Roskilde musée viking
Ce musée est le seul musée danois entièrement consacré à la civilisation viking. Il a été fondé pour abriter les épaves de cinq navires vikings découverts au fond du fjord en 1962, à une vingtaine de kilomètres au nord de Roskilde.
Le musée se compose de trois parties : |
Photo Michel Ledeuil : le grand drakkar et les constructions navales |
Organiser sa visite
Il est très facile de se garer sur le grand parking gratuit situé devant le musée.
Il faut compter deux heures et demie pour prendre connaissance de l'intégralité des sections du musée. Un peu plus si vous prévoyez d'y déjeuner ou de participer à des ateliers dans la section construction navale.
Photo Michel Ledeuil : Roskilde vue générale à partir du musée |
Photo Michel Ledeuil : Roskilde musée viking : construction d'un navire |
Le musée est ouvert de 10 heures à 17 heures. Il est possible de prendre des photos, même avec flash, dans toutes les sections.
Dans l'une des salles, le musée propose des animations. Il est ainsi possible de se déguiser en Viking. Les habits sont plutôt bien imités.
La boutique située à l'entrée du bâtiment qui abrite les vestiges des drakkars est bien achalandée avec des bibelots et de la documentation sur la civilisation viking très intéressante.
Si vous voulez combiner la visite du musée Viking avec celle de la cathédrale, il est possible de laisser votre voiture sur le parking et de remonter par une allée piétonne jusqu'à la cathédrale.
La distance est d'environ un kilomètre et demi.
Situé dans l’enceinte du musée mais libre d’accès, vous pouvez y manger des mets typiquement vikings et boire de la bière. Il faut aimer les plats lourds avec de la viande bouillie, mais l’ambiance est plutôt sympathique. |
Photo Michel Ledeuil : musée de Roskilde : la taverne viking |
Le port des Vikings***
Le port de Roskilde abrite de très nombreuses embarcations.
L’intérêt de ce musée est la reconstitution d’embarcations répondant à différents usages. De la simple barque à la barge de transport en passant par les drakkars effilés, il y a de tout. À l’état neuf puisque, dans un atelier, les spécialistes qui font certainement école, fabriquent chaque année et selon les modèles anciens, de nouveaux navires.
Photo Michel Ledeuil : musée viking de Roskilde l'entrée du port viking |
Photo Michel Ledeuil : musée viking de Roskilde le grand drakkar |
La flânerie jusqu’au bout de la digue vous permet de découvrir les structures des différents navires et les indications fournies sur les panneaux. Le navire marchand d’une longueur de plus de 16 mètres impressionne le plus.
Il y a deux navires de guerre. Le plus effilé était conçu pour les raids rapides le long des côtes alors que le plus grand permettait d’effectuer de longues expéditions vers les côtes occidentales.
Photo Michel Ledeuil : musée Viking le petit navire de guerre |
Photo Michel Ledeuil : musée viking le grand navire de guerre |
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Photo Michel Ledeuil : musée Viking le grand navire marchand |
Photo Michel Ledeuil : d'exemple d'explications fournies pour chaque navire |
Pour d’autres embarcations plus légères, ils ont enlevé le plancher afin que l’on puisse entrevoir les blocs de pierre placés comme ballast.
Certaines années le grand drakkar de guerre est à quai. Vous pouvez alors y monter et vous y installer. Cela vous donnera l'impression, sans risque, d’être un guerrier viking.
Photo Michel Ledeuil : musée viking embarcation sans le plancher |
Photo Michel Ledeuil : visiteurs sur le grand navire Viking |
Le musée Viking**
Les vestiges de plusieurs navires qui furent coulés volontairement pour obstruer l’entrée du port sont exposés dans un vaste hall. Bien entendu, leur état laisse à désirer mais la présentation qui en est faite vous mettra dans l’ambiance.
Photo Michel Ledeuil : Roskilde musée viking : la salle des drakkars |
Photo Michel Ledeuil : Roskilde musée viking : la salle des drakkars |
Au sous-sol, un montage astucieux, s’appuyant sur des maquettes très évocatrices, présente l'attaque de Roskilde par des Vikings venus de Norvège en l'an 1.000.
On apprend ainsi que la tactique consistait, pour les assaillants, à être découvert le plus tard possible. Au-delà de trois heures, l’effet de surprise ne fonctionnait plus.
La série de maquettes nous fait revivre la chronologie des événements : La détection des ennemis par les garde-côtes qui allument un feu et envoient des messagers à l’aide d’une barque pour prévenir la population de Roskilde des forces en présence. |
Photo Michel Ledeuil: position des navires coulées pour obstruer l'une des passes du fjord pour la protection de Roskilde |
L’attaque de l’avant-poste par les ennemis, sans doute tout déconfits, d’avoir été si vite découverts. La décision de fermer la passe en coulant les navires. Le débarquement des assaillants sur la côte, mais assez loin de leur cible initiale. L’arrivée des défenseurs de Roskilde qui repoussent, après un combat sanglant, les Vikings norvégiens.
Pour les Occidentaux, les Vikings ont l’image de brigands qui dévastaient nos côtes et remontaient les fleuves pour piller les monastères et les cités mal défendues, mais on apprend également que les peuples du nord étaient pour la plupart des fermiers et des artisans et que ces peuples se battaient entre eux.
Il y a également, dans une salle, un film d’une trentaine de minutes qui relate une épopée moderne. Les Danois n’ont pas seulement reconstitué le grand navire de guerre*** qui est exposé à l’entrée du musée, ils ont effectué avec un long périple qui les a amenés de Roskilde à Kristiansand en Norvège, puis en Écosse, puis en Irlande avant de revenir, après une longue halte tout de même dans ce pays, vers le Jutland par la Manche et de nouveau la mer du Nord.
Le film tourné de ce voyage est éloquent sur les difficultés d’un tel voyage. Préparatifs, réserve d’eau, de victuailles, promiscuité, tempête, absence de vent, prendre les rames.
Au retour on voit la houle les soulever par l’arrière et le grand navire surfe véritablement sur les vagues.
Il faut avoir le cœur bien accroché et ils méritent bien qu’on les félicite par la pensée.
Ceci nous donne une idée des difficultés des traversées qui amenèrent les Vikings jusqu’en Islande, puis au Groenland et enfin jusqu’à Terre-Neuve |
Photo Michel Ledeuil : photo du film de la traversée du grand drakkar |
Le film édulcore les épouvantables conditions de vie sur le navire, la peur, surtout en mer du Nord ou durant la nuit. Ils passent également sous silence les conditions d’hygiène, mais les images sont belles.
Le chantier naval*
Le public peut découvrir les différentes techniques nécessaires pour la construction et pour l’armement du navire : menuiserie, corderie, fabrication des voiles.
Vous pouvez également naviguer sur un bateau viking reconstitué. La courte croisière s’effectue dans l’avant-port et sur le fjord. Vous serez surpris par la vitesse atteinte par ces embarcations dès que les voiles carrées en toile de jute sont hissées.
Photo Michel Ledeuil : musée Viking : la corderie du chantier naval |
Photo Michel Ledeuil : musée Viking : la voilerie du chantier naval |
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Photo Michel Ledeuil : retour d'un petit drakkar dans l'avant-port |
Photo Michel Ledeuil : mini croisière dans le fjord par gros temps |