’architecte a enjolivé la façade sobre et droite du palais par des pavillons ronds à chaque aile.
Ces pavillons représenteraient les tentes militaires turques et au centre, l’avancée est inspirée par les tentes allongées des officiers de la même armée.
C’est dans cette "tente turque" que se trouve l’immense salon de marbre, haut de plafond avec à l’étage supérieur une galerie dont les fenêtres ovales permettent de savoir qui se trouvait dans cette salle des réceptions. |
La Galerie du Belvédère***
tableau de Waldmüller : le matin de la fête-dieu réalisé en 1857 |
Vous assisterez à la préparation du défilé pour la fête au village. C'est le genre de tableaux où l’on a envie de faire parler les personnages.
On pourrait ainsi poursuivre le fil pour chaque personnage que Waldmüller nous a transmis. |
Au premier étage, sont présentées les œuvres de la Sécession. Gustav Klimt est présent avec de nombreuses toiles.
Le Baiser*** réalisé en 1907 constitue l’apothéose de son art. Il est probable qu’il se rapporte au couple qu’il formait avec Émilie Flöge, sa compagne de toujours.
Dans une autre salle est exposée : La dame aux poissons rouges. Louis Corinth présente la femme de l’artiste dans son intérieur encombré de bibelots, de fleurs et de poissons rouges. On peut noter la quiétude et la richesse des coloris, la composition très cadrée avec, comme pour les peintres flamands de la grande époque, une ouverture vers l’extérieur à travers une fenêtre. |
Comme moi, vous aurez peut-être du mal à rentrer dans l’univers d’Egon Schiele, très présent avec des œuvres choquantes dans lesquelles apparaissent sa silhouette décharnée et des portraits de femmes traitées sans nuances.
Vous adorez, par contre, la petite effrontée qui jette un oeil indiscret à travers la serrure de sa chambre. Est-ce pour surpendre ses patrons en train de faire l'amour ? Peter Fendl nous laisse à nos fantasmes.
Vous vous garderez de déranger la jeune fille lisant*** de Eybl. Sage en apparence mais absorbée par sa lecture qui lui raconte quelques drames qu’elle aurait voulu vivre. Sa noire chevelure reçoit le reflet du jour et le bracelet démontre la finesse du goût de la jeune lectrice.
Vous serez attentif à l’expression de la jeune femme qui vient de perdre à la loterie. Son regard est attristé. Elle est pensive et se désole déjà de ses rêves envolés. C’est une belle version de Perrette et du pot au lait. On sent pourtant que ce n’est pas trop grave. Peter Fendi, qui a réalisé ce beau tableau, n’a pas voulu représenter un drame mais une petite contradiction comme on en vit tous les jours.
Oeuvre de Peter Fendl en 1833 : l'indiscrète | oeuvre de Franz Eybl en 1850 : jeune fille lisant | oeuvre de Fendi en 1829 : la loterie |
Vous aimerez le solide portrait qu’Hans Makart fait, en 1870, de Madeleine Von Plach. Le menton volontaire et le regard attentif. Sans concession, elle gère ses affaires. L’élégance bourgeoise ne sert qu’à paraître. Les dégradés des coloris donnent à l’ensemble du tableau une atmosphère qui adoucit la rudesse du trait.
Vous aimerez chaque portrait ou scène de vie saisis par Waldmüller. Vous découvriez la brume au bord de la mer avec Friedrich et la belle composition réalisée par Gérard lorsqu’il met en place la famille du Comte d’empire Moritz.
Vous tremblerez pour les partisans tyroliens qui rassemblent leur force pour combattre les troupes napoléoniennes.
Pour les adeptes, il y a également des Monet, Renoir, Courbet et Van Gogh.
Ne quittez pas le Palais sans passer par le shop et le café viennois installé dans l’un des pavillons ronds qui enjolivent le Belvédère. Vous pourrez y goûter toute sorte de cafés toujours admirablement présentés et succulents. Je vous conseille le Klimt coffee qui est parfumé à la pistache et orné d’une crème fraîche très légère.
