Sixième journée
Vous quittez Dragsvik en direction d'Alesund et la région du Sognefjord pour monter encore plus au nord à travers des montagnes rudes et magnifiques***.
La route suit tout d'abord les rives d'un des bras du fjord puis grimpe subitement le long d'une falaise de plus de cinq cents mètres de hauteur. En haut de la montée, les Norvégiens ont construit un belvédère qui permet d'embrasser l'ensemble du paysage et de prendre de belles photos.
Photo Michel Ledeuil : Norvège la grande montée en direction de Moskog |
Photo Michel Ledeuil : Norvège les plateaux désolés et magnifiques |
La route traverse, durant des dizaines de kilomètres, des magnifiques paysages qui alternent les lacs et les cols, au milieu des rochers et des champs de lichen.
La route débouche enfin sur un plateau qui domine le Nordenfjord.
Moins impressionnant que le Sogne et plus étroit, il se prolonge jusqu'à la ville de Stryn.
Lorsque vous vous approchez du coquet village de Luden, vous apercevrez sûrement un navire de croisière qui déverse son flot de touristes.
Ceux-ci se dirigent, par le bus, vers la coulée de Briksdal. En 1972, cette coulée de ce qui reste de la calotte glacière européenne descendait jusqu'au pied de la falaise rocheuse. Aujourd'hui, cette coulée, d'ailleurs cassée en plusieurs morceaux à reculer de plus de 400 mètres en hauteur et est devenue inaccessible.
Cette excursion est donc inutile et coûteuse car tous les parkings sont payants et sont situés à plus de 5 kilomètres de l'ancienne coulée glacière.
Photo Michel Ledeuil : navire et bus de croisière dans le port de Luden |
Photo Michel Ledeuil : reste de la coulée glacière de Briksdal en 2017 |
Cependant, je vous conseille de faire quelques kilomètres dans cette vallée glacière typique et qui offre des paysages superbes***. Une fois les photos faites, vous pourrez, après avoir peut-être déjeuné le long du petit lac, faire demi-tour pour rejoindre Stryn et entamer la deuxième partie de la journée.
Photo Michel Ledeuil : au bord du lac dans la vallée glacière de Briksdal |
Photo Michel Ledeuil : la vallée glacière de Briksdal |
La route quitte les rives du Nordenfjord. Elle grimpait auparavant jusqu'à plus de 1100 mètres d'altitude au milieu de vastes paysages enneigées à la fin du printemps. Il y a désormais un raccourci grâce à une série de longs tunnels. On arrive ainsi plus vite dans la partie la plus belle de cette étape.
La route, parfois étroite, traverse des régions inhabitées. Elle n'est pas dégagée avant la mi-mai et rejoindre Geiranger par la route est donc impossible. Il faut prendre le ferry pendant un peu plus d'une heure en arrivant par la route qui rejoint Alesund.
Les paysages sont grandioses*** jusqu'au pied du Dalsnibba où vous pouvez faire étape dans l'hôtel complètement isolé de Djupvasshytta. Après une installation rapide, vous pouvez emprunter la route à péage (ouverte 24/24) pour monter jusqu'au sommet du mont Dalsnibba.
Photo Michel Ledeuil : les plateaux inhabités de Norvège |
Photo Michel Ledeuil : superbe paysage auprès du Dalsnibba |
Les paysages que vous découvrez sont sublimes***. 1500 mètres plus bas, se trouve le port de Geiranger et tout autour de vous, et aussi loin que le permet le temps qu'il fait, vous découvrez l'immensité du plateau rocheux parsemé de glaciers et de pans de neiges, même fin août.
Cette visite constitue le sommet et l'apothéose du voyage. Et d'ailleurs, c'est pour cette raison que je vous conseille d'y remonter le lendemain matin et si possible avant 9 heures 30, c'est à dire avant le déferlement des groupes provenant des croisières.
Photo Michel Ledeuil : vue à partir du Dalsnibba vers le fjord du Geiranger |
Photo Michel Ledeuil : vue à partir du Dalsnibba vers le grand glacier |
Septième journée
Vous avez passé une bonne huit au calme au pied du Dalsnibba et vous y êtes remontés pour bénéficier du clou du voyage. Il vous faut désormais entamer la longue descente vers Geiranger et remonter aussitôt sur l'autre versant du fjord.
La pente est toute aussi abrupte mais, dans un virage, les Norvégiens ont eu la bonne idée de faire un parking qui sert de belvédère. A partir de celui-ci, on découvre de magnifiques paysages***, en direction du Dalsnibba et en direction du fjord encaissé qui se prolonge jusqu'à l'océan Atlantique après bien des méandres.
Photo Michel Ledeuil : vue du fjord de Geiranger et du Dalsnibba
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Photo Michel Ledeuil : vue du fjord de Geiranger vers l'ouest |
25 kilomètres plus loin, vous n'avez plus le choix. Il faut prendre un ferry pour rejoindre Linge. Ces petites traversées sont toujours un moment de plaisir et offre la possibilité de voir les montagnes qui nous entourent sous d'autres angles.
