Rome Galerie Barberini
Cette superbe galerie, à l’allure un peu vieillotte, présente un ensemble d’œuvres picturales extraordinaire. Elle vous permet ainsi de découvrir les plus beaux tableaux de certains artistes majeurs.
Elle se situe dans un grand palais renaissance, dans un quartier central mais à l’écart de toute autre curiosité.
Nous vous conseillons de rejoindre la place du Triton, par le métro ou par le bus. Cette place, qui doit son nom à la fontaine placée en son centre, se trouve au milieu d’un quartier animé avec des tavernes et des bars sympathiques mais bruyants.
Photo Michel Ledeuil : Rome place du Triton |
La galerie Barberini, située à l'écart des circuits touristiques, n’a jamais beaucoup de visiteurs.
Faites attention aux horaires de fermeture du shop, une demi-heure avant la clôture. Comme il est interdit de faire des photos des œuvres exposées, il est préférable d’acheter des reproductions ou une documentation avant de commencer la visite.
Les Caravages sont rassemblés dans une grande salle particulièrement sombre mais qui met bien en valeur les coloris et les contrastes voulus par l'artiste.
Parmi les œuvres majeures, nous pouvons citer Judith qui découpe la tête d’Holopherne avec répugnance et témérité ainsi que le magnifique et curieux tableau qui présente Marie qui désigne sa mère Anne à son enfant.
Anne a l'air d'une robuste paysanne. Ce thème est assez courant dans l'oeuvre du peintre. Elle tient un poulet dans ses mains à moins qu'il s'agisse de la colombe de la paix en mauvaise posture.
Vous découvrirez également des œuvres moins connues comme « L’Angelo custode » (l’Ange gardien) de Pietro di Cortona. Il y a beaucoup de mouvement dans cette peinture** où l’on voit un ange au visage et au drapé superbe, emporter un enfant vers le royaume des cieux. Les nuages sont noirs comme la mort alors que la clarté provient de l’angle gauche du tableau dans la direction que nous montre l’Ange.
La « madonna col bambino » de Giulio Pippi est dans la grande lignée des classiques italiens et n’apporte donc aucune originalité si ce n’est ce flou qui me rappelle les œuvres d’Andrea del Sarto.
« La petite gardienne » réalisée par François Boucher n’a rien d’une bergère avec son panier de fleurs, sa coiffure soignée et sa robe ample faite d’un beau tissu. Le visage, peint de profil, est juvénile et nous fait penser à une jeune fille qui attend un amour galant.
L'ange gardien de Pietro di Cortona |
Madonna col bambino de Giulio Pippi |
La petite gardienne de François Boucher |
Portrait de Béatrice Cenci par Guido Reni |
Le portrait de la malheureuse et tendre Beatrice Cenci merveilleusement représentée par Guido Reni.
Il gérait sa gent comme les Romains de l’antiquité et sa tendre fille se révolta. Soutenue par son frère Giacomo et sa mère Lucrezia, elle organisa son assassinat.
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La Fornarina par Raphael Sanzio |
Il s'agit probablement du dernier tableau réalisé par Raphael Sanzio quelques mois avant sa mort survenue en 1520. Il n'est même pas sûr qu'il ait été terminé par lui-même et il fût vendu par l'un de ses élèves.
Elle ramène, dans un geste de fausse pudeur, un linge transparent mais sans couvrir ses seins. Ce geste n'a pour seul objectif de développer le désir. Si vous vous déplacez latéralement vous verrez qu'elle vous suit du regard.
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