Vous descendez ensuite vers le Belvédère inférieur par le parc. Retournez-vous de temps en temps pour apprécier les perspectives du Palais au milieu du parc.
Le billet d’entrée vous donne accès aux « musées d’en bas ». Vous serez peut-être déçus en déambulant au milieu des statuettes faisant la grimace, des sculptures de Donner qui étaient destinées pour la fontaine du Marché aux farines, des tableaux de Maulbertsch et des pièces aux ornements baroques, jusqu’à l’outrance mais le musée des grimaces n’est pas aussi laid que l’on aurait pu le prédire et c’est finalement un bon complément à la « galerie d’en haut ».
La ville et les parcs*
En sortant du parc, vous débouchez sur la vaste Schwarzenberg Platz à proximité de laquelle se dresse le monument érigé par les Russes pour que les Viennois puissent honorer leurs libérateurs.
Les Russes comme libérateur de Vienne peut paraître cocasse. Les Autrichiens qui ont failli se retrouver séparer, comme l’Allemagne, en deux parties, ont évité le pire en 1949, mais les Russes ont tenu à ce que les anciens occupés s’engagent à entretenir le monument en guise de remerciement ou d’expiation.
Prendre le tram est toujours un plaisir pour aller d'un quartier ou d'un parc à l'autre et de faire plusieurs fois le tour du ring.
Photo Michel Ledeuil : tram dans le quartier de Belvédère |
Photo Michel Ledeuil : l'une des nombreuses stations de tram sur le ring |
Le Rathaus se situe au bord du ring et en face de l'opéra. Le parc qui longe le ring permet de faire une belle balade en découvrant les différents monuments tels que le temple néo-classique grec, le monument dédié à Sissi, les très belles statues* qui ornent et entourent l'opéra.
Photo Michel Ledeuil : vue du Rathaus et du parc |
Photo Michel Ledeuil : Monument commémoratif en l'honneur de l'Impératrice Elisabeth |
Ce monument est situé au milieu du parc que domine la Hofburg. Il fit l’objet d’un concours et fut inauguré en 1907 par François-Joseph lui-même, neuf années après le stupide assassinat d'Élisabeth. Ce mausolée est un merveilleux gage d'amour posthume fait par l'empereur à sa belle et romanesque épouse.
Photo Michel Ledeuil : Statue ornementale à l'entrée de l'opéra et plafond |
Photo Michel Ledeuil : monument de Richard Straus dans le Stadpark |
Photo Michel Ledeuil : le parc près de Saint-Karl et du musée de la ville |
Photo Michel Ledeuil : vue de l'église baroque Saint-karl datant de 1737 |
Le beau Danube bleu
En allant vers le Prater, vous pouvez poursuivre jusqu’au terminus de la ligne pour enjamber le Danube. Le « beau Danube bleu » n’a aucune majesté et rien ne vient agrémenter les rives pour rehausser son prestige.
C’est au contraire, comme à Copenhague, par exemple, où l’on découvre par hasard, au milieu d’un quartier usinier, la petite sirène, une structuration industrielle qui attend le visiteur. Le Danube n’est à Vienne, comme le Rhin à Cologne, qu’une vaste autoroute nautique.
Le quartier du Prater**
Ce célèbre parc d’attractions vaut la peine. Il est dominé par la Grande Roue*. Depuis 2005, un petit musée donne accès à une rétrospective intéressante du quartier du Prater, à travers les âges. Les maquettes ont été disposées dans des cabines reconstituées. L’ensemble tourne et les vitrines s’éclairent à tour de rôle. On découvre ainsi, le temps des Romains, le temps des cathédrales, l’époque baroque de Marie-Thérèse, celle du congrès de Vienne.