Les rotations en pleine saison sont très fréquentes et l'attente n'est jamais longue.
Photo Michel Ledeuil : prendre le ferry à Eisdal pour linge |
Photo Michel Ledeuil : la traversée par le ferry entre Eisdal et linge |
Une fois la traversée effectuée je vous conseille de prendre à votre droite pour rejoindre, à travers les montagnes, la grande bourgade d'Andalsmes. La route est très plaisante.
Il faut tout d'abord s'arrêter un moment auprès de la bruyante cascade de Grundelfoss**. Son flot est intense.
Le parking est bien aménagé et la cafétéria est très agréable avec sa baie vitrée qui donne sur la cascade et ses alcôves qui donnent un brin d'intimité. En plus, le serveur vous amène le café et les parts de gâteau que vous avez choisi.
Une vingtaine de kilomètres plus loin, il y a une station de type usine à touristes. Faîtes vous plaisir, saluer le troll qui vous accueille et essayer de faire une bonne affaire en cherchant un bibelot comme souvenir dans le Trollstigen.
Photo Michel Ledeuil : une partie de la cascade de Grundel |
Photo Michel Ledeuil : un troll vous accueille devant le shopping Trollstigen |
Vous avez désormais atteint le point de plus au nord de ce projet de voyage. Avec deux jours de plus, il vous serait possible de découvrir « la route de l'Atlantique** » et Trondheim*.
Cette variante vous oblige à prendre deux fois le ferry et à emprunter un tunnel à péage à l’entrée de Kristiansund et les paysages n’ont pas l’intensité de ce que vous avez connu précédemment, c’est pourquoi je vous mets en appétit avec deux photos mais sans insister plus avant à faire ce long détour.
Photo Michel Ledeuil : vue de la route de l'Atlantique vers Kristiansund |
Photo Michel Ledeuil : vue de la route de l'Atlantique vers Kristiansund |
La route entre Andalsmes et Dombas se faufile dans une vallée dans laquelle s'écoule un torrent alimenté par la fonte des neiges et les pluies. Les cimes culminent de part et d'autre à près de 2.000 mètres.
La route traverse des villages avec de belles églises et des maisons de bois peintes en blanc. Vous arrivez deux heures plus tard à Dombas. C'est une ville de quelques milliers d'habitants où l'on trouve tous les services.
En face de l'église aux formes curieuses, se dresse une galerie marchande avec des magasins de toute sorte et une cafétéria. S'il fait beau, un café en terrasse est le bienvenu. Vous vous trouvez désormais à une dizaine de kilomètres de la fin de cette étape.
Il y a de nombreux campings avec appartements sur la route qui mène en direction d'Otta. Celui que je préfère s'appelle Toftemo Turiststasjon. Situé sur la droite de la route, il allie, confort, calme et ambiance bon enfant. Les prix sont très raisonnables et les appartements sont bien aménagés.
Il est possible de se restaurer dans la vaste salle à manger. Les plats sont simples et préparés par la gérante du camping. Il y a toute sorte de bières scandinaves.
Photo Michel Ledeuil : bières norvégiennes au camping de Dovres |
Photo Michel Ledeuil : chalet appartement au camping de Dovres |
Huitième journée
Vous quittez le camping de Dovres pour une courte étape qui vous amène à Lillehammer. La route, constamment en descente, est facile. Elle traverse des paysages verdoyants et les montagnes aux alentours ne dépassent plus les 1.000 mètres.
Si vous voulez faire une pause avant Lillehammer, vous pouvez soit aller voir la stavkirke de Ringebu**, soit profiter d'un des parkings aménagés pour admirer les reflets sur les plans d'eau.
La stavkirke se dresse à mi-pente au milieu du cimetière, un peu à l'écart du village. C'est bien fléché à partir de la route principale. Par contre elle se visite rarement et seulement en plein été.
Photo Michel Ledeuil : La stavkirke de Ringebu vers Lillehammer |
Photo Michel Ledeuil : reflet sur la route d'Otta à Lillehammer |
Vous quittez la route rectifiée pour prendre la direction du centre de Lillehammer et pour rejoindre le parking de Maihaugen.
Il est midi environ, vous pourrez ainsi vous restaurer dans la cafétéria du musée avant d'entamer la visite ou déguster un sandwich sur un banc devant la stavkirke ou dans le jardin du presbytère.
pour faire la visite de Maihaugen cliquer ici.
Neuvième journée
Vous vous trouvez à moins de 200 kilomètres de l'aéroport de Gardermoen. Vous avez donc tout le temps de prendre un très copieux petit déjeuner, de préparer vos bagages pour le vol de l'après-midi.
Les horaires actuels vous contraignent d'arriver vers 12 heures à l'aéroport, pour les formalités habituelles : rendre la voiture de location, enregistrer les bagages, passer les portiques.
Pour revoir l'ensemble du parcours cliquer ici