J’ai créé le personnage d’Ismène Viscolli en 2008. La sœur cadette de Sylvia Viscolli est une jeune femme attachante, pleine de charme mais qui n’a de passion que pour les dancings, les flirts, les sorties entre copains.
Très belle, avec ses cheveux blonds et sa belle silhouette, elle craint toujours que les hommes qu’elle rencontre ne voient en elle que la merveilleuse hôtesse de la Villa Médicis ou l’interprète de l’ambassade de France à Rome. Et pourtant elle fait tout pour donner cette image.
Seul Hector qu’elle a connu par hasard lorsque celui-ci vient la chercher dans le vieil aéroport d’Athènes tient une place à part.
Il la fait rêver avec ses histoires sur les personnages mythologiques et elle est surprise qu’il s’intéresse à elle qui n’a rien d’autre à lui proposer que sa belle silhouette, son rire, sa désinvolture. Il ne cherche pas à avoir, avec elle, une aventure sans lendemain. Et puis, il est captivé par Sylvia.
Sylvia est instruite, colérique, passionnée, imprévisible. Sa jalousie qui l’entraine à provoquer la mort de son premier mari et sa manière de tenir tête avant de se donner, sans retenue sur un lit d’amour, séduisent Hector.
Elle devient son amour et sa curiosité et, après leur mariage, ils forment un couple étrange, en vivant le plus souvent éloignés l’un de l’autre.
Leur couple est cependant mis à mal à cause d’Hector qui noue avec Christina Oasen, une courte passion amoureuse mais intense.
La charmante journaliste et ethnologie suédoise est subjuguée par ce français, qui mène pour des raisons différentes, des recherches sur la jeune fille d’Egtved. Le couple aimant qu’Hector forme avec Sylvia l’interroge. Elle mesure la différence avec la triste relation qu’elle entretient avec son mari.
Et alors ? Ismène durant toutes les péripéties contées dans l’ombre puis le retour de Polycaste et dans la jeune fille d’Egtved, apparait tout d’abord comme une très belle jeune femme qui se cherche, ballottée au milieu d’un drame familial et de son amour interdit avec Hector.
Son mariage, sa vie bourgeoise qu’elle déroule à Vienne avec son mari, la naissance de sa fille l’ennuie. Sa brève aventure, chaotique mais intense, qu’elle a eue avec Hector à Pylos puis à Rome, la fait rêver bien qu’elle ne soit pas prête à affronter sa sœur.
Cette impression d’avoir raté quelque chose d’extraordinaire l’accapare bien évidemment. Elle s’investit dans son travail et son talent et son engagement professionnel lui permet de devenir la directrice du marketing dans une grande firme. Elle s’étonne elle-même de cette réussite.
Tout serait parfait, pense-t-elle, si elle pouvait avoir avec Hector, une vie affective qui répondrait à ses désirs, mais elle est suffisamment lucide pour savoir qu’il est impossible de détrôner sa sœur dans le cœur de son beau-frère, alors elle compense cela par une relation amicale intense.
Dans ce nouveau roman, j’ai voulu lui donner toute la place qui lui revient. Elle n’est plus un second rôle.
Lorsque j’ai écrit les premières lignes, je ne savais pas si sa passion cachée pour Hector était partagée ou si celui-ci n’éprouvait pour elle que du désir. Je reculai l’idée d’un divorce entre Hector et Sylvia, car cet échec me peinait vraiment.
L’idée du harcèlement qu’Ismène subit sur son lieu de travail puis l’infidélité de Sylvia a servi de détonateur à cette histoire.
Je suis ravi qu’Ismène ait trouvé enfin le bonheur d’un amour partagé, de l’enfantement avec la naissance de la petite Lisa, de la réconciliation avec son père Andréas.
Elle est transformée. Elle a muri. Elle allie son charme naturel à son intelligence, sa gentillesse, son envie de bien faire. Et puis, Hector avec lequel elle se marie est, à juste titre, follement amoureux d’elle.
Elle gère avec délicatesse le conflit qui l’oppose à sa sœur Sylvia. Elle sait bien que Sylvia tient encore, dans le cœur d’Hector, et malgré son incroyable mensonge et son infidélité, une part importante.
Nous découvrons à cette occasion les rapports très forts qui réunissent les deux sœurs.