On arrive bientôt devant la réplique de la première roue, puis de la deuxième, avant de finir par le cataclysme. Comme ailleurs, en France, à Dresde, en Irak, les Américains, se moquant des populations civiles, ont tout détruit, du haut de leurs forteresses qui déversent des bombes à l’aveuglette. L’incendie couve encore au milieu des ruines fumantes.
Vous montez ensuite dans l’une des cabines de la Grande Roue, pour découvrir le paysage, pour affirmer que l’on a été dans cette célèbre attraction, pour vérifier accessoirement que l’on fait bien un tour en 12 minutes. |
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Photo Michel ledeuil : la grande roue au Prater |
Vous pouvez déjeuner, au milieu du parc, dans l’une des tavernes situées un peu à l’écart des manèges bruyants. Si le temps le permet, installez-vous en terrasse.
Il y a un train miniature qui passe plusieurs fois, avec son panache de fumée et son sifflet strident. On s’y croirait presque. N’hésitez pas à faire le tour du parc d’une manière aussi originale.
Vous pouvez ensuite effectuer une belle promenade au milieu du parc en passant par les étangs avant de rejoindre la Grande Allée et la station terminus du tram de la ligne N qui vous ramène jusqu’au ring sur la place des Suédois.
Le quartier de la place de Suède
Photo Michel Ledeuil : pub viennois |
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C’est à partir de cette place que vous pouvez faire une belle promenade dans le quartier de la vieille ville.
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C’est également dans ce quartier que vous pouvez trouver de petites tavernes pour dîner un soir au milieu d'une jeunesse branchée.
Vous remontez ensuite vers la cathédrale mais en n’hésitant pas à vous faufiler dans les ruelles et prendre de belles photos. Recherchez la célèbre pendule typique de la Sécession, puis revenez vers la Hofburg pour retrouver la porte des Suisses et le ring.
Photo Michel ledeuil : La porte des Suisses donne accès à la Josephplatz |
Photo Michel ledeuil : Une oeuvre typiquement de l'époque de la Sécession |
Schönbrunn***
Photo Michel Ledeuil : palais de Schönbrunn |
Pour aller à Schönbrunn, vous prenez le métro et d’une demi-heure plus tard, vous longez les bâtiments de service, dont les murs sont peints d’un jaune cru, la couleur préférée de Marie-Thérèse et arrivez devant la grande façade du Palais.
Vous pourrez cependant préférer la visite du zoo au musée des carrosses.
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Le palais***
Le palais est constitué de nombreux appartements et salons dont la litanie peut être ennuyeuse. Prenez comme fil conducteur un thème que vous aurez travaillé auparavant, celui de Marie-Thérèse et sa famille.
On peut alors se raconter l’histoire de cette femme qui réussit à gérer un Empire, à battre les Prussiens et à faire seize enfants dont la plupart ne nous sont pas inconnus.
Marie-Thérèse et sa famille |
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Joseph II et son frère Léopold II |
Joseph II dont on possède une image assez véridique dans le merveilleux film sur Amadeus Mozart, son frère et successeur, Léopold II, sa charmante sœur, Marie-Antoinnette, la plus jolie, qui devint, pour son malheur, reine de France, et les autres Maries qui, toutes, épousèrent des Princes d’états européens.
La plus heureuse fut Marie-Christine. Elle fut la seule à échapper à un mariage politique et elle fonda, avec son mari, Albert de Saxe-Teschen, la célèbre collection d’art graphique « Albertina ». C’est elle qui est inhumée dans l’église Saint-Augustin.
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Le palais est richement meublé et vous ne pourrez éviter de vous retrouver projeter dans la période la plus faste des Habsbourgs après leur victoire contre Napoléon.
François-Joseph régna longtemps mais à la différence de l'ère Victorienne qui conduisit le Royaume-Uni à son apogée, l'Empire Autriche-Hongrie sombra progressivement dans l'anarchie. La montée des nationalismes et l'incompétence de l'Empereur et de son entourage entraînèrent la mosaïque des peuples dans l'abîme et le démantèlement de l'Empire en 1919.
