Copenhague musée de Thorvaldsen
Le musée Thorvaldsen est l'un des quatre musées majeurs de Copenhague. Il présente de très nombreuses oeuvres du sculpteur ainsi que sa propre collection.
Le musée se situe dans un batiment de style néo-classique, conçu spécialement pour ce musée. L'artiste y est enterré dans le parc de la cour intérieure.
Bertel Thorvaldsen a été à la fois un artiste réputé et un collectionneur. Le musée nous propose donc de cerner les deux aspects de son personnage qui vécut plus de vingt ans à Rome avant de revenir dans son pays d’origine.
L'entrée du musée, le guichet, la structure du bâtiment, la disposition du magasin de souvenirs, les vestiaires qui sont au sous-sol ainsi que les toilettes donnent de ce musée une allure désuette qui surprend lors de la première visite. Il faut faire avec car les oeuvres présentées valent vraiment la peine d'être vues.
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La collection en plâtre.
Au rez-de-chaussée, se trouvent les œuvres en plâtre. Elles ont noirci et on a ainsi l’impression que le ménage n’a pas été fait depuis longtemps.
Il y a de tout, mais globalement on se partage entre l’inspiration mythologique et les bustes des hommes célèbres de son temps : Metternich, Napoléon par exemple.
La visite du musée suppose une bonne connaissance de la mythologie grecque car les indications sont le plus souvent absentes et il vaut mieux, soit se fier à son intuition, soit admirer tout simplement la qualité des bas-reliefs ou des statues qui sont exposés sans chercher une quelconque signification.
De nombreuses oeuvres démontrent que Thorvaldsen, comme tous les artistes de son époque, avait une parfaite connaissance des textes homériques et de la mythologie grecque. Les échanges qu'il a pu avoir à Rome avec Canova et les autres sculpteurs de renom l'ont certainement influencé.
Vous découvrez tour à tour, une amazone, puis Artémis* qui est à la chasse, puis la grande fresque qui semble représenter les campagnes d’Alexandre le Grand et une des scènes du mythe de Psyché et Eros.
Photo Michel Ledeuil : représentation de la déesse chasseresse Artémis |
Photo Michel Ledeuil : Psyché découvre la beauté de son amant endormi |
Un peu plus loin, se trouvent deux bas-reliefs qui relatent des épisodes de la guerre de Troie : il s’agit tout d’abord d’Athéna qui décide d’offrir les armes d’Achille, non pas à Ajax le Locrien qui les convoitait, mais à Ulysse.
Ajax le Locrien était le plus brave des guerriers grecs mais Athéna préfère son protégé, Ulysse qui allie l'intelligence et la rouerie. Ajax, dépité, se suicidera peu de temps après en se jetant sur son glaive.
L'autre scène se rapporte à la préparation du combat d’Hector contre Achille. Hector porte fièrement dans ses bras son fils, le petit Astyanax, alors qu’Andromaque, folle d’inquiétude, se tient à côté de lui en essayant de faire bonne figure.
À droite, une servante va reprendre son fils alors que sur la gauche se trouve un guerrier. Sans doute l’artiste a-t-il voulu représenter Achille qui attend Hector pour le combattre et le tuer.
Photo Michel Ledeuil : Athéna désigne Ulysse qui reçoit les armes d'Achille |
Photo Michel Ledeuil : Hector et Adromaque avant le combat contre Achille |
Une autre scène** semble représenter Achille qui prend dans ses bras la reine des Amazones Penthésilée. Il vient de la tuer d’un coup de javelot alors qu’elle attaquait, avec douze de ses compagnes, les rangs des Thessaliens et en tombe amoureux.
D’autres œuvres présentent des cérémonies des fêtes dionysiaques, avec les danseuses, les bacchantes ou les menâtes. Une autre encore dépeint un Achille qui se présente devant Hadès et son épouse Perséphone.
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De nombreuses statues grandeur nature sont exposées dans les longues allées qui permettent de faire le tour du bâtiment.
Photo Michel Ledeuil : galerie du musée Thorvaldsen |
Photo Michel Ledeuil : galerie du musée Thorvaldsen |
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Les collections de l'artiste
Ces galeries donnent accès à des salles dans lesquelles sont placés les différents objets faisant partie des collections personnelles de l’artiste.
Les toiles exposées sont de qualité diverse, mais elles doivent être vues à travers le prisme de Thorvaldsen. Il a acheté ses tableaux pour son plaisir. Il y a de beaux portraits, des marines, des copies d’autres tableaux que l’on peut découvrir dans les deux autres musées de peinture de Copenhague.
Photo Michel Ledeuil : collection du musée Thorvaldsen |
Photo Michel Ledeuil : collection du musée Thorvaldsen |
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Les sculptures en marbre
En changeant d’étage, vous découvrez les statues en marbre. Le marbre permet de donner plus de vigueur, de volupté, de clarté et assure aux spectateurs une meilleure vision des scènes que l’artiste a voulu nous transmettre.
Vous découvrirez tour à tour, Aphrodite** qui tient dans sa main droite la pomme que Pâris vient de lui remettre, Psyché** qui tient une lanterne, Psyché avec son amant le Dieu Éros, Éros qui quitte au milieu de la nuit Psyché endormie, Psyché encore qui découvre en allumant la lampe à huile son amant inconnu. La maladroite va bientôt laisser tomber une goutte d’huile sur l’épaule du Dieu qui va s’enfuir. Psyché en sera désespérée.
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Le musée présente également une statue d’Hermès dont nous connaissons déjà de nombreuses copies et les trois Grâces** qui sont d’un grand classicisme.
Dans une autre salle, il y a un merveilleux*** portait de “la jeune femme qui s’interroge”. Il s’agit d’une statue en marbre qui représente Marija Feodorovna. Cette jeune fille un peu espiègle est l’une des filles de Christian VII. La princesse royale Dagmar de Danemark est devenue par son mariage avec le tsar Alexandre III, alors qu’elle n’a que dix-neuf ans, impératrice de Russie sous le nom de Marija Feodorovna.
Photo Michel Ledeuil : détail de l'oeuvre de Thorvaldsen : Les trois Grâces |
Photo Michel Ledeuil : détail de la statue en l'honneur de Marija Feodorovna |