Rome musée capitolin
Le musée des Conservateurs ou Capitolin est installé dans un palais construit au quinzième siècle. Il comporte de nombreuses statues de l’époque romaine et une galerie de peintures. Il s’agit d’un musée à l’ancienne, comme il en existe tant d’autres à Rome ou à Florence.
En effet, les différentes œuvres amoncelées par les Papes Sixte IV ou Pie V ont été disposés dans les différentes salles sans aucun souci pédagogique mais à la manière d’un collectionneur qui décore ses vastes appartements.
Il s’agit donc d’une découverte de salle en salle, des fresques qui couvrent les murs et les plafonds et des œuvres d’art et du mobilier qui sont répartis sans grande homogénéité.
Dans la cour, sont exposés les restes de la statue colossale de Constantin et de vastes métopes ornées de bas-reliefs qui représentent sans doute des Vestales.
Photo Michel Ledeuil : Rome cour du musée des Conservateurs |
Photo Michel Ledeuil : Rome cour du musée des Conservateurs |
En pénétrant dans le palais, vous découvrez quatre hauts-reliefs provenant d’un monument érigé en l’honneur de Marc-Aurèle puis vous débouchez, en haut de l’escalier dans la très vaste pièce des Horaces et des Curiaces.
Cette salle était le siège des réunions du Conseil Public au temps de Sénateurs romains. C’est ici que fut également signé le Traité de Rome en 1956. Les fresques* exaltent le courage des Romains à travers des récits légendaires comme le combat des Horaces et des Curiaces ou encore l’enlèvement des Sabines.
Une autre fresque représente une scène guerrière mais sans que l’on puisse encore prédire l’issue du combat.
Photo Michel Ledeuil : Musée des Conservateurs les Horaces et les Curiaces |
Photo Michel Ledeuil : Musée des Conservateurs scène de combat |
Une autre fresque représente, de manière pompeuse mais naïve, l’enlèvement des Sabines. Un général romain montre la direction de Rome où seront emmenées en captivité les jeunes filles qui donneront aux descendants de Rémus et Romulus, les enfants dont ils ont besoin pour développer la cité.
Dans un coin de la salle se dresse le très célèbre buste de Brutus**. On voit dans son visage la détermination et la volonté de sauver la république romaine, même au dépend d'un père adoptif.
Photo Michel Ledeuil : Musée des Conservateurs enlèvement des Sabines |
Photo Michel Ledeuil : Musée des Conservateurs buste de Brutus |
Dans les salles suivantes, vous découvrirez la frise qui orne le haut des murs de la salle des triomphes et la fresque qui évoque la bataille d’Issos au cours de laquelle Alexandre le Grand écrase les armées perses et provoque la fuite éperdue de Darius III qui laisse sur le champ de bataille, son trésor, sa mère, sa femme et ses filles.
La Louve*** qui alimente Rémus et Romulus est superbe et bien exposée au milieu de la pièce qui lui est consacrée. Le Tireur d’épine*** est décidément la plus belle des nombreuses copies que l’on peut voir, en bronze ou en marbre. Le geste du jeune garçon et son expression donnent à la scène anodine une grande véracité.
Photo Michel Ledeuil : musée des conservateurs : La très célèbre louve |
Photo Michel Ledeuil : musée des conservateurs : le tireur d'épine |
Dans une autre salle, un peu trop sombre, nous trouvons des œuvres moins connues. L'Artémis d'Ephèse telle qu'elle était honorée dans cette région devient la déesse de la fécondité à la place de Déméter.
L'autre statue est l'oeuvre du Bernin. Elle représente la tête de Méduse
La pauvre jeune fille, punie par Athéna pour s’être vantée d’avoir de plus beaux cheveux que la Déesse, est en train de pleurer alors que sa belle chevelure se transforme en serpent.
De honte, elle va se réfugier auprès des deux Gorgones dans une grotte, pour se soustraire aux regards moqueurs de la foule, avant que Persée ne la retrouve et la décapite. |
Vous découvrez la Vénus d’Esquilin*** voluptueuse, sensuelle dont on devine la gestuelle d’une jeune femme qui a délicatement posé sa serviette avant d’aller au bain. Elle est malheureusement mal exposée, dans le couloir qui mène à la vaste verrière où se trouve la statue équestre de Marc Aurèle.
Cette statue équestre a été réalisée à la fin de deuxième siècle de notre ère et inspiré Michel-Ange qui la fit transporter, en 1538, de la place du Latran à celle du Capitole.
Elle était restée miraculeusement intacte à cause d’une erreur d’appréciation des chrétiens qui l’avaient pris pour une représentation de Constantin, le premier Empereur chrétien.
Elle aurait été restaurée par Michel Ange lui-même puis remplacée depuis peu par une très belle copie** sur la place du Capitole.
Photo Michel Ledeuil : statue de Marc-Aurèle sur la place du Capitole |
La galerie de peinture présente quelques œuvres dont le Saint-Jean baptiste du Caravage et la « diseuse de bonne aventure » peints par le Caravage.
Il est désormais possible de rejoindre le musée Capitolin par un grand couloir souterrain. Ce musée rassemble des bustes de toute sorte qui vous permet de réviser vos connaissances de la période romaine impériale.
Il expose de très belles mosaïques** représentant les masques de théâtre ou des oiseaux. À la finesse des dessins, s’ajoute la qualité des coloris qui se retrouve notamment dans les plumes des volatiles. Elles proviennent de la Villa de Trajan à Tivoli.
Photo Michel Ledeuil : musée capitolin mosaique des masques |
Photo Michel Ledeuil : musée capitolin mosaique des oiseaux |
Photo Michel Ledeuil : musée capitolin salle des mosaique et des bustes |
Photo Michel Ledeuil : musée capitolin buste de Caracalla |
Au milieu de cette salle, il y a une merveille statue** d’une petite fille dont la gestuelle rappelle celle des « ourses » du sanctuaire d’Artémis à Bauron en Grèce. Elle mériterait un meilleur emplacement.
La Vénus du capitole, dont le geste pudique a été recopiée tellement de fois que l’on s’en lasse vraiment, est exposée dans une alcôve qui manque un peu de luminosité.
Photos Michel Ledeuil : musées des Conservateurs et Capitolin : La Vénus du Capitole l'Amazone blessée et la Vénus de l'Esquilin |
D’autres salles présentent de très nombreux bustes de personnalités romaines ou grecques : des Empereurs romains et leurs épouses, des philosophes ou tragédiens grecs.
Vous terminez la visite par le Galate blessé**, la belle Amazone, le couple de Psyché et Éros dont il existe une copie dans la maison d’Ostie où a été retrouvée cette statue
Photo Michel Ledeuil : musée capitolin impératrice romaine et bustes |
Photo Michel Ledeuil : musée capitolin le Galate blessé |