Raison de plus pour goûter son plaisir dans le faste des intérieurs et les superbes tableaux d'apparat qui s'offrent à nous dans chaque salle.
Portrait officiel de l'Impératrice Sissi
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François-Joseph réuni son Etat-Major dans le grand salon du Palais de Schönbrunn. L'heure est grave. La Prusse vient se gagner la guerre contre la France et renforce son pouvoir. L'alliance forcée que l'Autriche-Hongrie devra contracter avec la Prusse et l'Empire Ottoman lui sera fatale en 1919. |
Salle à manger pour les repas familiaux ou les petites réceptions |
Le bureau de travail de l'Empereur avec un portrait d'Elisabeth |
Les jardins privés*
Vous passez du Palais aux jardins privés en contournant le vaste bâtiment. Il n’y a rien d’exceptionnel dans ce jardin, mais l’impression très agréable d’être dans un lieu que tant de princes et princesses ont fréquenté.
Le parc et la Gloriette***
Le parc** est absolument magnifique sous le soleil. Une foule, débonnaire, circule dans les allées. Les groupes des voyages organisés ont fait le plein de photos dans la cour principale et se sont déjà entassés dans le bus qui les emmène vers Prague ou Budapest.
Goûtez le calme revenu en s’approchant de la Grande Fontaine** avant de monter par une allée reconfigurée, jusqu’au sommet de la butte sur laquelle a été construite la Gloriette.
Photo Michel Ledeuil : Le parc la grande fontaine et la Gloriette |
Photo Michel Ledeuil : L'élégante Gloriette se mire dans les étangs |
La Gloriette, réalisée sur les plans de Hohenberg en 1775, est donc un monument récent. Svelte, il donne de la profondeur au parc. Les étangs, situés de part et d'autre, et dans lesquels le bâtiment se mire, servaient, paraît-il, à l'irrigation du parc.
Pénétrez dans le café et installez-vous si possible près des fenêtres donnant sur le parc.
Commandez un café « Mozart » et un gâteau. C’est un moment de quiétude qu’il faut goûter. Un instant où le temps ne trépigne pas d’impatience, un moment que l’on ne peut vivre qu’en se donnant le temps entre deux visites. C’est le temps d’une flânerie sur le ring, sur la piazza majore à Madrid ou à Salamanque, c’est le temps de lire une revue dans un café à Prague. C’est le temps que l’on oublie si l’on n’y prend garde.
Grimpez sur la terrasse de la Gloriette. Cette grimpette nous donne l’illusion de mieux voir, d’admirer le parc sous un angle nouveau. Il n’en est rien mais, en prenant de la hauteur et en scrutant l’horizon, on découvre les tours allemandes qui auraient dû protéger les Viennois contre l’aviation américaine, grâce aux tirs de DCA. Il paraît qu’il existe plusieurs tours, quatre ou cinq et que personne ne sait en quoi en faire.
Le zoo de Schönbrunn**
Vous revenez sur vos pas en direction du Palais. La déclivité du terrain donne des perspectives qu’il faut bien saisir.
Si vous avez le temps, ne quittez pas Schönbrunn, sans avoir visité le plus vieux zoo d’Europe. C’est en 1751 que, sur demande de l’Empereur François Ier, Jean Nicolas entreprit la construction d’une ménagerie, dans laquelle les nobles pourraient découvrir les animaux de toutes les parties du monde (la télé n’existait pas).
De petite taille, il bénéficie d'une excellente utilisation de l’espace. Pour le plaisir des enfants, il y a des lieux qui leur sont consacrés et des jeux éducatifs.
Cela ne vaut pas le zoo de Berlin*** ! Mais enfin. Prenez du plaisir à voir les beaux tigres, le lion paresseux, le Panda gourmand, les léopards, les otaries qui guettent entre deux plongeons le garde qui leur jette du poisson, les éléphants qui dégustent des bambous, l’ours blanc.
