Artémis
Artémis est la sœur jumelle d’Apollon. Elle apparait comme une chasseresse qui parcourt forêts et cimes des montagnes avec son arc d'or. Eternellement chaste, elle s'oppose à la volupté d'Aphrodite et défend jalousement sa virginité.
Les attributs d'Artémis
Fille de Zeus et de la déesse Léto, la sœur jumelle d’Apollon est née à Délos.
Pour fuir la jalousie d’Héra, la déesse alla accoucher dans cette île située au large de Mykonos qui était si petite qu’elle n’était pas visible de l’Olympe.
Artémis avait du caractère puisque, très jeune encore, elle demanda à Zeus, son père, de ne jamais lui imposer les liens du mariage et de lui confier un arc et des flèches comme il l’avait fait pour son frère.
Elle aimait parcourir les montagnes, les forêts pour chasser les bêtes sauvages. Elle protégeait aussi certains animaux comme un troupeau de biches.
On la représente souvent en train de se promener solitaire avec son carquois rempli de ses terribles flèches.
Artémis ne doutait pas de sa beauté mais repoussait les avances que pouvaient lui faire les autres dieux ou des simples mortels.
Elle ne tolérait que la compagnie de ses suivantes avec lesquelles elle aimait se baigner ou discourir. Ces compagnes étaient des nymphes des bois ou des néréides dont la mythologie nous conte par ailleurs quelques aventures. C'est le cas d'Aphaia ou d'Aréthuse.
Artémis pouvait tantôt se montrer tendre et bienveillante, tantôt irascible et impitoyable.
Une splendide statue la représente dans le musée de la villa Borghèse à Rome, mais on peut également voir de nombreuses statues la représentant avec une biche dans le petit musée situé sur le site archéologique de Délos.
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Artémis et Actéon
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La scène est également représentée dans l’une des métopes d’un des temples de Sélinonte en Sicile.
La déesse assiste, sans s’émouvoir, au dépeçage d’Actéon par ses chiens devenus furieux.
Niobé, la femme d’Amphion, le roi de Thèbes, fût également victime des flèches d’Artémis et de son frère. Fière de ses quatorze enfants, Niobé se moqua de Léto qui n’en avait que deux.
Lorsqu’ils apprirent l’offense faite à leur mère, les deux divinités tuèrent tous les enfants de Niobé puis la reine elle-même. Elle participa également à l’exécution de Coronis, la mère d’Asclépios, à la demande de son frère Apollon. |
Homère rapporte qu'elle intervint également plusieurs fois au cours de la guerre de Troie en s’opposant constamment à Héra qui était favorable à la destruction de la ville de Priam.
Une première fois, elle s’allia à Poséidon pour bloquer dans la baie d’Aulis la flotte grecque avant son départ pour la Phrygie. Elle exigea qu’Agamemnon sacrifiât sa fille aînée Iphigénie afin d'obtenir des vents favorables.
Une autre fois, elle intervint sur le champ de bataille au côté de son frère Apollon. Elle affronta seule toute l’armée grecque qui montait à l’assaut, mais vaincue, elle jeta de rage son arc et ses flèches et fût obliger de s’enfuir, les larmes aux yeux.
Artémis vue par les artistes.
Artémis ou Diane dans la mythologie romaine est représentée soit au bain, ce qui n'est pas fréquent sauf pour faire allusion au mythe d'Actéon, soit comme chasseresse soit d'une façon plus curieuse, en déesse d'inspiration asiatique avec de nombreuses mamelles.
Artémis s'identifie alors à la déesse de la fécondité ce qui est un comble pour une déesse qui a défendu autant sa virginité. Nous retrouvons cette représentation orientale dans deux statues exposées l'une dans le beau musée de Selçuk, l'autre dans le musée Capitolin à Rome.
Photo Michel Ledeuil : Diane au bain dans le parc devant l'Alte Galerie à Berlin |
Photo Michel Ledeuil : Artémis avec son carquois prête à prendre une flèche : alte galerie à Berlin |
Photo Michel Ledeuil : Artémis avec son arc et son carquois dans la galerie d'arts moderne à Rome |
Photo Michel Ledeuil : musée Thorvaldsen à Copenhague. Artémis est à la chasse avec un levrier, elle cherche une flèche dans son carquois |
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statue d'Artémis provenant d'Ephèse et exposée au musée de Selçuk |
Nous avons eu l'occasion de découvrir, à Selçuk en 1993, les maigres vestiges du temple d'Artémis. Ce temple est considéré comme l'une des sept merveilles du monde, mais il ne reste aujourd'hui qu'une colonne relevée.
Le musée de Selçuk* présente un grand nombre d'œuvres issu des fouilles réalisées à Éphèse*** parmi lesquelles la statue d'Artémis** en marbre datée du deuxième siècle apr. J.-C.
L'autre statue provient du sanctuaire d'Elefsina en Grèce. Elle est exposée dans le musée capitolin*** à Rome. Sa structure est comparable à celle retrouvée à Éphèse.