Il y a une volière sublime dans une atmosphère équatoriale et un vivarium avec des iguanes et des crocodiles et, depuis peu, un vaste aquarium avec sa fosse aux requins.
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Photo Michel Ledeuil : le Panda glouton |
Photo Michel Ledeuil : zoo de Schöbrunn le Lion paresseux |
Photo Michel Ledeuil : zoo de Schöbrunn les éléphants débonnaires |
Le musée des carrosses*
Ce musée rassemble, dans une pièce unique, des dizaines de carrosses de différentes époques. Vous déambulerez de rangée en rangée pour découvrir les particularités de chaque voiture.
Globalement, les carrosses suivent les mêmes évolutions que les autres formes d'expression. On arrive sous le règne de Marie-Thérèse au comble du rococo pour revenir progressivement à des décorations plus sobres.
Parallèlement et surtout à partir de l'époque napoléonienne, on recherche l'innovation du confort, au niveau des sièges, des amortisseurs, puis vint l'époque des lanternes qui servent de feu de position.
La crypte des Capucins*
C’est dans cette crypte que sont placées dans des caveaux sombres et lugubres les dépouilles de presque tous les souverains Habsbourgs et leur famille. On commence par les ascendants de Marie Thérèse, pour aboutir à l’apothéose du baroque que constitue son tombeau.
Il s’agit d’un simulacre de char orné de toute part de différents symboles. Elle y repose avec son mari François Ier de Habsbourg-Lorraine. La sobriété regagne du terrain pour leurs descendants.
On pénètre alors dans la dernière partie de la crypte pour se recueillir, comme bien d’autres visiteurs, devant le tombeau d’Élisabeth, toujours très fleuri. Elle repose dans la même salle que François-Joseph et que son fils, le prince Rodolphe. Celui qui préféra se suicider le 30 janvier 1889 en compagnie de la baronne Marie Vetséra, une gamine de dix-huit ans, plutôt que d’accomplir, comme son père, la lourde tâche consistant à diriger l’Empire.
Sans doute sa propre femme était moins aguichante, mais avoir une maîtresse et une femme n’est pas interdit. Sans doute également, le mauvais exemple de sa mère qui a toujours préféré ses passions à son devoir d’impératrice a-t-il joué.
On sait ce qu’il advint de l’Empire et de la dynastie Habsbourg. La fille de Rodolphe, morte en 1963 à 80 ans est la dernière descendante en ligne directe. Je serai curieux de savoir ce qu’elle a pu penser de son père, adultère et insignifiant.
Tombeaux de François-Joseph, d'Elisabeth et de leur fils |
Impératrice Zita de Bourbon-Parme et son fils le dernier Roi de Hongrie |
On termine par le tombeau de l’Impératrice Zita de Bourbon-Parme, morte en 1989. Belle femme dans la tourmente, on peut l’admirer, fière et résignée, sur un tableau exposé aujourd’hui au château de Schönbrunn.
Son fils devient le Roi de Hongrie, après la mort de François-Joseph en 1916. Le nouvel Empereur descend du glorieux carrosse tiré avec les huit chevaux blancs. La scène se passe à Budapest. Je ne sais pas si l’on a vraiment transporté le lourd carrosse jusque là-bas ou bien s’il s’agit d’un montage.
Les autres musées importants
Le musée Léopold*
musée léopold : oeuvre de Kimt |
La Vénus in der Grotte de Moser |
Si vous aimez l’art contemporain, vous irez visiter ce musée.
Il y a de nombreuses peintures de Klimt. Dans son oeuvre « Tod und Leben », il traite, dans son style si particulier, le thème de la vie, mélange d’amour, de passion et de tristesse et de la mort qui attend chacun d’entre nous.
Vous ne raterez pas la « Venus in der Grotte » de Moser qu’il a d’ailleurs peint par deux fois et qui révolutionne l’idée que l’on se fait de la naissance de Vénus.
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Le musée de la ville***
Le musée de la ville, qui est d’ailleurs gratuit le dimanche, constitue l’une des pièces maîtresses d’un séjour culturel. Plutôt maltraité dans les guides touristiques qui n’ont d’yeux que pour la Hofburg, Schönbrunn et la « Vienne musicale », il retrace, sur trois étages, l’histoire de la ville.
Au rez-de-chaussée, sont exposés des armures, des blasons, les statues de la cathédrale qui ont survécu aux bombardements. Au premier étage, se trouve une superbe maquette** de Vienne au temps de Marie-Thérèse, des portraits de l’Impératrice, de son mari, la narration du siège de la ville par les Turcs.
Au dernier étage, le ring a remplacé les remparts sur la belle maquette** qui nous présente Vienne à la fin du dix-neuvième siècle. Des robes de bourgeoises huppées et d’autres tableaux qui complètent la visite du Belvédère et celle du musée Léopold y sont exposés.
L’embrassade*** de Gustav Klimt (encore lui !) est peinte dans une atmosphère nocturne sous les regards du monde obscur qui entoure les deux amants.
Ils s’aiment et se retrouvent en cachette pour un instant de bonheur. Leur amour est d’autant plus intense qu’il est défendu.
Mais ils se croient solitaires alors que le monde les épie. Non pas forcément pour les calomnier mais parce que chacun sait que les obstacles de la vie, qui sont devant eux, aura raison, un jour, de ce geste gracile et fou.
Ce petit tableau a été réalisé en 1895 et nous reconnaissons le beau visage d'Emilie Flöge et celui, moins connu de Gustav Klimt lui-même. Ce dernier, tel un amant de passage, semble sortir d'un buisson et la jeune femme qui a déjà fermé les yeux attend le baiser qui lui apportera le plaisir attendu.
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Il y a quelques autres œuvres de la même intensité, mais pour lesquelles je n'ai malheureusement pas trouvé de reproduction. La « femme en gris », élégante et posée, la femme en jaune sur un divan, qui vous nargue par sa beauté et son absence complète de retenue, sans pour autant tomber dans la vulgarité.
Après cette visite, vous pourrez vous détendre dans l'excellente cafétéria située au sous-sol du musée.
Les musées de la Hofburg
Ils sont situés dans le nouveau bâtiment de la Hofburg et constituent un complément à la visite complète de Vienne. Vous pourrez vous en dispenser lors d'un premier voyage, à moins que le mauvais temps ne vous prive de belles balades dans les nombreux parcs de la ville.
Le musée d’Éphèse présente, comme son nom l’indique, des bas reliefs provenant des fouilles du célèbre site archéologique situé sur la côte turcque mais il n’y a rien d’exceptionnel et la maquette du site, parce qu’elle ne s’attache qu’à fournir une vue d’ensemble du site, ne peut donner une idée satisfaisante des vestiges les plus intéressants. Il faudrait une loupe pour apercevoir la célèbre bibliothèque et on devine à peine le théâtre.
La majorité des statues semblent provenir d’un édifice comparable à l’autel de Pergame, mais à Berlin, la reconstitution du vaste hôtel, grandeur nature, est prodigieuse et gomme la faiblesse artistique des bas-reliefs.
La visite romanesque de Vienne
Vous pouvez également parcourir Vienne en consultant les illustations du roman "Le Retour de Polycaste" écrit et publié par moi-même. Le début de ce roman se déroule à Vienne. Ceci vous permet, d'une manière très originale de parcourir les parcs et musées avec les deux héros du roman, Hector et la très belle Ismène Viscolli.
De bonnes lectures
Vous trouverez dans les shops des musées d'excellentes documentations rédigées en bon français et très bien documentées.
Les reproductions des oeuvres présentées sont également de bonne qualité.